Flown Originaire de la région parisienne, Flown enregistre son premier album en 2008. A cette époque la formation est structurée d'un duo : Flo au chant et à la guitare & Jack à la basse. Après une période acoustique, Flown s'agrandit pour laisser place à un son plus électrique. Alex vient renforcer côté guitare tandis que Loïs passe derrière les fûts. Après l'album Gravity, Flown marque une pause de trois ans.

En 2014, le groupe fait son come-back et sort un nouvel opus : Make believe. Première prise en main et je m'arrête net sur la pochette de l'album. Où suis-je ? L'illustration avec son moine en position de méditation sur fond lumineux m'immerge illico dans une de ces sectes un peu fumeuse et complètement hippie qui ont pour but nous faire croire qu'on va toucher la lumière en générant de l'énergie positive. Je m'affole en tout sens, je suis allergique aux Temples du Soleil & Cie. Allez, je me mets une série de gifles au visage pour sortir de ce cauchemar et je vais faire un tour sur le site officiel. Les autres pochettes sont dans le même style. Je finis de m'enfoncer dans le brouillard des encens en me demandant si le rock va briller ici...

Quand je glisse l'album dans la chaîne Hi-Fi, c'est avec la main tremblante. Les premiers titres et notamment "Grace" ont pour vocation de me rassurer avec quelques gros riffs à la clé. "Passion warfare" propose un son plus posé plus pop certes mais bon... Il faut bien l'avouer, nous sommes bien ici dans le monde du rock. Sans rien de déroutant, mais qui sortirait un album avec le feu sacré après trois ans de pause ? Grand étonnement au milieu du CD, "Embrace" engage le groupe dans un morceau de lover encadré par un piano. Adepte des slows d'Aerosmith ou autre formation étant prête à nous tirer les larmes par un peu de romantisme dans ce monde de con, je me dis qu'il me faut ici tendre l'oreille. Mais non... la voix du chanteur n'a pas assez de variations pour m'emporter et les solos sont un peu trop maigres à mon goût. L'album défile maintenant en fond, et même si je m'arrête de temps à autre devant un sursaut musical, rien ne m'a fait basculer de l'ombre à la lumière.