The Experimental Tropic Blues Band -  Liquid love S'il y a bien un groupe qui donne l'impression d'avoir passé un cap avec un grand C, c'est bien le The Experimental Tropic Blues Band. Ils sont sollicités pour sillonner les scènes de France et de Navarre avec des lives de fous furieux et même sur ce nouvel album, on sent qu'ils ont atteint un autre palier : dans les moyens, dans la finesse et l'envergure de la musique, dans l'écriture...
La pochette est toujours moche mais ils se sont trouvés deux parrains de choix pour Liquid love : Matt Verta Ray d'Heavy Trash à l'enregistrement et Jon Spencer du Blues Explosion à la production. Inutile de te dire que de ce coté là, c'est parfait, totalement en adéquation avec la musique du groupe... .

Musicalement donc, un cap a été franchi aussi. Dès le premier titre, c'est les fesses toutes rouges que l'on ressort de l'écoute. "The best burger" que ça s'appelle, ça commence dans un foutoir saturé et ça évolue vers une sorte de rock'n'roll cradingue endiablé au refrain totalement imparable. Avec le second titre intitulé "Keep this love", on s'aperçoit que le groupe a fait évoluer sa palette et ses envies, on se retrouve avec une piste country red-neck avec un banjo sautillant parfaitement imparable également. Et la troisième piste, "Worm wolf", qui lorgne vers le groove d'un morceau de Prince renforce ce sentiment d'avoir affaire à un groupe qui poursuit sa mue, tout ça avec la patte The Experimental Tropic Blues Band.

Et avec les morceaux suivants, TETBB renouvelle le plaisir avec des titres parfois très surprenants ("Can't change", très "Gainsbarrien", la doublette "Nothing to prove" noisy à souhait) et d'autres dans la lignée de ce qu'ils nous ont déjà offert sur le premier album ("Break game") mais avec un savoir-faire qui est monté d'un cran. Avec cet album, The Experimental Tropic Blues Band vient de passer du statut de très chouette groupe à celui de groupe carrément excellent.