The Folk Machine c'est un principe initié par Forest Pooky quand parfois, pour changer de la routine solo, il embarque des copains avec lui sur une tournée et en profite pour graver quelques chansons sur un split CD.
Il y avait eu un premier volume avec Yotam Ben Horim (de Useless ID) et Six Mile Station en 2015, un second avec les ricains Seth Anderson et Spike McGuire en 2017 et cette fois-ci, c'est une alliance franco-française avec Stephan (bassiste de Dionysos) et Panic Monster (aka Olivier de Dead Pop Club, dont l'album a été chroniqué dans le précédent Mag). Autre particularité de ce Folk Machine Tour, tous les concerts étaient privés, chez l'habitant principalement, rajoutant encore de la proximité, cassant la barrière artistes / public et permettant de délivrer ces chansons dans un cadre plus intimiste. Et quid de la musique, alors ? Pas de surprise, Forest fait du Forest avec deux morceaux qui ne sont nullement des chutes de studio et ne dépareilleraient absolument pas dans son deuxième album attendu. Ça arrive, ça arrive... patience. "Somewhere" donc et "Happy face", qu'il dédie à son grand frère, Daf (Uncommonmenfrommars) parti trop tôt et plus généralement à toutes celles et ceux ayant perdu un proche. Rappelons-nous des visages heureux... Stephan, que je découvre, enchaîne avec deux morceaux lui aussi, "Don't pretend to be my friend " et "Music owl", chouettes folk songs avec un poil plus d'arrangements que ses camarades. Très bonne surprise. Enfin, Panic Monster clôt cette aventure avec un inédit traitant de la procrastination, "Might as well be an astronaut " (la légende veut qu'il ait tellement attendu avant de trouver et écrire les paroles qu'au dernier moment, saisi du "panic monster", il en ait fait le sujet du morceau) et une version acoustique du titre "Jennifer Lawrence " de Maladroit, accompagné par les chœurs et "woo - ooh" toujours très justes de Forest pour l'occasion.
19 minutes qui passent crème tu l'auras compris, sur un petit cd à pochette cartonnée et cartoonnée (joli dessin à nouveau de Jean Mi Turco). Support your local folk machine scene !
Publié dans le Mag #50