Rock Rock > The Glasspack

Biographie > Kentucky motherfuckers


The Glasspack s'est formé au début des années 2000 sous l'impulsion de "Dirty" (pas Harry mais c'est tout comme) Dave Johnson, grand amateur de southern rock qui défouraille et de hard à l'ancienne. Rejoint par deux autres rednecks en l'occurence (Dave Mancini à la basse et Brett Holscaw derrière les fûts), le trio s'assure les collaborations ponctuelles d'une belle tripotée de zikos spécialiste ès-riffs qui éclusent les bouteilles de whisky au goulot, parmi lesquels on retrouve notamment deux Monster Magnet (Ed Mundell et Bobby Pantella) et un Nashville Pussy (Adam Neal). En 2001, The Glasspack sort son premier album, American exhaust, sur le label de Dave Johnson (Riverock Records) et se voit offrir la possibilité de signer chez un gros label heavy rock US : SmallStone Records (Acid King, Dixie Witch, Dozer, Greenleaf, Mos Generator...). Une belle promotion pour le groupe qui enchaîne rapidement avec Powderkeg (2002), puis Bridgeburner deux ans plus tard. Trois années s'écoulent ensuite, période pendant laquelle le groupe écume les quatre coins des Etats-Unis, participe à des BO de jeux vidéos et émissions de real TV décérébrées, puis au sortir de l'hiver 2007, The Glasspack débarque avec son quatrième album studio : Dirty women (toujours via Small Stone).

The Glasspack / Chronique LP > Dirty women


the_glasspack_dirty_women.jpg Dirty women, c'est un peu comme La colline à des yeux ou dans un autre genre Man on fire soit une série B de luxe, bien crasseuse, avec des riffs de gratte mal dégrossis, une basse parfaitement huilée, une batterie qui envoie la purée sans crier gare et un chanteur déchaîné qui éructe des textes sans finesse dans son micro comme s'il ne devait plus jamais chanter après ça. Dirty women, c'est donc un album de southern/ bluegrass rock composé par une bande de rednecks tout droit venu de leur royaume de culs-terreux, correction de leur Kentucky natal (c'est tout comme), pour nous envoyer dans les gencives des bastos éléctrifiées qui sentent l'alcool et la sueur. Un cocktail décérébré, sauvagement burné qui ne fera évidemment jamais la couv' des magazines "culturels" hexagonaux, tout simplement, parce qu'un groupe comme The Glasspack, en France, c'est de la sous-culture. Certains veulent faire du fric en abrutissant les lecteurs avec de la "nouvelle chanson française" foireuse mais tellement intello-bobo ? Qu'ils le fassent, on s'occupera du reste... et notamment de combos comme The Glasspack, Greenleaf et autres Mos Generator.
Car avec des titres tels que "Fastback" ou "Lost lizard", le trio américain part au turbin, met les guitares en avant, les c..... sur la table et envoie son rock primaire histoire de nous désencrasser la tuyauterie façon sport. Du heavy puissant et ravageur, biberonné aux vieilles gloires hardos US (AC/DC et les Black Sabbath ne sont pas bien loin) pour nous assaisonner les écoutilles de gros son qui castagne les hublots. On n'est déjà plus étanches... Tout ou presque était déjà dans un artwork qui joue la finesse : une vieille caisse, une "sexy-babe", un petit tas de crâne et on envoie le tout directement dans les enceintes. Pas très recherché mais carrément fun. Power-trio qui balance son énergie punk sur des lignes de guitare qui groovent à mort, gang de cow-boys qui dégaînent du riff sudiste bien graisseux ("Ice cream, but no reply", "Super Sport") avant même de savoir si les amplis sont branchés, The Glasspack ne prend jamais de gant pour balancer son rock pur et dur à la face de l'auditeur. En même temps, il n'est pas là pour ça. Résultat, ça pistonne sec ("Louisiana strawberry", "Farewell little girl"), ça se rentre-dedans sans dire pardon, c'est viril, vulgaire et cliché à souhait mais ça marche et c'est à peu près tout ce qu'on attendait de ce Dirty women... un peu grossier mais foutrement rock'n roll et qui d'ailleurs avait déjà tout dans son titre.