Quand Martin était guitariste de Wildscream, un groupe de skatecore, il ne s'imaginait peut-être pas devenir batteur d'un groupe de pop rock... Et pourtant quand Antoine (guitare) lui présente (même s'ils s'étaient déjà croisé à quelques occasions) Simon (guitare/chant) et Guillaume (basse), qui jouent alors dans un groupe appellé Jamspawn, sa vie musicale change radicalement, nous sommes en novembre 1999 et les quatre musiciens fondent Exsonvaldes. Une nouvelle aventure pour eux tous. Ils répètent chaque semaine, pour le plaisir de jouer et de composer. C'est dans une chapelle qu'ils se rendent compte qu'ils feraient bien de bosser un peu plus sérieusement, la fête de la musique de l'an 2000 aura été à la fois un désastre et un déclencheur. Le groupe se prend un peu plus en main, la matière est riche, il suffit de la travailler pour pouvoir l'exposer. Le père Noël les invite une journée et demi dans un studio bien urbain où Sirk enregistre 4 titres. Regroupés sous le nom Sons / Silences, ce mini CD démo est distribué aux amis, aux instances dirigeantes du monde du rock et à quelques personnalités. (NdO : le W-Fenec étant bien entendu à compter parmi les amis...). Avec cette démo très propre sur elle, le combo espère bien se faire connaître, se faire reconnaître et faire quelques concerts en région parisienne. Pour Exson, leur diminutif dans les milieux autorisés, la suite passera de nouveau par des studios, cet été certainement...
Septembre 2002 aura finalement été la date de leur retour dans le bocal, au 4ème des Frigos (Paris) où Mathieu a couché sur bandes les sept titres de Someday if I want to, un EP qui sort fin octobre...
Des concerts, encore des concerts et une furieuse envie de retourner en studio font que le groupe bosse énormément en 2003, le travail porte ses fruits puisque Noise Digger s'apprête à sortir (en mai 2004) leur premier album intitulé Time we spent together.
C'est un long tunnel qui nous mène ensuite jusque la fin mars 2009, date à laquelle le groupe offre Near the edge of something beautiful.
Infos sur Exsonvaldes
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Liens pour Exsonvaldes
- exsonvaldes.net: site officiel (309 hits)
- exsonvaldes: bandcamp (387 hits)
Photos de Exsonvaldes
Diaporama :
Exsonvaldes (Dour 2013)
10 photos
Exsonvaldes (Dour 2013)...
Exsonvaldes discographie sélective
lp :
Maps
...
lp :
Aranda
...
lp :
Lights
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lp :
There's no place like homes
...
lp :
Near the edge of something beautiful
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Exsonvaldes dans le magazine
Numéro :
Mag #58
On a charbonné pour te livrer, relativement rapidement, un gros numéro avant de terminer l'année. Au menu : Empire State Bastard qui a profité de son concert parisien pour répondre à nos nombreuses questions, tu pourras lire également le live-report de leur show et une chronique de leur album. Côté interviews, il y en a d'autres comme celles de Benefits, Exsonvaldes, Princesses Leya, Bottlekids, 7 Weeks, Unspkble, Dusk of Delusion et Bad Situation ! Et on ajoute Blood Command qui inaugure une nouvelle rubrique qui fait honneur à la Norvège ainsi que l'équipe de Ca dégouline dans le cornet !.
Liens Internet
- musik-industry.com : webzine rock/métal/ciné
- ThePRP : le site alternatif américain de référence
- agenda-concert.com : L'agenda des concerts
Rock > Exsonvaldes
Biographie > la marée Exsonvaldes
Interview : Exsonvaldes, On retrouve Exsonvaldes (nov. 2023)
Interview : Exsonvaldes, Entrevista con Exsonvaldes (avril 2016)
Interview : Exsonvaldes, Exsonvaldes en lumière (août 2013)
Interview : Exsonvaldes, Exsonvaldes + Leave (oct. 2002)
Exsonvaldes / Chronique LP > Maps
Exsonvaldes a retrouvé le chemin du local de répét' et du studio pour revenir chatouiller nos oreilles avec leurs mélodies pop et une envie indéniable de nous faire danser. Alternant titres en anglais et en français, la petite bande emmenée par Simon et sa voix reconnaissable entre mille (même quand elle se cache derrière quelques filtres) partage son dynamisme et laisse transparaître ses sourires derrière chaque note.
