Filter : the Amalgamut Malgré tout, Filter tourne pour assurer la promo et tenter de donner vie à ces titres, une légende voudrait qu'ils donnent parfois de bons concerts, elle nous fait espérer et nous amène à aller les voir/revoir... Après la tournée et une peu de vacances, le groupe se remet au travail, Ben Grosse assure toujours la production avec Richard Patrick. "Where do we go from here", sorti avant l'album, nous rappelle de bons souvenirs, Filter est de retour avec de nouvelles compos imparables ! Si sur la pochette (d'assez mauvais goût) l'amalgame ne se fait pas réellement sentir, The amalgamut qui sort en juillet 2002 laisse plus de place aux musiciens qui entourent le boss et pour la première fois, quelques titres sont signés du groupe dans son ensemble. Difficile cependant de différencier ces titres des autres, "So I quit" est très punchy, métalisé, rapide alors que "It can never be the same" est plus posé, plus lourd, plus froid, la fusion du groupe et de son leader a donc apparement bien opéré. Enfin, c'est quand même toujours Richard Patrick qui est le maître de Filter, et avec la paternité des compos que sont le cadencé "American Cliché", le jouissif "Columind", le sublime "The missing" (-You love to be cruel-) ou le plaisant "God damn me", il est difficile de lui reprocher quoi que ce soit, tant ces/ses titres sont bons. A chaud, il n'est pas évident de savoir si cet opus aura autant d'impact que le précédent mais Filter a réussi à ne pas nous décevoir avec The amalgamut alors qu'on pensait être comblé avec Title of record. En bonus, une partie multimédia propose une vidéo (à leur gloire), des liens (dont un pour accéder à une partie exclusive) et un remix de "Where do we go from here". En concert, le groupe stagne dans une déconcertante médiocrité, ou plutôt Richard Patrick stagne dans une déconcertante médiocrité puisque le groupe, lui, offre au public ce qu'il est en droit d'attendre, les morceaux du groupe dans des versions live de bonne facture, seul le génial créateur n'est pas à son aise, ne se sent pas impliqué dans ses textes alors qu'il focalise l'attention de tous...