Etron - Cosmic ukrainian Chroniquer Etron, ça nous (enfin, votre serviteur surtout...) vaut toujours quelques railleries. Oui, Etron, c'est un nom de groupe totalement merdique. Malgré tout, A world of nerds, le dernier disque enregistré chez son altesse Steve Albini avait fait son petit effet. Après une tournée en Ukraine, le groupe sort ce Cosmic ukrainian, surement inspiré par quelques belles rencontres (et le "dawa" géopolitique aussi qui règne dans ce pays). Le résultat, 8 titres old-school tourné vers le futur. Enfin, pas trop quand même.

Le premier titre, en forme de "coucou, on est Etron, on est de retour", n'est pas forcément engageant de suite mais on se laisse enivrer de nouveau par le minimalisme de la formation. La deuxième piste, "Drotchete", est beaucoup plus immédiate : la boite à rythme embarque les oreilles, le chant en mode spoken-word fera le reste. Etron, c'est du less is more mais le plaisir d'écoute est présent et il s'accroît. Après quelques écoutes, on prend conscience qu'Etron a nettement réorienté sa musique : le groupe privilégie de plus en plus le down et mid tempo et les ambiances sous morphine. En résulte un album qui met plus de temps à faire son effet et quelques écoutes seront révélatrices : des titres qui te paraîtront assez passables pourront probablement devenir excellents par la suite, on pense notamment à "String dimension" et ses claviers que même Jean-Michel Jarre n'arriverait plus à cautionner.

Etron continue son bonhomme de chemin et à l'instar de son nom, s'approprie le mauvais-gout pour alimenter sa singularité et ça fonctionne bien sur Cosmic ukrainian. Etron, etron, petit patapon (désolé hein...). Etron, c'est toujours pas de la merde (désolé hein bis...).