Evenline - Dear Morpheus Ce cher Morpheus, celui qui croit en la prophétie et fera tout pour que l'élu libère les humains, c'est aussi celui qui a pour mission d'effacer les mauvais souvenirs pour Evenline dans le titre éponyme. Un titre qui comme beaucoup d'autres sonne énormément comme ceux de Creed (notamment celui de My own prison), la voix, le ton, le timbre, les attaques mélodieuses, tout chez Arnaud semble inspiré par Scott Stapp et comme ses comparses sont eux aussi amateurs du combo floridien (ou de ses suites comme Alter Bridge), Evenline me rappelle sans cesse Creed... que j'aime beaucoup. Du coup, je me retrouve aussi à aimer Evenline. Et oui, je suis toujours fan à la fois de grunge et de métal et quand des mecs mélangent les deux, ça me parle tout de suite... Ici, certains titres sont très agressifs (ce "Without you" dont j'ai du mal à me lasser, "Hard to breathe") et donc franchement métal et si cela permet au groupe de se démarquer de ses aînés, il est aussi un peu moins persuasif dans ce domaine, l'efficacité étant bien plus présente sur les passages "rock" voire même les parties plus langoureuses ("A letter to a grave", "Already gone", "Eternal regrets") que certains ne manqueront pas de tailler en pièce parce qu'il n'est toujours forcément pas bien vu de faire un "slow"...

Au final, les Parisiens ont les défauts de leurs qualités, à savoir qu'ils sont très bons dans ce qu'ils font (sorte de power grunge) mais que d'autres l'ont fait avant eux... Ce n'est qu'un premier album, laissons-leur le temps d'affiner leur propre identité et se détacher de leurs modèles.