The Glad Husbands Deuxième gros parpaing dans la gueule de la part du très respectable label luxembourgeois Whosbrainrecords après l'EP de Joe4 (et en attendant l'album, la chronique va arriver...). Cette fois-ci, la leçon provient d'Italie et s'avère totalement sur-jouissive... Imagine la force de frappe d'un Big N, les contours d'un Unsane et l'envie d'en découdre d'un troupeau de buffles et vous obtenez God bless the stormy weather. Un titre d'album qui a du génie aussi, il faut le dire.

Le cahier des charges de tout bon disque de noise-rock est parfaitement respecté (voix à gorge déployée, riff saignant et tricotage assez finaud, songwriting acéré, section rythmique au taquet, tension épique) mais le tout est sublimé par une énergie punk en diable. Dès le premier titre, "The weight of the diving suit", c'est la boucherie assumée, les chevaux sont lâchés et le rythme ne semble pas prêt à défaillir... Sauf que le combo est aussi adepte des accalmies annonciatrices d'une bourrasque ou de quelque-chose de ce type, l'album est truffé de moments apaisés ("Her first big machete") qui se laissent apprécier à leurs justes valeurs. En huit titres, le groupe trouve le moyen de capter l'attention de l'auditeur de A à Z et c'est ce que l'on appelle le talent. L'album se termine sur une piste ("Wyoming") là encore concluante pour nos oreilles d'amateurs blasés : des vagues de décibels et de hargne déversée, une basse qui percute et un batteur qui sait se montrer démonstratif tout en se la jouant sobre, un sample de bruit de pluie qui tombe... Epic as fuck comme dirait l'autre. Ce sera tout, merci, au revoir.

Ah oui, et comme à leur habitude avec Whosbrain records, le digipak est super joli, même si l'artwork me laisse un peu sceptique et pas vraiment annonciateur du contenu du disque. Un groupe (et un label) à suivre, si tu en doutais encore.