Rock Rock > Foo Fighters

Biographie > le Dave Grohl's band

Dave Grohl se fait d'abord connaître comme batteur de Nirvana, ses compositions sont alors soit dans un placard chez lui, soit anecdotiques ("Marigold"), à la mort de Kurt (1995), Dave se fait silencieux durant plusieurs mois mais continue de travailler sur différents titres, il compose alors tous les instruments et en arrive à avoir assez de compos pour un album... Il décide de monter un nouveau groupe et engage deux ex-Sunny Day Real Estate : Nate Mendel (bassiste) et William Goldsmith (batteur) mais également Pat Smear qui fut le dernier guitariste de Nirvana. Foo Fighters est né !
Le premier album est blindé de tubes, chaque titre est une bombe, les hits se succèdent dans les charts, et malgré les comparaisons obligées avec Nirvana, le groupe continue sa route et enregistre un nouvel opus : The colour and the shape (1997), la moitié du personnel va alors changer William Goldsmith est remplacé par Taylor Hawkins, Pat Smear par Franz Stahl (un vieil ami de Dave, ils jouaient ensemble dans Scream), ce dernier ne fera que la tournée. C'est en trio qu'est enregistré There is nothing left to lose (1999). Il faudra attendre quelque temps pour que Chris Chifflet (ex-No Use for a Name) prenne la guitare vacante aux côtés de Grohl. One by one sort en 2002 et quoi que face le leader des Fighters, "on" en parle... Qu'il se coupe les cheveux ou qu'il participe à de nombreux albums, souvent en tant que batteur, de Killing Joke à Queens of the Stone Age, les Foos accumulent également les titres pour les séries, les films, les compils (l'occasion de signaler la superbe reprise de "Down in the park" pour X-Files)... Dave devient la coqueluche du petit monde du rock... Désiré de tous, il en profite pour mettre en oeuvre un projet fou qu'il a en tête depuis quelques années : Probot, il compose et enregistre avec les plus grands métalleux un album hétéroclite et surprennant... Le groupe fait son retour aux affaires en 2005 avec un double album un peu particulier : In your honor. Une véritable déclaration au rock suivi d'un disque acoustique Skin and bones puis en 2007 de l'album Echoes, silence, patience and grace.

Foo Fighters / Chronique LP > Wasting light

Foo Fighters - Wasting light C'est la crise ! Le disque est mort, l'industrie se casse la gueule, en clair la fin est proche. Le discours est connu et force est de constater que les chiffres de ventes actuels n'incitent pas à l'optimisme, malgré un retour en force du support vinyle. Et en matière de rock, c'est soit le chaos, soit le désolation. Sauf quand les Foo Fighters reviennent aux affaires avec un nouvel album. Là, le petit monde des musiques amplifiées frétillent, les ondes radio frémissent et la toile n'en finit plus de tirer des plans sur la comète. Emmené par son charismatique frontman, le groupe n'en reste pas moins une "grosse machine". Certes, appuyée par une force de frappe assez incomparable à l'heure actuelle. Mais les Foo n'ont quasiment jamais déçu jusqu'alors et ça n'est certainement donné à tout le monde. D'ailleurs à l'heure où sont rédigées ces lignes, les chiffres viennent de tomber et le groupe vient de prendre d'assaut les charts US. Easy...

On évacue le sujet tout de suite, la pochette de ce Wasting light n'est clairement pas le point fort de l'album, le choix des tonalités de couleurs étant assez atroce et le rendu final, sommes toutes... raté. Non vraiment. Voilà pour l'artwork. Pour ce qui est de la musique par contre, les premiers extraits éparpillés sur le net quelques semaines laissaient augurer un excellent cru, la première écoute va confirmer cette impression... les autres, définitivement valider le constat. Là encore, on ne va pas traîner, cet album, c'est la grande classe et puis c'est tout. Les Foo Fighters sont un peu les Jack Bauer de l'industrie du disque : à situation désespérée, mesures exceptionnelles, alors les gaziers sortent l'artillerie lourde et empilent les tubes d'entrée de jeu : "Bridge burning" est une rampe de lancement idéale pour ce qui va suivre, les guitares sont fuselées à souhait, le riffing saignant et l'énergie, contaminatrice de la première à la dernière seconde. Sur orbite, le groupe enchaîne alors avec une triplette de tubes, le single idéal "Rope", la bombe hi-energy "White limo" qui dégoupille à tout va un rock sévèrement burné et "Arlandria", taillé pour faire chavirer un stade entier. Entre-temps, on aura eu droit à une ballade un brin trop light par ce que la perfection n'existe pas en ce monde ("Dear Rosemary").

