Firecrackers : You gotta love it ! We won't make any deal, kill kill kill ! ou Driving fast is fun babe !, une de ces deux phrases pourrait également très bien aller comme titre de ce premier album des Firecrackers, mais il faudrait changer la pochette et ça, non, jamais ! Car il est clair que l'invitation de la pin-up ne se refuse pas et comme en plus elle promet que You gotta love it... on n'hésite pas bien longtemps.
Toujours aussi furieusement rock'n'roll, le all star band de Grenoble impose une vitesse de croisière assez élevée tout en respectant les règles du rock "à l'ancienne" : rythmes ultra carrés, breaks attendus, gimmicks de guitare pour la relance, son "garage" du meilleur effet, petit solo à droite à gauche, chant accrocheur avec ou sans filtrage, refrains qui font mouche... Le potentiel mis à découvert par She demon est formidablement bien exploité et malgré la trop courte durée de la rondelle (à peine trente minutes...), les Firecrackers arrivent à nous en faire voir de toutes les couleurs : des choeurs féminins et de l'orgue sur "Gotta love it", un festival de rythmes sur "Psycho", un esprit cow-boy sur "Home again", qelques titres où José prend le micro à Yann (dont "Break out"), un sample extrait de film pour l'intro de "Easy way"...
Si le tempo de "Gotta go" n'est pas franchement endiablé, c'est qu'il fallait se préserver pour la suite... Car les deux derniers titres de You gotta love it sont tout simplement des tubes blindés de fraîcheur et d'énergie. Les derniers seront les premeirs, je commence donc par la furie "Big empty times", c'est une Corvette lancée à 200 à l'heure à travers le désert sur la route 66 et son conducteur adresse aux flics qui viennent de le flasher sur le bord de la route un magnifique "fuck" ! Après ça, il peut retourner sa main et replier son majeur pour tendre son auriculaire et son index car le skeud, en mode repeat, a remis les gaz avec "Bootleg babies"...
Ca aurait fait une belle outro mais il me faut absolument dire un mot sur mon titre préféré : "Kill kill kill" ! Les guitares sont accrocheuses et percutantes, sortent une cascade de note pour finir les riffs et sans qu'on ne puisse le voir venir on se prend le refain Kill kill kill en pleine face ! Deux breaks monumentaux avec une basse puis un piano en feu et le morceau s'achève trop vite, mais pas la peine de discuter, les Firecrackers ne négocieront pas. I love that, I love it !