Frank Turner Est-il exact de dire que Be more kind est un album plus accessible pour le grand public que ses prédécesseurs, et paradoxalement plus compliqué à appréhender pour les fans des deux disques précédents ?
Je n'y réfléchis pas en ces termes, du moins j'essaye de ne pas le faire. Je pense que ce serait affreux de penser à ça quand on essaye de faire un disque. J'essaye juste de faire la musique qui me plaît. L'une des choses auxquelles je me suis intéressé en faisant ce disque, et auxquelles j'ai beaucoup réfléchi, c'est le rythme, la danse, ce genre de choses. J'ai un peu fait le DJ dans des clubs, récemment, et j'ai observé les chansons qui attirent les gens dans les clubs, ce sont beaucoup de rythmes 4/4, ce genre de choses. J'ai essayé d'en tenir compte mais à aucun moment, je ne me suis dit "je vais écrire un disque qui va plaire à ces gens-ci mais qui ne plaira pas à ceux-là". Je m'en fous. Du moins, je m'en soucie après coup mais quand on écrit un album il ne faut pas y accorder d'importance.
C'est juste une conséquence alors ?
Oui ! Les gens utilisent beaucoup le terme de "vendu" et ils ne savent pas ce que ça veut dire la plupart du temps mais ce serait ça, pour moi, être un vendu. Je pense qu'on doit juste faire un album qui nous plaît.

Be more kind est le premier album qui est suivi d'une véritable tournée mondiale, avec des dates annoncées au printemps dernier dans le monde entier. Considères-tu que tu es au point culminant de ta carrière ?
(Rires) La seule vraie différence, c'est que cette fois-ci, nous avons annoncé la tournée complète longtemps à l'avance. On a trouvé que c'était une super idée à certains niveaux, mais c'était aussi beaucoup, beaucoup de stress au moment de l'annonce. On a annoncé quelque 120 concerts en une journée et tous mes réseaux sociaux et ma boîte de réception ont explosé. En fait, ça fait longtemps qu'on fait des tournées mondiales, mais en plusieurs fois.
C'est difficile de dire quel serait le point culminant de ma carrière. J'aimerais penser que j'en suis au milieu, pas que j'approche de la fin. J'ai encore beaucoup de choses à dire, beaucoup d'idées. Mais qui sait ? Peut-être que tout le monde détestera ma prochaine production et que ce sera la fin.
Quel serait le prochain cap à franchir ?
Je ne sais pas. Une fois de plus, ce n'est pas quelque chose que je maîtrise, c'est le genre de choses dont on ne se rend compte qu'après coup. Nous avons joué au Red Rocks cet été, c'était cool d'y avoir notre propre concert. Lost Evenings (ndlr : festival sur quatre soirs autour de Frank Turner avec, chaque soir, un set différent et des invités) est vraiment en train de prendre forme, ça aussi c'est très cool ! C'est vraiment difficile à dire, je ne sais pas, on verra !

Be more kind est référencé par les médias comme un album "politique", notamment avec les textes de "1933". N'est-ce pas plutôt un album sur le monde qui ne tourne pas rond ?
Oui ! Enfin, ça pourrait être les deux. Mon intention, qui peut sembler paradoxale, était d'essayer d'écrire un album politique mais non partisan. Je ne voulais pas prendre parti, parce que ce n'est pas un album qui porte sur le contenu de nos désaccords, mais plutôt sur la manière de gérer ces désaccords. C'est un vrai problème. Bien sûr que j'ai mes opinions, que je choisis mon camp et que j'ai des arguments, etc. Mais je m'inquiète vraiment du fait que plus personne ne semble s'intéresser au fait de comprendre ses opposants ou juste d'essayer de les convaincre de rejoindre leur camp. Les gens se contentent de traiter les autres de connards de la manière la plus drôle possible en 140 caractères. Je trouve que c'est vraiment pourri comme manière de gérer les désaccords, et même dangereux. Parce que ça veut dire qu'on est juste cruels, les uns envers les autres. Et ce que l'on fait avec des mots, on pourrait aussi bien le faire en ayant recours à la violence. Tu peux me traiter d'hippie si tu veux, mais je choisis les mots.

