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Mars 2008, Will Attewell rentre en studio avec Jeff Alcaras pour maquetter ce qui sera la première démo de Far Plain. Influencé par les 90's, il en sortira trois titres grungy qui mettront le groupe sur ses bons rails. Assez rapidement, le besoin de jouer sur scène va se combler en s'entourant de Guillaume Jockey, Fred Beauvais (Nutshell) et Marileen (Hide & Sick). Quelques concerts plus tard, le groupe se rend en studio pour mettre en boîte Portae Lucis (août 2009), le premier album du projet, qui voit le jour quelques semaines plus tard. Un an plus tard, alors que le groupe a entre-temps connu un petit changement de line-up, il entame la prod de son deuxième album long-format. Intitulé Human Forbidden, celui-ci sort au printemps 2011 via NuGenesis Ltd..

Far Plain / Chronique LP > Human forbidden

Far Plain - Human forbidden Intro qui fait rugir les enceintes, le riff acéré qui vient griffer les amplis, une mélodie rock dans le plus pur sens du terme, "Until the sun goes down" pose d'entrée de jeu la patte sur ce qu'est Far Plain : du gros rock grungy, légèrement FMisé (trop pour les âmes chagrines), des mélodies incandescentes et des lignes de gratte qui envoient, soli à l'appui, on est entre Alice in Chains, Black Stone Cherry, Soundgarden et The Answer (donc tout sauf des manches en la matière...), bref en territoire connu. La basse serpente dans la rocaille, le chant joue avec ses effets et le groupe délivre une petite ballade rock, histoire de savoir qu'il sait autant faire parler les décibels que les bons sentiments, sans pour autant laisser trop traîner le pied sur la sourdine ("DHV").
Mais comme rapidement, l'envie de retourner au bon vieux power-rock qui défouraille se représente, les frenchies envoient la sauce avec "Live stronger". C'est particulièrement typé 90's, parfois un brin démonstratif mais sacrément appuyé par une prod° dopée aux hormones de croissances. En clair ça a beau être un peu mainstream parfois, ça démonte quand même bien une épaule ("Butterflies take their time"). Et pourtant, d'ores et déjà on peut regretter cette propension qu'a le groupe à parfois s'américaniser un peu facilement ("One more crush", "I've burnt the letter"), tant il est efficace dans l'impact rock aux effluves parfois métalliques et au groove irrémédiablement incendiaire ("These sins are mine"). Théorie qui prend du reste tout son sens lorsque les Far Plain nous lâchent dans les tuyaux un "Orgasmic junky" taillé pour le live et qui met une sacrée fessée à l'auditeur. Une bombe doublé d'un single imparable.
Une nouvelle poignée de titres, dont l'excellent "Distance in your eyes" respirant le rock avec un grand R (dans la face) et le groupe met le point final à un album qui, on l'a dit, lorgne sur les sillons ultra-balisés d'un rock hi-energy et biberonné au grunge des 90's. En clair, ce que les membres de Far Plain aiment par dessus tout, dompté par un feeling qui ne dérive jamais d'un iota de la ligne directrice fixée. Une intégrité artistique qui colle également bien à l'inspiration légèrement old-school de l'album et à ce son paradoxalement très actuel. Le disque idéal pour les après-midi caniculaires de saison.