exsonvaldes : someday if i want to Someday if I want to est une petite perle. Alors que je pensais qu'en ce mois d'octobre ma platine n'allait pas décrocher du nouvel album des Foo Fighters, le EP d'Exsonvaldes a débarqué et ses sept titres tournent depuis en boucle. Rien à faire, impossible de lutter, Someday if I want to est imparable ! Sons / Silences était déjà très bon, mais là, c'est encore mieux, la musique est épurée, douce, charmeuse, chaleureuse même quand elle est dépressive... On sent aussi un certain rapprochement avec les Etats-Unis par rapport au maxi, pour les titres calmes, Jonah le magnifique (Onelinedrawing) ou Wilco sont à citer, alors que pour les titres plus électriques, la panoplie de la bonne power-pop US peut être sortie avec les Girls Against Boys ou Nada Surf. Et ces analogies ne sont pas directes, c'es plus pour la qualité de la recherche des mélodies, des structures, c'est plus le travail de composition que le son qui appelle à ces comparaisons. Aucun des 7 titres ne présentent des faiblesses et tous ont leur identité propre : la joyeuse insouciance de "Someday if i want to", la tristesse compatissante de "The trees", la délicatesse rythmique de "Switzerland"... Pour relier ces titres entre eux et homogénéiser cet album on a la voix reconnaissable de Simon (même si on sent que des progrès peuvent encore être fait sur quelques passages où il se met un peu en retrait), un son de guitare très clair, même lors des passages en distorsion, une basse arrondie, une batterie mesurée et inventive... La musique d'Exsonvaldes squatte ton attention, te porte vers différentes émotions, te fait vibrer au son des guitares ("Who's to blame", "Sorry for"), éveille les sens et au contraire de la lassante britpop garde nos sens en éveil constant. Jouissif.