eits_the_earth_is_not_a_cold_dead_place.jpg Après deux albums considérés commes des disques majeurs de la scène post-rock actuelle, il est une évidence, chaque nouvelle offrande d'Explosions in the Sky sera désormais très attendue. Problème, comment ne pas décevoir ? En gardant la structure traditionnelle de leurs morceaux (intro minimaliste, montée puissante des guitares, passages aériens.), le quartet texan n'a rien changé de la recette qui fonctionnait tant sur les deux précédents opus, mais a pourtant modifié son approche musicale.
The Earth is not a cold dead place, à l'occasion de ce troisième album, le groupe a cherché à proposer une musique plus posée, planante et romantique qu'auparavant. "First breath after coma" en est la preuve, la musique d'Explosions in the Sky est moins puissante, les montées de guitares moins rageuses, les passages aériens plus planants. Plus qu'un morceau post-rock, les américains nous offre une musique presque post-apocalyptique, si l'on s'en réfère aux envolées massives et mélodieuses de How strange, innocence et Those who tell the truth shall dies, those who tell the truth shall live forever. Dans la même veine, "The only moment we were alone" nous berce de sa lassitude mélancolique et obsédante avant qu'un nouveau cataclysme sonore ne s'abatte sur le final du morceau.
Avec "Six days at the bottom of the ocean" ou "Your hand in mine", Explosions in the Sky continue dans cette voie, les atmosphères se font de plus en plus planantes, le travail du groupe, toujours très harmonique et mélodique s'oriente vers un minimalisme à la Sigur Ros. Tendant lentement vers un rock de plus en plus atmosphérique, la musique d'EITS se fait élégante, très épurée, presque romantique. On dit souvent que le troisième album est un cap important dans la vie d'un groupe, "The Earth is not a cold dead place" est celui de la maturité pour Explosions in the Sky, une nouvelle étape dans l'oeuvre de plus en plus incontournable d'une des formations rock les plus fascinantes des cinq dernières années.