Etron - A world of nerds Ceux qui ont déjà jeté un œil (et leur âme) dans les livres de Charles Bukowski le savent, étron, c'est typiquement le genre de mots (besogner, est le second qui me vient à l'esprit...) qui faisaient parti du champ lexical sous testostérone du grand Charles. Première raison de ma sympathie pour ce duo belge donc. Deuxième objet de mon intérêt, A world of nerds a été enregistré/mixé par le gourou de l'indé Steve Albini (une foultitude de trucs cultes : Nirvana, Neurosis, les premiers P.J Harvey) et ça promet un disque sans aucune tricherie sonore ni ce putain d'auto-tune qui s'est même invité sur le dernier Stone Temple Pilots (soupir). Troisième raison de cette chronique : le disque peut-être particulièrement excellent et mérite qu'on s'y attarde. Notamment sur un morceau comme "Mama drinks" qui entame l'album de manière convaincante : a worlds of nerds sera old-school voir un peu plus que ça. Le duo célèbre le Retro-Rock à papa et le retro-groove à maman avec un beau costard indie-rock au travers d'une phase qui allonge considérablement la durée du morceau et sa propension à hypnotiser. Deuxième chapitre ("Nightlife/shitlife") et première faute de goût avec l'usage du français dans une pseudo-harangue qui émiette le cachet d'un titre pourtant assez redoutable à la base (et qui le restera au final...) mais se voit un poil gâché : Megan Fox avec une verrue sur le nez, ça reste tout de même Megan Fox... Après 3-4 morceaux, on se dit qu'on tient un putain de bon disque mais la suite va s'avérer beaucoup moins accrocheuse. Peut-être à cause de la boite à rythme assez lassante sur une longue durée où parce que le groupe s'éparpille un peu en prenant des orientations qui me plaisent un peu moins, entres autres sur le titre "Wonder linceul" très The Cure période cold wave et The Cure et votre serviteur, ça fait deux... On notera un sursaut d'orgueuil sur le très incisif "Brainleak" avant que le groupe ne retombe dans un registre plus anecdotique (mais pas forcément déplaisant) avec l'étape finale, "March of the nerds". Assez scotchant et remuant au départ, juste sympa et un peu routinier dans la conclusion, A world of nerds reste un album à découvrir pour les amateurs de rock old-school. Car Etron, c'est vraiment pas de la merde. (C'est AureliO qui m'a mentalement obligé à cette conclusion de chronique prévisible)