Justement. J'ai "révisé" mon Be more kind cette semaine avant de venir [il rit] et il y a une chose qui m'a frappée : je m'attendais à un album plein de rage et de colère en lisant les premières rumeurs sur l'album, et finalement je suis d'une humeur de Bisounours [là, il est mort de rire] à la fin du disque, à chaque fois que je l'écoute. Comment tu fais ça ? D'où te vient toute cette énergie positive qui semble intarissable ?
Je ressens de la rage et de la colère à propos de pas mal de trucs, mais pour ma contribution "à la culture et au débat public", j'avais l'impression qu'il valait mieux que j'aborde ce sujet-là. Rise Against, Anti Flag et d'autres groupes semblables sont meilleurs que moi pour faire des albums énervés. Et je voulais dire quelque chose de légèrement différent.
Pour ce qui est de la positivité, c'est marrant parce que pour moi, c'est plutôt un album négatif à plusieurs égards. Je ne suis pas particulièrement optimiste pour le court terme, en ce qui concerne la société et la politique. Mais les commentaires disent que c'est un album positif donc je suppose que ça doit faire partie de mon caractère.
C'est l'énergie qui est positive.
Oui, c'est probablement parce que j'ai décidé à un moment que je ne voyais pas l'intérêt de dénoncer, de constater ou de commenter quelque chose en disant que c'est mauvais si la conversation s'arrêtait là. Si c'est mauvais alors faites quelque chose pour y remédier ! Ça fait partie de l'objet de la chanson "1933". Je l'ai appelée "1933", pas "1939" ni "1935", etc... parce que je ne crois pas au caractère inévitable de l'Histoire. S'il y a des parallèles à faire entre ce qu'il se passe aujourd'hui et les années 30 ... et il y en a, mais pas autant que beaucoup de monde semble le croire, alors changeons le cours des choses pour faire en sorte que ça ne se termine pas de la même façon ! En 1933, il y avait encore largement assez de temps pour faire en sorte que les choses se passent différemment.

Est-ce toi qui est à l'origine du choix de tes premières parties sur tes tournées ?
Oui.
Peux-tu nous parler des groupes présents sur la tournée européenne de cet automne ?
Je ne voudrais pas donner l'impression que je n'aime pas les autres groupes présents sur la tournée mais ceux d'aujourd'hui font partie de mes préférés.
Xylaroo sont des amis d'amis, ils sont de Londres et je trouve que leur musique folk, à la fois belle et délicate, est vraiment particulière.
Et il y a aussi PUP, qui est actuellement l'un de mes groupes préférés au monde. J'écoute leurs disques en boucle depuis 6 mois ou un an alors je suis super content de les voir tous les jours. C'est cool.

L'an passé, tu as effectué une tournée française dans des clubs avec notamment Forest Pooky. Pour cette fois-ci, une seule date à Paris. Le disque n'est pas distribué en France. Est-ce un choix ou une contrainte ?
Non, bien sûr que non, ce n'est pas un choix. Les histoires de labels. c'est compliqué. D'ailleurs, il est distribué en France, seulement il n'est pas bien distribué. C'est une question difficile parce que je ne peux vraiment pas trop parler de mes relations avec mon label. Mais j'ai envie de tourner et de jouer davantage en France. C'est tout ce que je peux te dire, en fait.
On peut espérer à l'avenir te revoir sur les belles routes de France alors ?
Je l'espère, oui ! J'adorerais mais c'est une décision qui ne m'appartient pas entièrement.

Quel est ton meilleur souvenir de concert ? Et le plus mauvais ?
Tous les concerts ?
Récemment ?
C'est seulement le troisième jour de la tournée mais on n'a eu que 10 jours de repos entre la partie précédente et celle-ci. L'année a été difficile. Je savais qu'elle le serait, et c'était génial en même temps. Dix ans plus tôt, j'aurais trouvé tout ça facile mais là, je morfle un peu.
Hier soir on a joué à Tilburg. On n'avait jamais joué là-bas, il y avait environ 1500 personnes et c'était de la folie. C'est l'un de mes concerts préférés depuis un bon moment, en fait. Donc ça restera un bon souvenir.
Pour les mauvais souvenirs. je suis enrhumé aujourd'hui... J'ai un peu la voix enrouée mais on a un jour de repos demain donc ça ira. Ça fait vingt ans que je fais ça et j'ai appris à gérer les rhumes en tournée mais c'est bien relou. Mais bon, je vais faire avec.

