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19/10/24 3e extrait du nouveau Foudre! : Foudre!, trio folklo-electro-rave-punk mené par Frédéric D. Oberland (Oiseaux-Tempête), Romain Barbot (Saåad) et Paul Régimbeau (Mondkopf) sortira son(...)
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14/09/24 Un nouveau coup de Foudre : Le 25 octobre paraîtra le nouvel album de Foudre! : Voltæ (chthulucene). Ce vendredi, un clip sort pour "Cybernetic reset" réalisé par Grégoire Orio.
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Numéro :
Mag #61
On voulait absolument sortir un mag pour partir au Hellfest l'esprit tranquille alors on n'a pas chômé et voici le résultat ! Avec à l'affiche les Johnny Mafia (interview + chronique + photos + live report !) mais aussi d'autres groupes qui ont répondu à nos questions comme Dätcha Mandala, Sooma, Madame Robert, Junon, Killer Kid Mozart, Really Big Really Clever et un membre de la Fabsonic qui a permis à Tsar de se produire en "son immersif". Il y a aussi des questions de choix pour Seb Radix et d'autres qui éclairent l'emploi du temps de Stéphane Labas (directeur de la salle de l'Empreinte à Savigny).
Sorti en mai, SIRH est un album qui fait vibrer des sonorités que l'on trouve en sillonnant le bassin méditerranéen. Quatre artistes poly-instrumentistes ont fait cette expérience : Frédéric D. Oberland, Grégory Dargent, Tony Elieh et Wassim Halal.
Frédéric D. Oberland mène depuis plus de dix ans le collectif Oiseaux-Tempête qui chemine entre rock d'avant garde, musique électro et free jazz. Il est le fondateur des groupes le Réveil des Topiques et Foudre!. Dans cette album, il vient poser sa voix mais aussi jouer du synthé, du saxophone ou encore de la guitare électrique.
Grégory Dargent joue et/ou compose en s'aventurant dans les musiques improvisées ou de transe, le jazz, la pop, les sons électro ou même la chanson française. Musicalement, il apporte à cet opus son jeu à la guitare électrique, au oud ou au synthé.
Tony Elieh est un pionner du rock et de la musique expérimentale au Liban. Il est membre fondateur de The Scrambled Eggs. En collaborant avec des groupes comme Karkhana, Calamita et Wormholes Electric, il a développé ses compétences en matière de basse. C'est cela qu'il apporte aujourd'hui au quatuor.
Wassim Halal est aussi un artiste complet. On peut le retrouver chez Polyphèmel jouant et composant de la musique contemporaine populaire. Sous d'autres projets, il s'illustre en jouant des musiques improvisées des Balkans. Dans ce projet, il apporte tout son savoir faire de percussionniste en jouant tour à tour du darbouka, du bendir et autres percussions.
SIRH démarre par "Oui jaa'aa". Après un appel au darbouka, c'est le morceau le plus long de l'album (09'49) qui démarre. Une sauterelle semble sauter inlassablement sur les deux mêmes touches du synthé. Un petit jeu qui interroge sur les trente premières secondes. Les percussions nous sortent de cette danse hypnotique. Les sons électros nous saisissent pour nous emmener vers une autre transe. Petit à petit, les instruments se superposent en mille-feuille. Le chaos s'installe magnifiquement. C'est alors que le saxophone de Frédéric D.Oberland surgit dans la nuit pour nous ramener à la maison.
"Enuma ellis" possède dès les premiers instants un parfum venu de Méditerranée. Le oud et le darbouka se répondent et posent un morceau lent doté d'une mélodie plus classique. La guitare électrique vient se mêler à ce paysage. Elle est lancinante et il est facile de se laisser entraîner par sa complainte. Cette fois-ci, ce sont les percussions qui mettent un coup d'accélérateur sur la fin. Une griffe pour sortir d'un rêve. Un mal pour un bien puisque le morceau suivant, "You got a light", nous plonge dans un nouveau songe entre guitare et saxophone.
"Ohmshlag (quake tango)" est un virage à 90°. Après quelques tintements de métaux, d'étranges sonorités électro prennent le dessus. Il faudra attendre la bonne moitié du morceau pour qu'une guitare électrique vienne se faire entendre. Pendant ce temps, les percussions maintiennent le tempo haut. L'entrée en matière de "Babel cedex" est plus calme. Cela n'est que de courte durée. La composition part finalement sur des territoires free. Frédéric D.Oberland en profite pour sortir une nouvelle fois son saxophone sauvage.
Le quatuor cherche à nouveau le décalage avec "Black powder". La piste commence par quelques notes lentes au synthé. Ensuite, une guitare électrique vient poser sa mélodie mélancolique. Un morceau qui donne une impression hachée, volontairement désarticulée. Cette intention si particulière est sans doute ce qui donne au titre tout son relief.Le quatuor finit sur une nouvelle folie. Véritable repère dans le noir, la guitare s'attache à un exercice simple. Le darbouka multiplie les appels. C'est ensuite une myriade de sons électroniques qui s'épousent pour nous emporter définitivement.
