Composé de membres ou ex-membres de Senser, Kickback, Treponem Pal, Bushmen et Ministry, Fiend a plutôt fière allure sur le papier. Mais derrière l'aspect "all star band" du projet, se cache un vrai groupe qui a une furieuse envie d'en découdre en explorant des territoires assez différents de leurs milieux musicaux d'origine. Car Fiend évolue dans un registre stoner/doom psychédélique qui fait autant parler la poudre qu'il emmène son auditeur dans des sphères hallucinées aux textures sonores narcotique. En 2009, le groupe sort son premier effort studio, via Trendkill Recordings (Comity, Geneva, Spylacopa, Tanen...). Son titre : Agla.
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Fiend / Chronique EP > Agla
Artwork annonciateur d'un disque forcément vénéneux, digisleeve classe et contenu de haute volée, Agla ne triche pas et voit débarquer sur la platine CD un groupe qui balance sans prévenir quatre (+ une intro) brûlots stoner doom psyché enfumé façon 70's, mais chargés en testostérone "mode sludge branché 90's". Hanté par la présence du dieu Sabbath, "Saint Helen" et ses riffs de gratte qui tournent en boucle, possède ainsi quelque chose d'irrémédiablement addictif. Guitares pachydermiques, section rythmique foudroyante qui en met tout plein partout et chanteur au charisme implacable (Senser oblige...), Fiend envoie les watts et fait parler la poudre. Le tout est exécuté avec fougue et maîtrise, feeling de furieux à la Melvins, guitares catchy et pas un poil qui dépasse. Autant dire que ce groupe-là, c'est plutôt du lourd. Les franciliens causent rock viril, épais et rocailleux, le riff est aventureux, sa lourdeur heavy pesante bien comme il faut, ils mettent le paquet et nous, de l'autre côté on a les oreilles qui bourdonnent (le bien rock'n'roll "Black feathers"...).
Breaks de tueurs, une puissance de feu à l'avenant, rien à redire, les Parisiens envoient tout ce qu'ils ont dans les chaussettes. Le groove addictif et l'efficacité démentielle en plus ("Astraal goon"). Doomesque et un régal pour les inconditionnels du genre. Les titres se suivent, s'enchaînent à merveille et on se rend compte (ce sera du reste le seul point négatif du disque) que cette demi-heure de musique passe définitivement trop vite. Psychédélisme enfumé mais riffing acéré, stoner doom méchamment burné parsemé de quelques passages plus aérés ("The worm king"), Agla est de ces (courts) albums qui crament les enceintes par les deux bouts. C'est court mais dieu que c'est bon.