Frank Turner Après plus de deux mille concerts dans toutes les configurations possibles, et avoir passé beaucoup de temps sur la route ces quinze/vingt dernières années, n'éprouves-tu pas une certaine lassitude à répéter les mêmes gestes, les mêmes automatismes, loin de chez toi ?
Bonne question. De la lassitude, oui, bien sûr ; on se fatigue dans tous les métiers, n'est-ce pas ? Certains jours, ça ressemble plus à du travail qu'à de l'art, c'est sûr. Mais ce que j'apprécie dans les tournées, c'est que chaque jour on a une nouvelle occasion de se rattraper. Si on foire un concert, si on n'a pas joué à son meilleur niveau, il y a toujours un lendemain pour recommencer.
En termes de répétition, ça m'inquiète parfois de me dire qu'on a joué plusieurs fois le même type de set, par exemple. Mais c'est parce que j'ai trop le nez dessus. De temps en temps, je regarde ce qu'on a joué six mois plus tôt et ça paraît totalement différent, donc je suis soulagé. En plus, on a joué à Tilburg hier soir, ça doit faire environ cinq heures de route d'ici [on est à Luxembourg], je ne sais pas combien de personnes feront le déplacement. Il y en a quelques-unes qui étaient présentes hier soir et qui seront là ce soir mais pour la plupart des gens de ce soir, ce sera la première fois qu'ils nous verront depuis deux ans. Mais c'est marrant parce que ma fiancée est comédienne, elle fait exactement la même chose chaque soir et personne ne s'en plaint parce que c'est comme ça que ça marche ! Évidemment, un concert, ce n'est pas exactement la même chose qu'une pièce de théâtre mais je pense que ce n'est pas grave de trouver des similitudes d'un soir sur l'autre dans un concert.

Tu as un secret pour garder de la spontanéité et une certaine fraicheur soir après soir ?
On modifie la set-list tous les soirs, pas complètement mais on change l'ordre, chaque soir on joue trois ou quatre chansons qu'on ne joue pas les autres soirs. J'en ai suffisamment pour me le permettre, maintenant. Par exemple, il y aura une, deux, trois, quatre chansons dans le concert de ce soir qu'on n'a pas encore jouées sur cette tournée. Peut-être cinq, même. [Protestation de Ben Lloyd, le guitariste, qui se faisait tout petit tandis qu'il raccommodait sa chemise de l'autre côté de la loge] T'inquiète pas ! Ce sont des chansons que nous avons jouées récemment en Amérique mais qu'on n'a pas encore jouées dans cette partie de la tournée.

Tu tournes avec la formule "groupe" et également en mode "solo" : j'imagine que tu trouves ton compte dans les deux configurations, mais qu'est ce qui est le plus excitant, le plus fatigant, le plus facile. ?
C'est cool de ne pas avoir à choisir, mais si tu me mettais un pistolet sur la tempe et que tu me demandais de choisir, je choisirais toujours le groupe parce que je joue certains morceaux en solo au milieu des concerts avec le groupe, comme ça je peux même faire les deux. Mais il y a tellement d'autres raisons, par exemple la palette sonore avec laquelle on travaille est bien plus étendue. Il y a quelque chose de cool dans la simplicité de la configuration "une personne-une guitare" mais le nombre de sonorités qu'on obtient de cette manière est limité.
Et aussi, on fête aujourd'hui les dix ans de Matt [Nasir : piano, mandoline] au sein du groupe. Il a fait son premier concert avec nous il y a dix ans aujourd'hui. Donc ça fait longtemps qu'on fait ça et on a traversé beaucoup de choses ensemble. Je pense que je peux le dire, même avec un spectateur au fond de la pièce. [Ben, toujours] Je trouve que sur le plan personnel, on est plutôt bien. Ce que je veux dire, c'est que Million Dead, mon groupe précédent, a duré quatre ans, dont deux années pendant lesquelles on avait envie de s'entretuer. Mais je joue avec Ben, Tarrant et Nigel depuis douze ans maintenant, donc trois fois plus longtemps, et aucun d'entre nous n'a jamais essayé de tuer personne.
C'est bon signe.
C'est juste super agréable, en fait ! Quand on arrête de tourner pendant quelques semaines ou quelques mois, c'est un réel plaisir de se retrouver donc ça c'est une bonne chose.

