The Fleets - Do Good S'il ne fallait reconnaître qu'une seule qualité à The Fleets, ce serait assurément l'opiniâtreté... et la capacité (rare dans ce milieu) à savoir se remettre en question (d'accord ça en fait deux...). Ainsi, après avoir été assez critique au sujet de leur premier effort, les Parisiens ont accepté nos reproches et, au lien de nous blacklister, nous ont soumis leur deuxième disque à l'écoute. En toute objectivité (oui, ça arrive), Millionaire était effectivement bien meilleur. Un partout la balle au centre donc. Pour prendre l'avantage, The Fleets a donc décidé de nous faire parvenir leur troisième disque, histoire de définitivement remiser aux oubliettes les critiques émises suite à leur effort inaugural. Celui-ci a pour nom Do good et voit le groupe assumer ses erreurs passées en avouant clairement leur état d'esprit "Nous sommes quatre garçons dans le fantasme". De leur ardent désir de reconnaissance qui considérait l'écriture comme la seule chose qui importait, ils ont compris qu'il fallait peut-être aussi bosser un peu plus la technique et changer leur regard sur leur processus de composition. On appelle aussi ça la maturité.
Partant de ce constat, les The Fleets ont décidé d'appréhender leur songwriting d'une autre manière, de jouer différemment aussi. Et si les premiers morceaux de la carrière du groupe laissaient entrevoir une certaine (fausse) assurance qui pouvait être vue comme un peu prétentieuse, le groupe est donc clairement revenu à des bases plus... simples. Il écrit désormais des morceaux pop-rock un peu moins ambitieux sur le fond, mais en soignant la forme dans les moindres détails. Et ça leur a réussi, l'interprétation est impeccable et le travail sur le son, irréprochable. Normal ils se sont notamment entourés de Greg Hoepffner, lequel outre ses activités au sein de Brighton, Radius System, Template et Time to Burn, a monté son propre home studio baptisé Feels like home Recordings via lequel, il travaille notamment avec Dawnshape, RQTN ou Second Class Citizen. Un avatange non négligeable, qui permet au groupe de dévoiler ici une dizaine de compos légères et frissonnantes, lumineuses et enlevées ("Light ? Is this light ?", "Cotton Candy clarity", "Grammar simple"...). Des pop-songs dandy, des mélodies fugaces aux rythmiques bondissantes, The Fleets fait simple, sans se poser de question. Et c'est bien mieux comme ça.