Ils attaquent avec une belle rythmique, des relances de guitare massives et quelques samples pour habiller un peu plus un "Change" qui évoque les permanences... Si les titres en anglais sont tous de bonne facture, c'est avec le français que j'accroche le plus, mes titres préférés sont donc ceux dont la compréhension ne nécessite aucune traduction. C'est le cas pour le nerveux "Plus le temps passe" emmené par une basse sautillante et des nappes qui adoucissent un tempo qui pourrait sembler dur, la mélodie se fraye un chemin à travers les différentes pistes instrumentales pour porter son message qui joue sur les mots ("Plus le temps passe et plus j'ai du mal / Plus le temps passe et j'ai presque plus mal"). Le mélancolique "Party people" calme l'ambiance avant ce qui va rester comme un des tubes incontournables de ce retour : "Dansé". Diffusant une belle énergie avec une construction somme toute assez simple, on ne peut résister à se dandiner et à dire qu'on a dansé... Emma Broughton vient partager "Barbican", ballade en anglais, un morceau assez dépouillé où chacun trouve sa place. Le début de "Rien appris" pourrait laisser penser à un titre sans beaucoup d'inspiration, comme une simple piste de transition mais le refrain déboule et nous emporte avec lui, on reprend benoîtement le texte et on se surprend à regretter que ce morceau qui semblait si peu signifiant soit déjà terminé. C'est un des grands atouts des Parisiens, transformer des petites choses (une ligne de basse, un son, quelques mots, une harmonie (is a better lead), un riff...) en éléments dont on ne peut se passer et qu'on se remet en boucle puisqu'on y est très vite accro. La mélancolie qui anime parfois Exsonvaldes refait surface avec "Tout est pardonné" où le groupe aurait besoin d'une carte pour se retrouver tant il a perdu ses repères. Avec "Torino", d'autres questions se posent, d'autres souvenirs remontent à la surface et peuvent laisser un goût d'inachevé, comme si l'histoire ne pouvait pas s'arrêter et qu'une suite était nécessaire. L'abandon, la rupture, les adieux, voilà encore le thème de "Goodbye Europe" qui termine l'opus en mêlant les idiomes et les ambiances, une conclusion sous forme de résumé, pourquoi pas ?
Fourmillant d'idées, à la fois fragile et musclé, Maps nous permet de retrouver Exsonvaldes au sommet de son art, de mélanger les idées et les sonorités, de passer de la pop au rock, du français à l'anglais et faire en sorte de "sonner" quelles que soient leurs intentions. Quel plaisir !
Publié dans le Mag #58
Exsonvaldes / Chronique LP > Aranda
Difficile d'enchaîner après un album lumineux ? Absolument pas quand on s'appelle Exsonvaldes et qu'on cisèle les moindres détails de ses titres en suivant le chemin le plus évident, celui du coeur. Quelques concerts en Espagne ont permis au groupe de s'y créer un groupe de fans actifs et d'y retourner, de participer à des festivals et de faire des rencontres. L'histoire d'amour s'est logiquement poursuivie avec ce pays, le fruit de cette "union", c'est Aranda. Le diminutif du nom du lieu où ils sont allés enregistrés (à 200 km au Nord de Madrid) avec Jose Caballero (entre autres) sert de titre à ce nouvel opus pas si marqué que ça par l'influence ibérique. Exsonvaldes reste un groupe d'indie pop qui chante d'abord en anglais, un peu en français et ne se met à l'espagnol qu'à travers le renfort d'Helena Miquel ("En silencio" qui est l'un des plus beaux morceaux de l'album, la version bonus de "Cyclop").
Aux lignes mélodiques limpides, aux accords accrocheurs, aux rythmiques entraînantes, Exsonvaldes ajoute quelques expérimentations comme le mélange avec l'espagnol, l'abandon d'une construction classique ("Beyond repair") ou des claviers aux sonorités qui tranchent avec l'acoustique des guitares ("Stories in reverse", "Les angles morts"), on s'éloigne alors de la bulle indé pour s'éclater sur des territoires plus synthétiques, comme si les années 80 venaient percuter le train-train des compositions évidentes, histoire de transformer quelques wagons. Soyons honnêtes, ce ne sont pas les plages qui me plaisent le plus, je suis bien davantage capté par les chansons un peu plus rock ("Horizon", "Judging hand", "Walls") ou jouant avec les rythmes pour nous faire planer ("White fires"). Simon est à l'aise avec l'anglais mais de nouveau, c'est quand il s'exprime en français qu'il nous touche le plus, "Horizon" et "Cyclop" étant parmi les morceaux phares de cette nouvelle galette avec quelques phrases qui restent en tête (comme "Et si je ne suis pas encore fou, je souhaite le devenir") et une certaine forme de poésie (qui me rappelle par moments un des maîtres en la matière qu'est Arman Melies).