Plus connu pour être membre de Oiseaux-Tempête et Le Réveil des Tropiques, Frédéric D.Oberland navigue entre plusieurs projets collectifs. Multi-instrumentaliste autodidacte, il se construit au fil du temps (et de l'espace) une carrière solo. Un quatrième opus vient de paraître : Solstices.
"Panspermia/Pneumia" vient sur des fréquences lointaines. De petits tintements qui se dessinent dans l'horizon. À ce fond sonore, s'ajoute une boucle de bourdonnements puis la voix du physicien Stephen Hawking intervient. Un symbole de la physique quantique comme rite de passage vers un autre univers. Les tintements gagnent en intensité. Ils sont accompagnés de rebonds sonores lents qui invitent l'auditeur à se laisser porter. Une entrée en matière de 13'09 qui entrelace les sons électro. Un scientifique qui expose quelques théories aussi complexes que cela en devient poétique. Tout en restant globalement zen, le morceau monte en intensité et en densité. Humblement, le spécialiste des trous noirs se retire. Le tout monte en puissance et force à la contemplation.
"A notre nuit" part sur une boucle électro rapide. Elle tourne frénétiquement et rien ne l'arrête. Des pulsations sauvages viennent nourrir le morceau sur sa structure. Une nouvelle fois, c'est le mille-feuille sonore. Sous des apparences anarchiques, tout est en fait précisément à sa place. C'est aussi cela qui définit l'Univers. De là-bas, Frédéric D.Oberland fait rugir son saxophone comme un ultime appel. Une bougie dans les ténèbres. Morceau le plus court de l'album "Quatre épaves d'acier" mesure tout de même ses 6'24. Pour autant, c'est une succession de notes longues. Elles se suivent en étant faites de variations et de tremblements. Tout est parfait pour partir à la dérive. "Worst case scenario" possède quelque chose de plus tribal dans son rythme. Sur plusieurs niveaux, des appels s'acharnent pour faire valser les derviches tourneurs pour laisser place à une transe plus profonde encore. Le saxophone du musicien vient participer à la magie du moment. Des flash lasers assaillent tout ce bon monde. Qu'importe, la machine est lancée et ne s'arrête plus. Plus que jamais percutante, la fin pourrait faire bouger les masses. Capturé dans un marché, dans le cadre du Gabès Cinema Festival de Tunisie, "Cosmos bou deliff 2.3." s'amorce par quelques sonorités orientales avec la participation d'Awled Fayala. Une performance live qui perce les frontières. La foule applaudit la rencontre autant que la prestation. Le saxophoniste tire un dernier salut. Les machines semblent dysfonctionner et mourir dans les échos. C'est la fin.
Solstices est un véritable album-concept. En cinq titres, Frederic D.Oberland réalise une composition de 52 minutes. Aucune partie ne peut être pris à part pour se dissocier des autres. Il s'agît ici de rêver par delà les murs. C'est un chemin. Sa nature expérimentale fait toute sa beauté.
Frédéric D.Oberland. Le blase vous dira-t-il quelque chose ? Photographe à ses heures, ce multi instrumentaliste est co-fondateur du label Nahal Recordings et des groupes Oiseaux-Tempête, Le Réveil des Tropiques et Foudre !. Il mène en parallèle un parcours solo qui compte trois albums studios. Le petit dernier de la famille a vu le jour en juillet dernier et porte le nom de Même soleil.
"Augures" fait une entrée mystique. Des boucles sonores sinuent dans le fond. Hypnotisé, le cerveau n'a plus qu'à écouter les instruments se répondre. Les cuivres font une mélodie qui pousse à s'enfoncer dans le rêve, oublier le temps. Simplement se laisser guider vers le chant des oiseaux qui habitent la fin du morceau (sans la tempête). "Quatre épaves d'acier" tourne encore lentement des sons synthétiques à l'infini favorables à l'élévation pour se terminer dans un brouhaha de prières indiennes. Cette fin est reprise sur "En cercle immergé" en superposant à cela des discours de PDG mettant le monde en laisse. Les extraits de déclarations d'Elon Musk et de Jeff Besos bourdonnent jusqu'à créer la confusion. "Un feu rebelle" se construit autour de la guitare de Frédéric D.Oberland. Rapidement, l'ambiance se fait plus sombre. L'instrument semble d'abord résonner dans les espaces avant que quelques vrombissements viennent ajouter du corps. Le morceau gagne en intensité crescendo et la menace grandit. Les sons électro cheminent sur "Ravages" et ramènent la tranquillité à bord du navire. Comme le premier morceau, "A notre nuit" culmine à plus de dix minutes. Le caractère hypnotique revient habiter la musique. Dans la folie de la transe sortent les cuivres. Dominants, ils montrent un cap halluciné. Pour que le soleil se couche, les mêmes instruments se mettent à nu dans une dernière minute émouvante.
La musique de Frédéric D.Oberland est un voyage. Le mieux, c'est sans doute de s'allonger, de fermer les yeux et de se laisser porter sans jamais laisser le rideau se lever.
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