Sans aucun doute l'un des rares groupes actuels à avoir la capacité d'assumer leur statut d'incontournable là où nombre de formations phares se plantent régulièrement depuis plusieurs années (cf :Kasabian, The Strokes, KoRn, Velvet Revolver, le dernier QOTSA ?...), les Foo le prouvent encore aujourd'hui avec des titres de la trempe d'un "These days" au refrain fédérateur ou d'un "Back & forth" à la mélodie power-pop aussi clinquante qu'addictive, démontrant au passage qu'ils n'ont rien perdu de la fougue juvénile de l'album éponyme. La production de Butch Vig, aux manettes d'un certain Nevermind de qui vous savez, sied parfaitement à un groupe qui n'a pas besoin d'avoir un son monstrueusement heavy pour s'affirmer, faut aussi dire que quand on s'appelle Foo Fighters on peut faire ce qu'on veut, même enregistrer à la maison, sur bandes analogiques, directement depuis le garage familial transformé en studio (véridique). On pourrait alors s'arrêter là et se dire que de toutes les façons, on tient entre les mains l'un des disques de l'année... trop facile. Alors Dave Grohl et sa bande et rajoutent une couche avec un énième tube, le très classe "A matter of time", pour flirter avec le sans-faute, même si "Miss the misery" est l'autre titre un peu "faiblard" en terme de songwriting de l'album (avec "Dear Rosemary" donc). Quant aux deux derniers morceaux de Wasting light, "I should have know" puis "Walk", c'est du Foo Fighters pur jus. Si on aime le groupe, on appréciera forcément les mélodies, radiophoniques mais toujours imparables, les arrangements bien foutus et ce charisme ahurissant qui anime le quintet de la Cité des Anges. Simple, calibré, inspiré, mais manquant parfois un peu de nerfs, le septième album des FF est une sacrée plaque, autant destinée à cartonner qu'à ravir les critiques les plus tatillonnes. Mission accomplie.

Foo Fighters / Chronique LP > Foo fighters

Foo Fighters - Foo fighters Nirvana est mort, vive les Foo Fighters et leur premier album éponyme ! Dave Grohl avait déjà auparavant démontré des talents de songwriting ("Marigold" sur un maxi de qui-tu-sais, une première cassette démo...) et galvanisé par l'accueil positif reçu par ses travaux, décide de poursuivre l'expérience sur un long effort. Nirvana est mort mais le père Grohl, marqué par quelques années de cohabitations avec Cobain, porte encore des séquelles d'In Utero et de son géniteur : une sensibilité pop exacerbée dans un costard punk/indé, ce qui valait pour l'un vaudra pour l'autre, du moins le temps d'un album de 45 minutes.
Dans les 12 titres qui composent cet album, il n'y a que des tubes qui déboitent des épaules et une alternance de pop-song et pop-punk song super classe. "This is a call" et "I'll stick around", les deux premiers singles de l'époque, font très mal et assuraient déjà les Foo Fighters de quelques royalties dont Dave Grohl n'avait surement plus besoin. Et l'album est loin d'être fini, "Big me" est la première chanson foncièrement pop de l'album et on découvre une facette vraiment pas négligeable du groupe : ah, et on a oublié de te dire que c'est un putain de tube... La suite de Foo fighters, c'est une atlernance parfaite en terme de dynamique et un songwriting qui n'a déjà rien a envié à Saint Kurt en terme de constance : caresse pop/gifle punk-rock enrobé par une prod' aux petits oignons qui porte les stigmates d'une époque... De "Alone+easy target" à "Exhausted", c'est de la démonstration de talent comme il n'en fera plus jamais sur ses autres albums (quoique...) : bim, bam, boum... C'est terminé et c'est parfait. Les Foo Fighters par la suite, c'est une autre affaire et un autre groupe : Dave Grohl va chez le coiffeur, vire ses musiciens lives (exit Pat Smear, exit William Goldsmith) et racole du coté de la "big rock" avenue avec des producteurs clinquants, remplit des stades avec U2 et se tape plein de gonzesses connues mais ça, ça intéresse beaucoup moins votre serviteur même si, admettons-le, The colour and the shape et consorts, c'est peut-être du rock sympa mais ça a beaucoup moins de pedigree/de sex-appeal que ce premier disque carrément méga-excellent.