Les notes de Lights ont amené Exsonvaldes plus au Sud, ils se sont acclimatés, ont su profité de ce que pouvait leur apporter cet air chaud et ont intégré de nouveaux éléments à leur musique sans la dénaturer. Toujours en évolution, en mutation, en mouvement, la pop des Parisiens continue de nous séduire et s'affirme disque après disque comme un édifice incontournable dans le paysage sonore européen.
Exsonvaldes / Chronique LP > Lights
Il aura fallu s'armer de patience pour écouter les nouvelles aventures d'Exsonvaldes mais quel bonheur d'écouter ce Lights ! Un album évidemment lumineux, le plus abouti et finement travaillé jamais sorti par le quatuor qui a refait confiance à Alex Firla (je citerais volontairement Air parmi les groupes avec lesquels il a également bossé) pour enregistrer cette dizaine de titres qui sont autant de pépites sonores. L'évolution bien entamée par Near the edge of something beautiful vers des compositions plus riches, plus accessibles et plus fouillées arrive ici à son climax, tant on se demande ce que pourrait encore améliorer les Franciliens.
Dynamiques imparables, énergie communicatrice, mélodies enivrantes, sonorités agréables, Exsonvaldes livre un concentré de ce qui nous fait apprécier la pop. Une pop racée, intelligente, qui cherche à faire mouche à chaque ligne, qui charme les oreilles avec chaque riff, chaque petit sample, chaque harmonie, chaque rythmique. Fan depuis les débuts du combo, j'apprécie d'autant plus ce nouvel opus puisque je mesure l'étendue des progrès depuis Sons / Silences (paru il y a une dizaine d'années déjà). Si à l'époque le chant de Simon pouvait perturber certaines oreilles, aujourd'hui, qui peut lui résister ? Plus doux, son timbre est toujours aussi chaleureux et il a trouvé une nouvelle arme : le français. Paradoxalement, ce sont les trois titres qui ne sont pas en anglais qui peuvent faire fondre le reste du monde, "L'aérotrain" (exceptionnel), "L'inertie" (très bon), "On n'a rien vu venir" (aussi marqué par les touches électro) sont un pari plus que réussi et cette "French touch" va ouvrir de nouvelles portes à Exsonvaldes. Et que l'on comprenne ou pas les textes (bien écrits quelque soit la langue), le songwriting est d'une qualité rare, les accords se marient parfaitement avec les mélodies, les arrangements sont ciselés pour faire d'idées simples (encore que), un ensemble ultra puissant face auquel on ne peut que s'incliner. La preuve avec les autres plages (en anglais donc) qui sont juste assez dosées en sucre pour qu'on soit accro immédiatement sans en être jamais dégouté, avec une batterie de missiles supersoniques encore au-dessus de la moyenne : les "Days", "Let go", "Action" ou "Guns" ont de quoi enflammer des stades entiers et accrocher tes oreilles en quelques secondes. Les écouter c'est les adopter...
Rarement l'électronique n'a aussi bien servi la pop que sur Lights car elle respecte les guitares et le chant, n'est là que pour tonifier, éclairer et rafraichir les titres. Bref, si tu ne dois écouter qu'un album de pop cette année, il faut que ce soit celui-là, sinon, tu rates quelque chose. Vraiment bluffant.
Exsonvaldes / Chronique LP > There's no place like homes
Si tu n'as pas trop suivi leur actu et que tu ne parles pas anglais, sache qu'après la sortie de Near the edge of something beautiful, Exsonvaldes a eu une petite idée sympathique : jouer leurs titres chez leurs fans... Ce qui devait n'être que 2-3 concerts tranquilles s'est vite transformé en tournée d'une vingtaine d'appartements à travers toute la France. Pour tenter de conserver cette atmosphère particulière, les Parisiens voulaient enregistrer en quelques jours une sorte de EP souvenirs avec 5 titres histoire de marquer le coup... Ils se sont tellement pris au jeu que les voilà avec un album acoustique de 11 morceaux et d'autres concerts intimistes programmés...
