Eureka Machines - Remain In Hope Pour tout vous dire, j'aurais pu passer à côté de ce putain de groupe. Avouez-le, vous n'avez jamais entendu parler de Eureka Machines, quatuor britannique basé à Leeds et livrant en 2013 Remain In Hope, troisième album de sa discographie. Vous êtes pardonné. Oui, vraiment, je ne vous en veux pas. Mais une fois que vous aurez lu cette bafouille, vous n'aurez plus aucune excuse pour ne pas déhancher votre popotin à l'écoute de ce groupe que je ne manque pas de qualifier de génial.

Eureka Machines, c'est notamment Chris Catalyst, tête pensante du groupe, chanteur-guitariste et principal compositeur du quatuor. J'ai connu le bonhomme grâce à ses collaborations pour le génial Ginger Wildheart (le gars envoie des grattes sur les dernières prod' du leader des Wildhearts, et notamment le fantasque 555% et le noisy pop Hey! Hello!). Comme le rouquin malin, Eureka Machines a lancé une campagne de souscription en ligne (une Pledge Campain comme ils disent outre-manche) couronnée de succès pour sortir son troisième disque, et heureux celui ayant contribué à la sortie de Remain In Hope. Car cet album est un pur bijou.

Avec Remain In Hope, on tape dans la pop de luxe, à grands renforts de riffs percutants, de mélodies imparables et d'arrangements somptueux. Et je pèse mes mots. La voix de Chris est tout simplement magnifique, même si elle pourrait énerver celui qui n'est pas adepte à ce style. Passé ce "Good guys finish last", love song parfaite et très aérée, les choses sérieuses commencent avec "Pop star", LE single calibré à souhait, pop rock à fond les ballons, au refrain inoubliable, aux chœurs parfaits et au riff impeccable. Les mauvaises langues diront que c'est le morceau parfait pour la radio et que Eureka Machines la joue un peu "formaté", mais qu'importe, ça fonctionne parfaitement et vous avez la certitude d'être en présence d'un groupe authentique et respectueux des valeurs du rock dans tous les sens du terme. Et ce ne sont pas "Love yourself" (pop song parfaite), "Getting away" (ces voix, putain !!) et l'énormissime "Affluenza" (mon préféré de l'album, le mix parfait du riff tendu et de la pop merveilleuse) qui me donneront tord. La recette est simple : de l'énergie, de l'envie et des mélodies, le tout parfaitement arrangé avec des pistes d'instruments multiples paradoxalement épurées. La classe n'est ce pas ?

Qu'il lorgne du côté des guitares puissantes et des rythmes rapides ("None of the above", "Living in squalor") ou des chansons touchantes et délicieuses ("Believe in anything", "Break stuff", "Eternal Machines" au riff d'entrée rappelant étrangement un tube de Polnareff !), Eureka Machines fait mouche à tous les coups. Bien sûr, après avoir écouté le disque dans son intégralité, on sent que c'est fait pour marcher, mais c'est tellement plaisant qu'on succombe et qu'on devient accro à ce groupe qui n'inondera jamais nos bacs et qu'on ne verra jamais se produire en France. Et rien que pour ça, j'ai envie de le crier haut et fort : VIVE Eureka Machines !