Ndr : à noter la présence de Greg Dulli d'Afghan Wigs/The Gutter Twins sur le titre "X-static" mais aussi l'omniprésence de Dave Grohl qui a tenu tous les instruments de A à Z.
Ndr 2 : Tu as surement remarqué l'artwork à base de science fiction dont Dave Grohl est particulièrement fan. Drôle de coïncidence ou pas, l'un des disques favoris du bonhomme, c'est Trompe le Monde des Pixies dont l'artwork et les textes sont aussi inspirés par la science fiction. Drôle de coïncidence bis : le producteur de Trompe le Monde, c'est Gil Norton, on te laisse aller voir qui a produit The colour and the shape. La boucle est bouclée.

Foo Fighters / Chronique Best-Of > Greatest hits

Foo Fighters - Greatest hits C'est toujours un peu la même histoire avec un best-of. La direction commerciale du label se frotte les mains d'avance et le critique rock (ou pas rock d'ailleurs) fait des bonds en se posant l'éternelle question de savoir quoi écrire sur le sujet alors qu'il a déjà tout dit (ou presque) sur le groupe. Pour la première, c'est surtout l'assurance du risque zéro et d'une planche à billets qui va enfin se remettre à tourner, pour le second, un objet inutile qui viendra s'ajouter à trois cent soixante quinze mille autres qu'il n'écoute de toutes les façons plus depuis belle lurette. Cynisme quand tu nous tiens n'est-ce pas ?... Un best-of, c'est donc comme son nom l'indique une compilation des supposés "meilleurs titres" d'un groupe et, honnêtement, ça n'a pas que des désavantages. Parce qu'il faut être honnête. on a beau s'appeler les Foo Fighters, on n'a pas commis que des indispensables. Donc un Greatest hits de Dave G. et sa bande, ça a aussi l'avantage de ne proposer (enfin sur le principe) que les hits incontournables du groupe. certes au risque de passer à côté de quelques pépites, plus méconnues. On ne peut pas tout avoir non plus. Un best-of, même des Foo Fighters (quasi unanimement reconnus comme très estimables dans le petit landernau du rock), ce serait donc essentiellement un objet à visée commerciale. Soit. Bref comme un album normal, mais en moins. disons, glamour. Mais au final, ça a également l'avantage d'être moins sournois que la fumeuse compilation de B-sides, raretés et autres chutes de studio, très. glamour sur le papier, mais qui une fois sur deux permet à un groupe de racler ses fonds de tiroir pour payer la rénovation de la cuisine alors qu'en réalité, les morceaux proposés sont bien des chutes. de quoi ce rendre compte que c'était pourtant assez clair rien que dans le nom. Cynisme, épisode 2 : le retour. C'est bien joli tout ça mais au final, quid de ce Greatest hits à part un artwork assez misérable ? Comme prévu, on a droit à du classique avec les solides et tubesques "All my life", "The pretender" ou "My hero" et les très attendus deux inédits : "Wheels", très pop et un peu trop radio-friendly pour rester dans les mémoires, et "Word forward" puissant, mélodique, fédérateur à souhait, du pur Foo Fighters en gros. Sinon, comme dans tout bon best-of qui se respecte, on a également droit au tube interplanétaire, "Best of you", au très sympathique "Times like these" (même si la version acoustique est plus réussie), à deux ou trois ballades un peu marshmallow ("Learn to fly", "Long road to ruin"), à quelques morceaux parfaitement inutiles ("Big me", "Skin and bones"), mais également à des bombes de la trempes de "Break out" ou "Monkey wrench" et, last but not least le très beau "Everlong" (en acoustique) pour clôturer. Quelques manques donc, mais du pur Foo Fighters bien classe même s'il est préférable de se procurer le DVD live @ Hyde Park pour découvrir le groupe au sommet de son art.

