Gâtechien c'est Laurent Paradot (basse) et Floriant Belaud (batterie), deux musiciens issus respectivement d'Headcases et Gina Artworth. Gâtechien était au départ un projet parallèle pour finalement prendre de plus en plus d'ampleur avec notamment la signature chez Pyromane Records et la sortie de 4 en 2009
S/T (2003)
Live at Le Nef (2004)
2 (2005)
3 (2006)
4 (2009)
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Review Concert : Gâtechien, Gâteries noisy @ Cylindre (fév. 2010)
Gâtechien / Chronique LP > 5
Un 5ème album de Gâtechien ? Et ouais, les gaillards ont eu le temps d'enregistrer un nouveau disque avant d'euthanasier définitivement leur bestiole et de partir vers d'autres projets, EPIQ notamment...
Et qu'on se le dise, cette nouvelle livraison va nous donner des sacrés regrets : le n°4 nous avait enchanté et il en sera de même pour ce n°5. Bref, ils en avaient encore dans le slip comme on le dit vulgairement au café PMU du coin. Dès le premier titre, "4 rue basse, 26 rue Chambion", on retrouve tout ce que l'on aime chez ce groupe : une petite saturation qui fait monter la sauce et cette baston basse/batterie qui restera instrumentale... Le chant si atypique, mais relativement sobre ici, fait son apparition dès la deuxième piste intitulée "Dance" pour un titre qui pratique la retenue avec une certaine maestria. Les regrets se font encore plus conséquents lorsque sur la 5ème piste apparaît un certain Lewis Tyler, probablement le chanteur qui les accompagnait sur la dernière tournée, et que ce morceau s'avère totalement concluant : un chant plus conventionnel mais qui colle parfaitement à la folie bipolaire du duo... Le reste est sensiblement du même acabit, c'est à dire du haut niveau. Les Gâtechien redonnent au sifflement sa coolitude, quelques décennies après le "Civil war" de Guns'N'Roses, sur "Affuté comme un bilboquet", un titre va et vient qui parfois caresse, parfois percute... "Rocky Balbeaud" est affublé d'un riff de basse entêtant comme pas possible tandis que le groove de "Fouloir" rappelle un Rage Against The Machine dépouillé de son guitare-hero... Dernière piste avec "Morrissey" dont on comprend un peu mieux le titre dès que le chant démarre : Laurent tente de calquer sa voix sur le lyrisme du chanteur-diva des Smiths, reste qu'instrumentalement, le morceau est un pur titre du chien gâté. C'est à dire du tout bon et du jouissif.
Signalons que cet album est disponible via Gnougn Records en vinyle. Et vu le contenu du disque et de la jolie pochette, il s'agit bien sur d'un super investissement. Et dire que je ne les ai jamais vu en live. Bande de salauds. Gâtechien est mort, vive Gâtechien !
Gâtechien / Chronique LP > 4
Etonnant ce disque de Gâtechien, groupe dont j'avais vaguement entendu parler parce qu'ils tournent comme des malades pour promouvoir leur musique. 4 est leur 4e album, ils sont loin d'être des débutants en la matière et autant le dire tout de suite, c'est une putain de réussite. Pourquoi ? Parce que ça brasse des influences qu'on adore (Fugazi, Girls Against Boys, Nirvana et The Jesus Lizard, entre autres), qu'il est produit par Ted Niceley (Fugazi, Girls Against Boys) pour un rendu totalement approprié et qu'avec cet album, il donne LEUR version de la noise et que c'est à la fois très personnel et ex-cellent-issime. Usine à hits qui s'ignorent, les Gâtechien vont enchainer les tubes durant ces 12 titres. Dès le premier titre, le groupe met tout le monde KO : c'est certes cru et abrasif mais avec une enveloppe pop embrumée qui nous ramène au Morphine des années 90 (sans le saxo, évidemment...). "Faux départ" n'est pas ce que l'on peut appeler une entame d'album raté, au contraire : intro râpeuse, un riff de basse abrasif et une déjection vocale à la manière de David Yow qui sert de starting-block à un morceau vraiment convaincant. Sur "Bonjour mademoiselle" et "Tour de force", on retrouve cette facette pop Morphine-use/crooner, notamment dans la voix, avant que les Gâtechien ne se déchainent pour définitivement enflammer la moquette du studio. Le riff de "Rendez vous" rappellent des vieux relents de punk mélodique, c'est dire la mélodicité infaillible du truc, et deviendra un leitmotif redoutable durant quelques minutes. Gâtechien, c'est une histoire d'alchimie, de dosage et la sauce prend magnifiquement bien. Tellement bien que les influences n'apparaissent qu'en filligrane tout au long de cet album. Le duo laisse quelques pistes sur des titres ou le décryptage devient un peu plus aisé : difficile de ne pas penser au Jesus Lizard sur la basse venimeuse de "Cinq-à-sept" ou les onomatopées de "Ménage à trois" qui sont imprégnées de l'école David Yow du "rien à branler des lignes de chants conventionnelles", ou plus particulièrement à Cobain sur "Cinq-à sept" qui ramène quelques années en arrière avec les vocalises de "Tourettes" sur In Utero.
L'un des disques noise de l'année et à coup sur un des favoris dans le peloton de tête des meilleurs albums de 2010. Et selon mes camarades de 'zine, Gâtechien en live, ça déchire sa race... Avec les Gâtechien et les Generic, la formule basse/batterie semble avoir de beau jour devant elle...
NdR : la pochette est vraiment très classe...