Et moins d'un an après leur dernier album studio, There's no place like homes sonne comme une piqûre de rappel car la majorité du tracklisting est tiré de ce joli opus, seul "Going away" est issu de Time we spent together et deux reprises ne sont pas très "fraîches". Pour ceux (et ils sont nombreux je pense) qui n'ont pas chopé ledit disque sur iTunes, ils découvriront les versions adoucies de "Folk song" et "Hurry up" qui n'étaient jusque-là que des bonus. Les deux reprises ne sont pas des surprises pour ceux qui ont assisté à un concert des Parisiens qui aiment depuis longtemps jouer "Take on me" de A-Ha et "As tears go by" des The Rolling Stones. Comme les autres, on en bénéficie ici avec davantage encore de délicatesse. Les fans seront également comblés par la présence du tube "Lali", à nouveau enregistré avec Emma Broughton qui intervient également sur "Folk song". Le groupe a mis de côté les effets et les arrangements complexes pour jouer essentiellement sur la pureté des mélodies et comme c'est là qu'ils sont le plus forts, cet album unplugged n'est pas superflu. Alors si ton appart' est trop petit pour accueillir 4 musiciens et quelques spectateurs, tu peux tout de même avoir un peu d'Exsonvaldes dans ton salon avec un son très chaleureux, pourquoi se priver d'un petit plaisir ?
Exsonvaldes / Chronique LP > Near the edge of something beautiful
Bientôt 5 ans qu'est sorti Time we spent together et dés les premières secondes de "A day like today" on a l'impression qu'Exsonvaldes n'a jamais quitté nos mémoires, leur style et la voix de Simon sont vraiment uniques...
La dizaine de titres réunis sous le nom du troisième, Near the edge of something beautiful, n'apporte pas de révolution dans leur identité, elle s'affine juste avec le temps et avec le travail qui semble être de plus en plus précis. Autrefois dépouillées, les compositions des parisiens se sont étoffées, le groupe n'a plus peur de surimposer des guitares, des chants (il y a un vrai boulot sur les choeurs) et de soigner les arrangements. Les mélodies sont toujours mises en avant mais toutes les armes du studio sont désormais utilisées pour les sublimer, un effet par ici, quelques petites notes par là, Exsonvaldes a gagné en densité. Variés, les rythmes donnent de l'entrain et à l'instar de quelques distorsions, apportent une certaine chaleur ("Lali", "Last year", "Everything I see"...). Quand ils poussent dans la surenchère et que la voix se fait plaintive, je pense à Muse (mais un Muse écoutable...), c'est le cas par exemple à l'écoute de "Sunlight". Mais les Exsonvaldes savent être raisonnables et que leur force réside dans la simplicité et l'efficacité de leurs ballades. Et de "A day like today" jusque "Life in pieces", cette qualité saute aux oreilles, chaque morceau étant une pépite pop capable de renverser une montagne...
Artwork tendance pop anglaise (le Ten new messages de The Rakes ou le In rainbows de Radiohead) avec des couleurs douces pour coller à leur musique toujours aussi apaisante, les Exsonvaldes approchent encore davantage que précédemment de quelque chose de vraiment très beau.
Exsonvaldes / Chronique LP > Time we spent together
Guitare sourde, accords qui se promènent, le chant nous murmure quelques mots (toujours en anglais), l'album commence, les plans vont se succéder tranquillement, s'ajouter jusqu'à l'overdose... Comme pour ce premier titre, Exsonvaldes aura accumulé les expériences que connaissent les groupes indés : une démo encourageante (Sons / Silences), un EP trés classe (Someday if I want to) et maintenant cet album : Time we spent together qui sort chez Noise Digger (et distribué par Chronowax). Et alors que beaucoup vont découvrir les parisiens avec ces 12 titres, je ne pourrais m'empêcher d'en parler en fonction des précédents car le groupe a encore progressé. Il apparaît ici beaucoup plus à l'aise avec les guitares, avec les sonorités, avec le chant (et ses échos), les compositions sont beaucoup plus nettes, elles vont à l'essentiel, Exsonvaldes mise sur les mélodies, la douceur des rythmes et le raffinement des arrangements. Et il suffit d'écouter les perles que sont "Time goes by" ou "Sometimes you don't understand" pour savoir qu'ils ont fait les bons choix, les titres se retiennent, se démarquent les uns des autres tout en gardant cette ambiance chaleureuse, réconfortante. Le renfort de refrains électriques ("Time we spent together", "Ever again") dynamise cette pop délicate et lui donne davantage de puissance, et même si ce n'est pas une joie débordante qui nous est transmise, cet entrain regonfle le moral des troupes. Les petites notes de guitares, les coups secs des baguettes, la légèreté de la basse et la voix désormais assurée de Simon font de Time we spent together une véritable réussite, et même si la production ne sonne pas aussi bien que les groupes anglosaxons, les compositions du quatuor méritent toute notre attention.
