Big crowd on the balcony / Not here to peel the garlic Matgaz est un bon gars...le gus traîne sa bosse dans le milieu du rock indie depuis de nombreuses années, aussi bien en tant que musicien (remember Headcases, Glasnost, et maintenant BIlly Gaz Station, groupes dans lesquels Matgaz occupait ou occupe le poste stratégique de batteur), qu'en tant de passionné responsable de fanzines (jadis Eggs and Mayonoise alors qu'il avait quatorze piges !, et plus récemment Jarnac vs Seattle). Alors, quand le mec peut compiler ses deux dadas (c'est à dire faire de la musique et raconter le vécu d'une tournée dans un zine, tu piges ?), ça donne un numéro exceptionnel de Jarnac vs Seattle consistant en deux gros tour report d'une bonne centaine de pages avec, coté pile, big crowd on the balcony et coté face, Not here to peel the garlic, Headcases vs Glasnost. Big crowd on the balcony compile le récit d'une tournée de deux semaines d'Headcases aux Etats Unis en compagnie de Riddle of steel en septembre 2007. En parcourant le tour report, on comprend rapidement que le trio de Charente s'est bien marré, a enquillé les kilomètres, a enchaîné les concerts avec plus ou moins de sobriété, et a en tout cas passé un excellent moment au pays des hamburgers, des gas stations perdues au milieu de nulle part et des meufs siliconées (d'où le titre du report). Not here to peel the garlic retrace quant à lui le tour de trois semaines en Nouvelle Zélande que Glasnost a partagé avec Ladybird au printemps 2007. Trois semaines à l'ancienne à traverser le pays du nord au sud dans des bagnoles pourraves, à rencontrer des "kiwis" et, évidemment, à envoyer le bouzin et à boire quelques bières. Deux tournées avec deux groupes pour deux expériences dans des pays géographiquement et culturellement (presque) opposés. Point commun de ces deux reports ? la plume de Matgaz. Dans ce numéro de Jarnac vs Seattle, comme dans les précédents je suppose, vous apprendrez quelques bons mots de l'argot de Charente, et vous profiterez des expressions fumeuses de Matgaz. Le gars écrit comme il pourrait raconter sa tournée à ses potes au détour d'une soirée, tout est simple, clair, efficace, sans esbroufe. Le bonhomme ne va pas composer des alexandrins pour faire joli, le rythme est soutenu, pas besoin de pinailler, Mat va à l'essentiel, et qu'importe si le zine comporte quelques fautes d'orthographe ou de grammaire, la larme à l'oeil à force de rire de certaines situations cocasses prendra inévitablement le dessus pour, au final, se dire que des zines comme ça, ça dépote et on en redemande !!