Foo Fighters / Chronique DVD > Hyde Park

Foo Fighters : Hyde Park Quand les Foo Fighters sortent un DVD live, le fan se réjouit car les Foo Fighters sur scène, c'est quelque chose... Quand ils décident de sortir au format DVD avec gros son leur concert de Hyde Park (17 juin 2006), le fan exulte. Il sait combien ce concert fut exceptionnel... En général, les groupes sont plutôt sur la réserve lors des festivals, ils jouent moins longtemps et s'arrangent pour plaire au plus grand nombre, conservant de l'énergie et des petites folies pour leurs propres concerts, là, un an après la sortie de In your honor, la bande de Dave Grohl n'est pas simplement venue cachetonner...
Guitare vrombrissante, cris hors micro, Dave chauffe la foule qui l'acclame en cette douce fin de journée, Can you ear me ? (...) In your honor I will die tonight, quand Taylor Hawkins lache son premier roulement, c'est déjà de la folie dans Hyde Park et l'intensité ne fera que monter tout au long du show. C'est bien là l'incroyable tour de force que réussit le quatuor, enchaîner tubes et surprises tout en conservant une intensité incroyable et en augmentant même son niveau alors qu'on pensait qu'ils étaient déjà à fond... La set list est une sorte de best of, excepté "Best of you " le dernier album étant mis de côté au profit des tubes précédents ("All my life", "Learn to fly", "Times like these", "Breakout"...) jusqu'à la première grosse surprise du show... L'arrivée sur scène de Lemmy qui chante un titre qui sonne comme du Motörhead mais qui n'en est pas ... C'est le grassouillet "Shake your blood" enregistré pour Probot qui déboule, Londres prend alors des accents du Sud et sue ses bières... Encore une rasade de titres plus "familiers" et qui font leur effet ("Stacked actors", "My hero", "Generator", "Monkey wrench") et le public massif (la plus grosse affluence pour les Foo Fighters d'après Dave) peut applaudir deux nouveaux invités de marque : Brian May et Roger Taylor (Queen), Taylor Hawkins laisse sa batterie au dernier cité et prend le micro pour envoyer une énorme reprise de "Tie your mother down" alors que l'ex-batteur de Nirvana s'éclate sur sa gratte aux côtés de Brian ... Historique. Mais le groupe ne nous achève pas avec ce titre mais "Everlong" qui remercie "le meilleur concert jamais donné par les Foo Fighters" d'après le principal intéressé qui s'avance au plus près de la foule. Hyde Park peut chanter sa joie et sa chance d'avoir vécu ça.
Les grognons pourront toujours ergoter sur le fait que le DVD ne contient que le concert (pas même une galerie photos ou un mini bonus) mais ce concert à lui seul vaut déjà son pesant de cacahuètes alors pourquoi faire la fine bouche ?

Foo Fighters / Chronique LP > Echoes, silence, patience and grace


foo_fighters_echoes_silence_patience_and_grace.jpg Une intro toute en douceur mélodique qui nous laisse dans l'attente puis c'est avalanche de riffs incisifs et la mise sur orbite d'un single à la puissance tubesque hallucinante : l'excellent "The pretender". Guitares acérées, section rythmique qui découpe, les Foo Fighters sont de retour après un Skin and bones acoustique à demi convaincant, et sont plus en forme que jamais. Break salvateurs, mélodies ultra-accrocheuses, l'entrée en matière du Dave Grohl's band se prend comme un uppercut et laisse augurer une suite qui ne pourra qu'être efficace. Et c'est le cas, "Erase/replace" et sa rythmique diabolique, une mélodie rock fédératrice, un Dave en condition olympique et une prod signée Gil Norton absolument énormissime qui défouraille. A peine deux titres et le groupe a déjà frappé un grand coup.
C'est catchy, hyper-puissant, mélodique à souhait, alternant les plans power-rock et ceux plus pop, les Foo Fighters ne font pas dans le détail et sont partis pour prendre d'assaut les charts et mettre une grosse claque à la concurrence ("Long road to ruin"). Electrique, dynamique, alternant tout en finesse les passages calmes et les éruptions de guitares plus rageuses mais toujours maîtrisées, Echoes, patience, silence and grace est un disque qui joue habilement avec les deux facettes des Foo pour en livrer quelques uns de leurs meilleurs morceaux : "Come alive", "Summer's end" et ses solis de gratte old-school mais bien sentis... quelques titres certes plus inoffensifs ("Let it die", "Stranger things have happened", "Cheer up, boys (your make-up is running)"...). Des ambiances bluegrass typiquement américaines (cette guitare qui évoque les immenses étendues du grand ouest) pour l'interlude instrumental "Ballad of the beaconsfield miners", un sens parfaitement aiguisé du tube power-rock qui cartonne : "But, honestly", et les Foo Fighters emballe ça avec une énergie démentielle, une maîtrise de tous les instants et un enthousiasme qui fait du bien par où ça passe... Entre le classique The colour and the shape et le récent In your honor, cet Echoes, silence, patience and grace prend les défauts et qualités des deux albums pour en produire un disque atypique, qui alterne entre rock viril et pop marshmallow ("Home"). Un opus énergisant, varié, parfois trop du reste, mais bigrement efficace.

