Fairguson

Biographie > il faut les masser

Fairguson est un jeune groupe parisien bercé par les grands songwriters américains et qui oeuvrent au rayon pop-folk-americana. On ne sait pas grand chose d'eux si ce n'est qu'ils sont six et que parmi eux on trouve Damien (guitare et chant) qui joue aussi chez You don't necessarily need a Shrink.... L'autre tête bien pensante, c'est Thomas (guitare, mandoline, ukulele, clavier, chant), et pour compléter le tout, on ajoute Julien (synthétiseur), Olaf (percussions), Jean-Christophe (basse) et Olivier (piano). Et c'est CoCo Record qui sort leur album Tales from the 47 willows fin 2009.

Fairguson / Chronique LP > Tales from the 47 willows

Fairguson - Tales from the 47 willows Est-ce que les Français viennent de découvrir la pop-folk low-fi americana truc ou est-ce le succès des Cocoon et autres Zak Laughed qui a permis à ces groupes de sortir de l'ombre ? Toujours est-il que depuis quelques années, notre seule référence nationale n'est plus Syd Matters... Dans un registre plus pop que folk et plus proche en cela d'un Wilco, les Fairguson nous narrent leurs Tales from the 47 willows avec simplicité et authenticité. Banjo, harpe (électronique), ukulélé, mandoline, piano et autre guitare acoustique 12 cordes apportent de la chaleur et plantent le décor du folklore américain bien davantage que ce grand arbre sur fond bleu qui sert de paisible pochette. Le ton et quelques effets sur le chant jouent également des codes d'un rock rural yankee (hotel foxtrot) à peine bousculé par quelques samples deci delà, un poil de psychédélisme ou une guitare électrisante ("Rough intrusive moving in"). C'est là tout l'art de Fairguson, composer des mélodies simples et les agrémenter de petites fioritures qui sans l'alourdir donnent du relief à tout l'album et évitent une certaine monotonie. Ainsi, on est marqué par la promenade sur le piano de "Leaving the captain", la distorsion de "Wide open spaces", les plans hawaïens de "We never met Chris Cool", la voix féminine invitée sur "Coconut in Albert's house" (c'est Anabel, une comparse de label puisque son Anabel's Poppy Day est aussi chez CoCo Record). Chaque morceau porte donc à la fois la signature de Fairguson et se démarque de ceux qui l'entourent par un petit quelque chose qui fait tout son charme (ou pas, je suis par exemple moins fan de "Let it go").
Encore une réussite made in France même si elle puise ses influences outre-Atlantique, encore une au rayon indie pop-folk qui élargit le spectre d'un style bien plus ouvert qu'il ne pourrait y paraître...