Freedom For King Kong - La der' Fin mai 2007, les cinq de Freedom For King Kong se réunissaient une dernière fois sur scène, mettant du même coup un terme à une carrière de 13 ans. La der' est le témoignage de ces trois jours de concert d'adieu en lieu et place du Manège, à Lorient, leur fief. Pour fêter leur départ, les fondateurs de la "goril'music" ont mis les petits plats dans les grands et l'album s'en ressent. Une set-list de malade mental qui débute avec "Acolyte anonyme", une belle manière de rendre hommage au public qui les suit depuis quatre albums maintenant. Le son est tel que l'on s'y croirait : on imagine volontiers Bring's sautant partout, haranguant la foule sur "Le Syndrome de Peter Pan" ou sur "100%". Tout le spectre des influences de FFKK résonne à travers les riffs de "Marche ou rêve", le calme de "Révolution" ou la jungle de "Phénomène", titre des plus efficaces pour lancer "le contest de slam", dixit Bring's. L'engagement est aussi politique que physique sur "Babylone", véritable détonation sonore, tout comme le début dissonant de "A fleur de peau", titre issu du dernier effort studio du groupe Issue de ce corps. "Rencontre" enchaîne avec "Primatologie" dans un flot de guitares lancinantes, pour le plus grand plaisir de la centaine de personnes venues pour l'évènement. Une chose est sûre, l'émotion est au rendez-vous du côté de la scène, à entendre la manière dont Bring's fait ses remerciements après un démentiel "Les étiquettes". Plus de peur que de mal néanmoins, puisque le groupe revient pour une dernière ligne droite, digne de leurs plus grands concerts : "Révolution", "Si nike et sans complexe", "Sodocratie", "Marche ou rêve" et "Souriez" se suivent dans un crescendo sonore et une débauche d'énergie dont tout Lorient se souviendra longtemps. La goril'music s'est éteinte, mais cet album laissera une trace indélébile dans l'esprit de chaque personne ayant vu au moins une fois FFKK en live. Ainsi, à l'image de ce qu'avait fait à l'époque Rage Against the Machine, ou quelques autres groupes avant, Freedom For King Kong offre ainsi à son public son ultime péripétie musicale.