Foo Fighters / Chronique LP > Skin and bones

Foo Fighters : Skin and bones Après une tripotée d'albums studios pour le moins rock, les Foo Fighters sortent à l'automne 2006 un album live acoustique, également dispo en DVD. Un effort dans la droite lignée de ce que le groupe avait pu proposer sur le deuxième CD du double album In your honor sorti en 2005 et accessoirement chroniqué dans nos pages. Acoustique donc et à cette occasion, Dave Grohl, Chris Shiflett, Nate Mendel et Taylor Hawkins se sont assurés les services de Petra Haden (violon, chant, mandoline), Drew Hester (percussions), Remi Jaffee (mellotron, orgue) et Pat Smear (guitare acoustique). Un line-up de luxe, pour un album attendu que beaucoup ont critiqué comme un rejeton peu doué du célèbre MTV Unplugged de Nirvana.
Alors quoi ? La vie s'arrête là c'est ça ? Un songwriter cocaïné jusqu'à l'os se fait sauter le caisson et tout le monde ressasse sans cesse le talent tellement incroyable d'un artiste doué et trop tôt disparu ? L'ombre de Kurt Cobain encore une fois, OK, le Kurt, il était peut-être doué, mais il est mort et Dave Grohl n'est pas là pour assurer sa succession et Skin and bones est un effort composés de titres dépouillés, habités et dopés par quelques instrumentations sortant de l'ordinaire. Pour un résultat, plutôt réussi et en tous points sympathique. Car Skin and bones, est un disque certes mineur en regard de ce dont les Foo Fighters sont capables, en témoigne les quelques tueries rock que le groupe nous a servi sur leur dernier effort (In your honor, NDLR), mais cet opus permet à Dave Grohl et sa bande de changer de registre et d'offrir une nouvelle facette de leur musique. Avec plus ou moins de réussite (sic), lorsque l'on découvre des titres tels que "Friend of a friend" ou "Cold day in the sun", mais également avec pas mal d'élégance et de matûrité artistique à l'écoute d'un "Best of you", "February stars" ou "Everlong". Sympathique, à défaut de mieux. A réserver à inconditionnels du groupe sans doute.

Foo Fighters / Chronique LP > In your honor

foo fighters : in your honor Foo Fighters n'a pas fait les choses à moitié pour ce "retour", enfin presque car ils ont découpé leur nouvelle sortie en deux moitiés, un premier CD rock et un second acoustique. La tête de bison In your honor débute fort avec ... "In your honor", la pression monte et la déclaration de Dave claque dans l'air In your honor, i would die tonight, les Fighters sont en forme et accélèrent encore le rythme avec "No way back", les guitares sont à la fête et ça pulse, le terrain est prêt pour l'arrivée du tube "Best of you", les mélodies assez faciles et le style Foo Fighters marque un peu trop le hit pour qu'il soit classé dans les meilleurs titres de cet opus... On lui préférera par exemple "The last song", un titre qu'on imagine déjà jouer live avec la hargne des grands jours. Espérons que ces soirs-là il soit aussi bien couplé à "Free me" qui le suit directement et tout naturellement. A ses attaques suivent quelques lignes mélodiques ("Resolve") et, là encore, Dave Grohl tombe un peu dans la facilité, sa recette du tube ultra efficace semble un peu s'essoufler. "The deepest blues are black" est dépressif à souhait, le tempo lent de la batterie contraste avec les relances des guitares et le chant et on en arrive déjà à l'excellent "End over end" dont les qualités se dévoilent tout au long de l'écoute, notamment ce petit solo de gratte fort sympathique.
Changement de CD, l'arrière-train de la bête s'offre à nous et il y a de quoi être désarçonné ! Plus que du Foo Fighters acoustique, on a du Foo Fighters ultra calme qui ne montera jamais en régime, même si on imaginerait bien ces 10 titres avec un peu plus de punch aprés des couplets soyeux et bien non, le quatuor a pris un malin plaisir à brouiller ses cartes... (seul "Cold day in the sun" est assez rythmé, faut dire que le Dave a repris la batterie pour ce titre). Et pour se sentir plus à l'aise avec ces (très bons) titres inattendus, ils ont fait appel à quelques invités prestigieux : Petra Haden (violoniste des Rentals), Rami Jaffee (pianiste des Wallflowers), mêle sa voix à celle de Norah Jones sur le sublime "Virginia moon", si ceux-là sont tout à leur aise avec ce genre d'ambiance, il en va tout autrement pour Josh Homme (ex-Kyuss, QOTSA) qui vient poser un arpège à la fois nerveux et délicat sur la complainte "Razor". Ces 10 titres complètement débranchés, pour la plupart joués au balai et avec beaucoup de chaleur dans les instruments (harmonica, mandoline, violon...) sont déroutants et attachants, quelque soit le registre, les Foo Fighters sont de grands compositeurs, In your honor leur permet de se renouveller de la plus belle des manières...