The Notwist (Dour 2008) The Notwist (Dour 2008) Je rentre dans "le club" (la petite salle de la Laiterie) où doivent débuter les hostilités avec The Dead Science. A peine arrivé, une trentaine de personnes attendent... et Konstantin Gropper, emblème charismatique des Get Well Soon se trouve là, dans le public. Le temps de lui parler 5 minutes (de sa musique, de la salle, de la France...) et le trio de Seattle débarque sur scène.
Complètement inconnu pour ma part, une belle surprise que ce set enlevé, emprunté et... frangé ! Car il faut être honnète, la frange est à la mode ! Qu'elle soit désordonnée type batteur (qui entre nous se déhanche sur sa batterie comme une princesse sur son cheval blanc) ou très "travaillée" type bassiste (indescriptible, allez plutôt voir sa photo sur le web), elle a le mérite de créer un univers particulier sur scène. Et ce n'est pas le chanteur Sam Mickens, avec sa coupe rock années 60, qui nous dira le contraire. Mais revenons-en au principal, la musique ! Au menu, un concentré (40 minutes de show) de leur dernier album (Villainaire) d'une intensité rare malgré une certaine déstructuration dans les morceaux.
Nous sommes ensuite invités à rejoindre la grande salle où se produit Lukid, un DJ peu connu en France. Peu intéressant, j'en ai profité pour aller boire un coup et parler à The Dead Science...
La petite salle se ré-ouvre enfin et le public se précipite car un moment unique et savoureux va nous ensevelir pendant une petite heure de pure magie. Get Well Soon nous avait déjà proposé un album merveilleux (Rest now weary head you will get well soon) et j'avais hâte de tâter en live des titres si travaillés en studio. Comme je l'avais prévu, le groupe commence par le fameux prélude de l'album qui donne déjà la mesure du show : intense, chaud et d'une maîtrise hallucinante. Le septuor enchaîne alors les titres les plus intéressants de l'album dont l'inclassable "If this hat missing", tout simplement parfait en live. Le public est acquis à la cause du berlinois qui finit son set en apothéose avec "Lost in the mountains". Ovation du public, le groupe ne pouvant faire de rappel (Les Notwist attendent dans la grande salle), il revient juste nous saluer une dernière fois. Un concert trop court mais qui restera gravé dans les murs et les souvenirs de nombres d'entres nous.
Nous rejoignons enfin la grande salle pour la dernière partie de ce soir et pas la moindre : The Notwist : 20 ans d'existence, 6 albums : les 3 premiers proches du métal et les suivants amenant un tournant original gratifiant le public d'élans pop-électro. Nous sommes donc un peu dans l'expectative quant à la teneur du concert. Mal nous a pris car la grosse claque n'est pas loin ! Dès le premier morceau (issu du dernier album The Devil, it's you + me), les Allemands nous montrent toute leur expertise et nous pouvons souffler : enfin les Strasbourgeois (et par la même occasion moi-même) ont l'occasion de découvrir sur scène l'un des groupes les plus intéressants du moment. Le public est complètement déchaîné et Markus Acher et compagnie reprennent les titres du dernier opus entrecoupés de quelques morceaux des 2 précédents (Shrink et Neon golden). Les chansons sont complètement ré-arrangées et finissent généralement par des boucles électro d'une intensité rare et tripante ! Et si je vous dis comment sont créées ces boucles : à savoir grâce à 2 wiimotes trafiquées, vous comprennez pourquoi ce groupe développe une aura si particulière. Après 2 rappels, dont un fabuleux "Good lies", Markus nous lance un dernier titre sur sa platine et quitte la scène sous l'ovation du public encore en transe.