Foo Fighters - Greatest hits C'est toujours un peu la même histoire avec un best-of. La direction commerciale du label se frotte les mains d'avance et le critique rock (ou pas rock d'ailleurs) fait des bonds en se posant l'éternelle question de savoir quoi écrire sur le sujet alors qu'il a déjà tout dit (ou presque) sur le groupe. Pour la première, c'est surtout l'assurance du risque zéro et d'une planche à billets qui va enfin se remettre à tourner, pour le second, un objet inutile qui viendra s'ajouter à trois cent soixante quinze mille autres qu'il n'écoute de toutes les façons plus depuis belle lurette. Cynisme quand tu nous tiens n'est-ce pas ?... Un best-of, c'est donc comme son nom l'indique une compilation des supposés "meilleurs titres" d'un groupe et, honnêtement, ça n'a pas que des désavantages. Parce qu'il faut être honnête. on a beau s'appeler les Foo Fighters, on n'a pas commis que des indispensables. Donc un Greatest hits de Dave G. et sa bande, ça a aussi l'avantage de ne proposer (enfin sur le principe) que les hits incontournables du groupe. certes au risque de passer à côté de quelques pépites, plus méconnues. On ne peut pas tout avoir non plus. Un best-of, même des Foo Fighters (quasi unanimement reconnus comme très estimables dans le petit landernau du rock), ce serait donc essentiellement un objet à visée commerciale. Soit. Bref comme un album normal, mais en moins. disons, glamour. Mais au final, ça a également l'avantage d'être moins sournois que la fumeuse compilation de B-sides, raretés et autres chutes de studio, très. glamour sur le papier, mais qui une fois sur deux permet à un groupe de racler ses fonds de tiroir pour payer la rénovation de la cuisine alors qu'en réalité, les morceaux proposés sont bien des chutes. de quoi ce rendre compte que c'était pourtant assez clair rien que dans le nom. Cynisme, épisode 2 : le retour. C'est bien joli tout ça mais au final, quid de ce Greatest hits à part un artwork assez misérable ? Comme prévu, on a droit à du classique avec les solides et tubesques "All my life", "The pretender" ou "My hero" et les très attendus deux inédits : "Wheels", très pop et un peu trop radio-friendly pour rester dans les mémoires, et "Word forward" puissant, mélodique, fédérateur à souhait, du pur Foo Fighters en gros. Sinon, comme dans tout bon best-of qui se respecte, on a également droit au tube interplanétaire, "Best of you", au très sympathique "Times like these" (même si la version acoustique est plus réussie), à deux ou trois ballades un peu marshmallow ("Learn to fly", "Long road to ruin"), à quelques morceaux parfaitement inutiles ("Big me", "Skin and bones"), mais également à des bombes de la trempes de "Break out" ou "Monkey wrench" et, last but not least le très beau "Everlong" (en acoustique) pour clôturer. Quelques manques donc, mais du pur Foo Fighters bien classe même s'il est préférable de se procurer le DVD live @ Hyde Park pour découvrir le groupe au sommet de son art.