La quasi intégralité (voire l'intégralité) de tes morceaux sont transposés et joués (et même enregistrés) en version acoustique. En termes de composition, tout part forcément d'une guitare acoustique ? Un morceau joué en formule électrique doit-il nécessairement être transposable en acoustique ?
Auparavant, oui. J'écrivais tout à l'aide d'une guitare acoustique et je faisais toujours en sorte qu'il existe une version acoustique. Mais au fil du temps, ça a changé. J'ai un paquet de chansons qui n'ont pas commencé comme ça et que j'ai retravaillées ensuite pour en faire une version acoustique après coup. Du point de vue de la créativité, ça peut être très libérateur de ne pas systématiquement commencer à écrire de cette façon, d'écrire sur un piano. Pour l'album Be more kind, il y a même des chansons que j'ai commencé à écrire à partir de boucles de batteries, de synthétiseurs, etc. Simplement en adoptant différentes approches sinon à force de faire toujours la même chose, on finit par se répéter.
Mais c'est quand même une nécessité, parce que si quelqu'un me demande une chanson lors d'un concert solo, ça craint de lui répondre : "ben en fait, je ne sais pas la jouer quand je suis tout seul." Parfois, ça demande beaucoup de changements pour pouvoir jouer une chanson en acoustique mais c'est bien d'avoir différentes versions. J'adore avoir plusieurs versions alternatives d'une même chanson, je trouve ça sympa.

Nombreux sont les artistes venus de la scène punk hardcore à avoir une carrière en mode solo (Chuck Ragan, Kevin Second, Ginger Wildheart) et tu es celui pour lequel ça a le plus marché. Une raison particulière ? Quels sont tes artistes préférés de la scène ?
Ce n'est pas à moi de dire pourquoi j'ai du succès. Je pense que ce serait dangereux pour moi, d'y réfléchir un peu trop longtemps. Je risquerais d'être aspiré par mon propre nombril et ce serait très mauvais. J'essaye juste de faire mon taff. Je pense que tout le monde sait que le succès commercial et la valeur artistique sont deux choses différentes.
Dans cette catégorie, je peux citer parmi mes préférés comme auteurs-compositeurs et sur le plan personnel Chuck Ragan, Tim Barry, Ginger, John K. Samson des Weakerthans même si on peut dire que les Weakerthans était déjà son groupe de toute façon. Il y a beaucoup de bonne musique, là. En particulier, Chuck et Tim. Ils m'ont emmené en tournée à mes débuts et ils m'ont tellement appris. et nous sommes devenus de très bons amis.

Frank Turner Tu te définis comme un artiste folk rock, mais tu viens du circuit alternatif et indépendant. Est-ce facile de concilier la notoriété et l'esprit d'indépendance et de débrouillardise du punk rock ?
OUI !!!
C'est tout ?
Non non, je vais développer ! L'exemple parfait c'est Henry Rollins. Il a signé avec de gros labels, il a tourné dans des pubs pour Gap, il a tout fait et pourtant, il a toujours un putain d'esprit DIY.
Pour moi, la débrouillardise, ça ne veut pas nécessairement dire qu'on doit fabriquer soi-même ses pochettes de disques et faire ses flyers à partir de mauvaises photocopies. Si on en est à cette étape-là, c'est la bonne définition et c'est vachement cool. Moi aussi, j'ai fabriqué mes pochettes de disques et j'ai fait mes flyers à partir de mauvaises photocopies pendant des années. Et j'ai adoré ça ! Mais pour moi, le DIY ça veut juste dire qu'on n'attend pas que quelqu'un fasse quelque chose à sa place.
C'est marrant parce que j'avais des amis, qui ne venaient pas de la scène punk mais plutôt de l'indie rock, et qui faisaient ça. Ils avaient monté un groupe et ils attendaient que quelqu'un leur organise une tournée, leur fasse enregistrer un disque. Putain, si personne ne le fait pour vous alors faites-le vous-mêmes ! Mais par extension du même principe, si quelqu'un vous organise une tournée, tant mieux ! Laissez-le faire, comme ça vous pouvez utiliser votre énergie pour faire autre chose pendant ce temps-là. Donc en ce moment, oui, des gens m'aident à sortir mes disques, à m'organiser des tournées, à gérer mes tournées, à créer une partie du merchandising. Mais du coup, l'année prochaine, je vais sortir trois disques et un livre parce que j'ai du temps pour ça. L'important, c'est d'être toujours proactif. Et à cet égard, moi aussi j'ai un putain d'esprit DIY !

