Exsonvaldes 2016 Vous jouez en Espagne, vous enregistrez en Espagne avec un Espagnol, vous invitez une Espagnole, vous donnez au nom de l'album le nom d'un lieu espagnol, vous jouez plus en Espagne qu'en France, bref Exsonvaldes est devenu un groupe espagnol ?
Pas vraiment non (rires). Mais c'est clair qu'on un lien de plus en plus fort avec l'Espagne : on a commencé à y enregistrer l'album, et c'est là-bas qu'on donne maintenant la grande majorité de nos concerts. Un est un groupe français ... et espagnol d'adoption.

Qu'est-ce qui vous plaît tant en Espagne ?
L'énergie. L'enthousiasme. On ne retrouve ça nulle part ailleurs. Ca nous porte, et on y fait des supers concerts. Ce n'est pas une réflexion absolue sur le public espagnol ou le public français, c'est vraiment dans notre cas particulier : pour un ensemble de raisons (radio, tv, les bons festivals, les bons concerts au bon moment, etc.) on est plus excitants en Espagne qu'en France, et on le ressent. Heureusement, il y a des contre-exemples : on a retrouvé cette énergie lors de notre dernier concert à Paris, à la Maroquinerie. Ça fait du bien !

Qu'est-ce qui plaît tant aux Espagnols chez Exsonvaldes ?
C'est l'éternel mystère. Pourquoi est-ce que ça marche plus dans tel ou tel pays que dans tel autre ? Notre musique n'a pas grand chose d'espagnol (à part peut-être le nom), mais je crois qu'on a su en Espagne saisir les bonnes opportunités qui se présentaient à nous. Mais il y a une grande part de hasard.

Maintenant que l'Espagne est conquise, l'Amérique latine est dans la ligne de mire ?
Pas à court terme, mais on aimerait bien, oui.

Il y a de nouveau quelques titres en français, le dosage français/anglais (voire espagnol), c'est quelque chose de réfléchi ?
Pas vraiment. Ce qui est réfléchi et conscient, maintenant qu'on sait qu'on en est capables, c'est d'avoir plusieurs langues sur le disque. On pense que c'est une richesse et une originalité. C'était donc logique pour nous d'inclure les morceaux en duo avec Helena Miquel sur l'album, et d'avoir ainsi 3 langues différentes. De renforcer l'identité culturelle européenne du disque.

Pourquoi avoir fait deux versions de "Cyclop" ?
Contrairement à "En silencio", le titre "Cyclop" existait déjà avant l'intervention d'Helena. On aimait les deux versions, on avait de la place sur le disque. Et donc voilà...

L'album sorti en Espagne a la même track-list ?
Oui, c'est le même disque.

J'ai l'impression qu'il y a un peu plus d'expérimentations sur Aranda que par le passé, que vous tentez davantage de choses musicalement, me trompe-je ?
C'est possible. On se pose moins de questions, on hésite moins et on a tendance à plus suivre notre instinct. Ça nous fait sans doute prendre plus de risque, essayer de nouvelles choses.

Les premières notes de l'album sont très sombres, assez sourdes, il y a eu débat au moment de choisir l'ordre des morceaux ?
Un peu mais pas tant que ça. Aranda est un disque sombre, on s'en est rendu compte en l'ayant terminé, et c'est bien de l'assumer dans le tracklisting. Il correspond à une période très précise de notre vie de groupe, à des doutes, l'éventualité de la fin et finalement la décision de continuer. Donc sombre mais avec une renaissance.

Exsonvaldes - Aranda L'artwork me rappelle un peu l'esthétique du clip de "L'aérotrain" avec davantage de surréalisme, vous avez laissé carte blanche à Edward Barrow ?
Oui, on connaissait et appréciait son travail, on lui a envoyé les morceaux et les textes et il nous a proposé plusieurs idées. La quatrième était la bonne, ça a fait l'unanimité.

Le clip pour "Horizon" est assez particulier, je ne suis pas certain d'avoir saisi l'idée avec les DJs, vous pouvez m'éclairer ?
Je ne sais pas s'il y a un quelque-chose à saisir (rires). On adore les vidéos de Boiler Room ou Mixmag, surtout pour tout ce qui s'y passe en arrière-plan : une multitude d'histoires.

Les "lyrics" en jaune, c'est en hommage à Arte ?
Oui exactement.

La lyric video de "En silencio" était assez sympathique, vous travaillez beaucoup le support vidéo, à part le nombre de vues, vous avez des retours concrets ?
On fait toujours attention aux vidéos oui, on essaye de proposer quelque chose d'original et/ou de personnel. Et on sait que notre public le remarque, on nous en parle souvent.

De quoi êtes-vous le plus fier dans Exsonvaldes ?
Des chansons. C'est ça l'important.

Vous êtes sur Facebook, Instagram, Twitter... les réseaux sociaux sont indispensables ?
C'est indispensable d'avoir un outil, un lien, pour communiquer avec son public. Après l'outil peut changer selon l'époque.

Et les webzines alors ? Passage toujours obligé ?
Et oui, la preuve, même si je réponds très en retard à cette interview (rires).

Il y a beaucoup de monde qui écrit sur internet, c'est possible de répondre à toutes les demandes ? Quel est le principal filtre ?
Il suffit de ne pas répondre aux mails !

On se donne rendez-vous quand ?
Très bientôt. On a des concerts en prévision, des side-projets, et on sort très prochainement des albums d'amis sur notre label nouvellement créé : Finalistes.