Kids Against Crosses / François Freygolo La maison brûle, la mer monte et à défaut de regarder ailleurs, on va surtout écouter de quoi il est question derrière cette pochette. En l'occurrence un chouette split 45t, récupéré lors d'une soirée à Nissa la Bella avec certains des protagonistes dudit split, où les pintes se sont un peu trop enchaînées mais là n'est pas le sujet. À ma gauche donc Kids Against Crosses (KAC), duo atypique de Cagnes Sur Mer, formé autour de Jean (Chasing Paperboy, Can't Bear This Party, Jean_Hub et Bedroom Floor, je crois que j'ai rien oublié) à la guitare en bois / chant et Benji au trombone. À l'autre gauche, François Freygolo, guitariste / chanteur du groupe punk mélo cuivré niçois du même nom, accompagné de son comparse Rémi Freygoloulou.

Atypique, disais-je à propos de KAC parce que le trombone n'est pas l'instrument que j'ai le plus l'habitude d'entendre, loin s'en faut. Il y a plus de 20 ans quand j'ai eu ma période ska/punk, à base de Catch 22, Less Than Jake, Mighty Mighty Bosstones etc. je ne dis pas mais depuis ce n'est pas vraiment le cas. Et pourtant cela se marie carrément bien ! Bon, je vais être honnête, en fan ultime de Chasing Paperboy, j'aime absolument tout ce que fait Jean. J'y peux rien s'il est doué le bougre pour pondre des pures mélodies cheesy mais dans une ambiance un peu mélancolique ici, à deux doigts de foutre la chiale comme sur "Last chance to be worried", aidé en cela par le trombone toujours omniprésent ou avec des arpèges bien sentis comme sur "Casino". Deux titres c'est vraiment trop peu, en général je remets la face deux-trois fois avant de passer à la suivante. Le dernier album de Freygolo date de 2011 et à l'écoute de "What I haven't got", ça fait plaisir de retrouver François dans un morceau mid tempo efficace, qui sonne très californien. À Nice ils n'ont peut être pas de surfeurs, à part Brice mais ils ont la mer et le soleil et ça s'entend. À noter que la partie batterie est jouée par Rémi (également responsable de l'enregistrement, mix et master de ce split au Snapcut Studio), tromboniste de Freygolo, qui en tant que grands frères de cette scène PACA ont forcément dû influencer des petits jeunes, comme Benji de KAC et l'orienter vers ce choix d'instrument. La question est soulevée et la boucle quasi bouclée. Enfin presque, on termine le disque avec une ballade, "It's gonna rain", où les violons sont de sortie.

Au cours de cette soirée / nuitée il a aussi été mentionné une réédition du dernier EP de Chasing Paperboy en format vinyle, alors qu'il n'est sorti qu'en vulgaire K7 et là, j'espère bien que ce sera un prochain sujet.