Qu'est ce qui inspire aujourd'hui Frank Turner du côté musique, cinéma, littérature ?
J'essaye de rester aussi ouvert à la culture que possible. La vie fait qu'en vieillissant, on devient un peu moins ouvert. Je pense que c'est vrai pour tout le monde, et je ne suis pas sûr qu'on doive s'en émouvoir particulièrement, parce que ça veut dire, entre autres choses, qu'il y a déjà beaucoup de musique qu'on aime et qu'on a envie d'écouter plus d'une fois dans sa vie. Mais j'essaye d'écouter un peu de tout. On me pose parfois des questions sur les pannes d'inspiration, et le meilleur remède contre les pannes d'inspiration est d'écouter les nouveaux groupes, les jeunes groupes. Parce qu'il y a tellement de bons trucs qui sortent en permanence. Et à chaque fois qu'une rock star vieillissante sort une connerie du genre : "le rock est mort", ça veut surtout dire "j'ai arrêté d'écouter de la musique" et ce n'est pas du tout la même chose. Rien que cette année, on a tourné avec The Menzingers, avec PUP, avec Xylaroo, Bad Cop / Bad Cop, Sam Coffey & The Iron Lungs, tous des groupes géniaux et je trouve que c'est une source d'inspiration intarissable. Trapper Schoepp a joué aussi avec nous aux États-Unis. Ça m'inspire de voir des gens qui font vraiment très bien leur truc, et c'est ce que je préfère : découvrir un groupe ou un auteur, etc. qui me fait penser : "ah ouais, putain, je pourrais faire comme ça !" Souvent, ma plus grande source d'inspiration, ce sont les groupes avec qui on partage les tournées. Ma principale influence pour Be more kind était Arkells, un groupe canadien avec qui on a beaucoup tourné, ces trois dernières années. J'adore, ils sont trop bons ! Donc ils ont beaucoup influencé mon disque, c'est comme ça.
Au-delà de ça, j'essaye de lire beaucoup, de regarder des films, etc. Mais les journées ne sont pas extensibles et j'ai tendance à lire beaucoup sur l'Histoire, l'économie, ce genre de choses, ce qui n'est pas nécessairement une grande source d'inspiration artistique. Mais je pense que l'important, c'est surtout de s'efforcer de rester ouvert.

On s'est laissé dire que tu avais fait une rencontre assez exceptionnelle cette année avec Dave Grohl et que ce dernier, pourtant adepte des "performances" en concerts, n'en revenait pas de te voir marcher dans la foule pendant ton concert ? Info ou intox ? T'a-t-il vraiment proposé une tournée avec les Foo Fighters ?
Peut-être ? Je n'ai rien de concret à signaler mais j'espère. j'adorerais ! On a des discussions. C'est tout ce que je peux dire.
On reste aux aguets ?
Oui, oui ! Bien sûr ! J'imagine que n'importe quel groupe de rock tuerait pour participer à une tournée des Foo Fighters. Et en plus, c'est vraiment un type adorable. Et en fait, le premier gros concert que j'ai vu quand j'étais gamin, c'était les Foo Fighters à l'Astoria en 1995. Donc tu vois, j'adore ce groupe depuis longtemps !