Formosa - Danger Zone Danger zone, troisième album du trio allemand Formosa, est ce qu'on pourrait appeler un disque "easy listening". Pas au sens du style musical, mais plutôt au sens littéral du terme : un disque facile à écouter. Et qui va te faire sévèrement remuer le popotin, tout en voyageant à l'œil dans une machine à remonter le temps, direction le Sunstrip de LA en 1982. Tu vois donc à peu près où je veux en venir. Et si au bout de ces premières phrases, tu n'as toujours pas déserté cet article, c'est que : soit tu aimes mon style d'écriture, soit tu aimes le glam rock (car c'est de cela qu'il s'agit). Peut-être même les deux. Dans tous les cas, bienvenue dans l'univers de Formosa !

Pourtant, à l'écoute de "Dynamite", premier morceau de l'album, pas de quoi s'emballer. Car, à part la ressemblance frappante de la voix de Nik Bird (!) avec celle de Vince Neil et les guitares mélodiques faisant penser à Iron Maiden, pas de quoi sauter au plafond. Mais le disque décolle avec "Masquerade", deuxième plage fortement inspirée de Mötley Crüe. Une inspiration constante tout au long des 36 minutes de Danger zone. Mais pas que. Car le rock dans son état brut est une source d'inspiration du trio allemand (l'ombre d'AC/DC plane, par exemple, sur "Rakja fever" et "We got out tonight").

Moins heavy et plus bluesy que son inspiration américaine, le rock de Formosa est simple et efficace, aussi bien dans la structure des morceaux que dans leur exécution. Si on fait abstraction de la mielleuse ballade "Manic lover", rien n'est à jeter dans ce disque qui sent bon les amplis à burne et les bons clichés des 80's. Chaque musicien joue son rôle sans trop en faire (à part le chant, bien entendu !) et ainsi servir de la meilleure des manière l'entité Formosa. Pas de surprise donc, et même si on pourrait reprocher une production un peu trop propre pour faire décoller les morceaux les plus énergiques, quoi de plus agréable que d'activer le pilotage automatique et de passer un bon moment ?