Quatuor nantais composé d'Amélie (guitare), Vincent (guitare et chant), Anthony (basse) et Pierre (batterie), influencé par Sonic Youth, Shellac, The Ex ou Fugazi, Fordamage a vu le jour en 2005 et n'a pas traîné avant de faire parler la poudre. Dès l'année suivante, le quatuor enregistre son premier méfait, éponyme, qui voit le jour via Kythibong (Komandant Cobra, Mansfield.TYA, Belone Quartet, ...) et part en tournées (ainsi qu'en 2007). C'est l'occasion pour le groupe d'assurer plusieurs dates aux cotés de Room 204, Papier Tigre ou Sincabeza et de se frotter à Unsane, Robocop Kraus ou Pneu le temps d'un concert.
L'été 2008 est studieux pour Fordamage puisque le groupe met en boîte son nouvel objet, Belgian tango, qui sortira début 2009 toujours chez Kythibong Records.
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Des ex-NoHayDeaz, en duo math-rock !...
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Indie noisecore lyonnais qui fait mâle......
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Fordamage / Chronique LP > Volta desviada
Après Belgian tango, on attendait Fordamage et leur noise-rock imprégné par les rythmes au tournant. Le petit nouveau s'appelle Volta desviada et ne tergiversons pas, c'est une tuerie comme seul ce groupe est capable d'en produire. Le quatuor continue d'explorer le même terreau qu'avec Belgian tango, c'est à dire comment t'exploser les neurones avec de la decibels et de la tension décharnée. Et encore une fois, grâce à un songwriting ingénieux, ils le font particulièrement bien.
Obsedé par les rythmes, les Fordamage le sont toujours mais c'est aussi un groupe qui sait laisser parler sa puissance de feu et cela dès la première piste intitulé "Throwing stones". Les noise-stilités commencent de plus belles avec un titre où l'on retrouve tout ce que l'on aime chez ce groupe : des voix à gorge déployées toujours aussi McLusky related, du riffs tendus et agressifs sur une section rythmique qui joue l'agression variée.
La suite, c'est un festival de ce que le groupe a de mieux à offrir, le tensiomètre oscille ("The border" est un régal à ce niveau), les variations sont nombreuses mais la qualité des titres, elle, reste la même, c'est à dire en mode meilleur groupe du monde de France : "Sleeping on a flag" et son leimtotif simple as fuck entre d'entrée dans la liste des meilleurs pistes du groupe. Tout comme "Anti baile", son intro extatique et sa basse façon The Jesus Lizard qui tient la dragée haute. Ah et on t'a parlé d'"Hero worship" ? Là aussi, un morceau qui mérite ton investissement (en euros et en heures) où comment les Fordamage démontre qu'ils savent la mettre en sourdine, jouer avec les nerfs via des phases rythmiques marquantes pour mieux te péter à la tronche par la suite.
Attention tout de même, Volta desviada s'avère beaucoup moins immédiat que Belgian tango et les premiers rounds d'observation ne jouent pas forcément en sa faveur : votre serviteur s'est investi émotionnellement sur cette chronique mais l'album offre aussi la possibilité de l'apprécier de manière assez primaire, pour le peu qu'on soit patient. Bref, écoute, apprécie de plus en plus et attend d'en prendre plein la gueule bien sagement. Fordamage continue sa douce progression et confirme sa position de petit surdoué de la scène hexagonale. Et n'oublie pas d'aller les voir en live où ils sur-débordent d'énergie.
Note du rédacteur : le digipak est méga-classse. Merci Kythibong Records (Papaye, Room 204, Pneu, 31knots)
Fordamage / Chronique LP > Belgian tango
Un de plus. Au risque de me répéter après avoir déjà introduit Ed Wood Jr autour d'une sélection d'artistes similaires (et, ponctuellement, pas si éloigné que cela des forces actuellement en présence), je dirais que Fordamage constitue une autre facette de cette mouvance ayant poussé sur un terreau mi-post-punk, mi-noïse-rock et chez qui Fugazi, Shellac, Ricaine, Menfolk, Don Caballero ou leurs concitoyens Gravity Slaves font office de références. Des influences bien ancrées puisque, au risque de paraître sévère, on songe beaucoup trop à elles (surtout en début d'albums) lorsqu'on immisce Belgian tango dans son mangeur de disques... Sauf que les nantais, relativement à leur aise sur cette aire-là, en usant de pas mal d'ingéniosité (et donc de réussite) parviennent à tracer leur propre voie : en injectant des petites pointes délirantes que Le Singe Blanc n'aurait pas démenti, en glissant partiellement sur un terrain math-rock compact ou, à l'inverse, et c'est peut-être cet aspect-là que le groupe devrait travailler pour s'affirmer, en laissant les coups de butoirs systématiques de coté au profit de plans bien plus raffinés ("ABCD" et le savoureux "Clean dirty water").
Avec une personnalité à confirmer mais des idées plein les méninges, les Fordamage prennent donc une place bien méritée au sein de cette scène qui, de Sincabeza à Kiruna, de Pneu à Passe Montagne en passant par Looking For John G, décline rock, noïse, post-punk et post-hardcore en toute impunité... et pour notre plus grand bonheur !