It's not beceause you don't understand retentit une dernière fois sur un piano et la guitare d'"I don't want to drive" repasse dans les enceintes, laissons-nous conduire à nouveau...
Exsonvaldes / Chronique EP > Someday if I want to
Someday if I want to est une petite perle. Alors que je pensais qu'en ce mois d'octobre ma platine n'allait pas décrocher du nouvel album des Foo Fighters, le EP d'Exsonvaldes a débarqué et ses sept titres tournent depuis en boucle. Rien à faire, impossible de lutter, Someday if I want to est imparable ! Sons / Silences était déjà très bon, mais là, c'est encore mieux, la musique est épurée, douce, charmeuse, chaleureuse même quand elle est dépressive... On sent aussi un certain rapprochement avec les Etats-Unis par rapport au maxi, pour les titres calmes, Jonah le magnifique (Onelinedrawing) ou Wilco sont à citer, alors que pour les titres plus électriques, la panoplie de la bonne power-pop US peut être sortie avec les Girls Against Boys ou Nada Surf. Et ces analogies ne sont pas directes, c'es plus pour la qualité de la recherche des mélodies, des structures, c'est plus le travail de composition que le son qui appelle à ces comparaisons. Aucun des 7 titres ne présentent des faiblesses et tous ont leur identité propre : la joyeuse insouciance de "Someday if i want to", la tristesse compatissante de "The trees", la délicatesse rythmique de "Switzerland"... Pour relier ces titres entre eux et homogénéiser cet album on a la voix reconnaissable de Simon (même si on sent que des progrès peuvent encore être fait sur quelques passages où il se met un peu en retrait), un son de guitare très clair, même lors des passages en distorsion, une basse arrondie, une batterie mesurée et inventive... La musique d'Exsonvaldes squatte ton attention, te porte vers différentes émotions, te fait vibrer au son des guitares ("Who's to blame", "Sorry for"), éveille les sens et au contraire de la lassante britpop garde nos sens en éveil constant. Jouissif.
Exsonvaldes / Chronique EP > Sons / Silences
Petites guitares, chuchotements, on passe doucement du silence au son puis ce "Soundtrack (for a good day)" s'électrifie, le ton de Simon rappelle Radiohead, une de leurs influences revendiquées, au même titre que dEUS, Grandaddy ou Onelinedrawing. L'ensemble basse/batterie nous berce, derrière des riffs distordus, pesants et appaisants. Le rythme s'accèlere avec "Sparkling water", des petites notes claires sur une sourde basse, un chant qui sait s'effacer et se faire discret pour laisser déambuler les notes jusqu'à ce petit break, ces deux marches d'escaliers qui nous amènent à la pédale de distorsion. Le son des guitares se fait alors moins propre et moins sage... "August" est de la même veine, tout en délicatesse, mais cette fois-ci la mélodie couvre les petites notes et les distos passent à l'assaut plus rapidement, l'architecture est plus classique, les influences plus électriques du combo se font alors ressentir, ce sont les Chokebore, Foo Fighters ou même Pearl Jam mais nous en restons quand même assez loin. Cela reste plus pop que rock, plus proche de l'Angleterre et la Belgique que des Etats-Unis... Prends ta respiration et découvre : "Something about the way things to talk to me and make me swing". Titre plus aventureux, la voix se dissimule à l'arrière-plan quelque temps puis laisse la place aux instruments qui nous organisent une ballade, une promenade qui s'achève sur un bel effet.
Retour au silence.