Escape - The downfall Enfin ! Le voilà ce troisième album de Escape. Nos gars de Colmar auront pris leur temps pour donner une suite à Pouvoir liquide et Gears of modern society. Mais franchement, ça en valait la peine ! Avec The downfall, troisième effort longue durée d' Escape, prépare-toi à une bonne dose de punk hardcore qui risque de te secouer un bon coup.

Coproduit par Trauma Social, Kanal Hysterik, Blackout Prod, Chanmax Records et Sound Inc, The downfall se présente dans un digipak soigné à la pochette saisissante. Et je pourrais en dire de même des dix titres composant la galette. Car le punk hardcore des Alsaciens, sulfureux à souhait, est qualitativement abouti. Certes, le groupe ne fait pas dans la dentelle, mais les amateurs des Modern Life Is War (pour les voix), de Hot Water Music (pour les mélodies) et des nationaux Burning Heads (pour le bon goût) y trouveront indubitablement leur compte. Trente-deux minutes de perversions auditives, de morceaux explosifs exécutés à cent à l'heure, de guitares incisives et de voix brutes de décoffrage sont au programme d'un disque soigneusement mis en boîte chez Didier Houbre (Downtown Studio à Strasbourg).

Passant d'un hardcore sulfureux et rapidement exécuté (l'énorme « Fairy tale » en ouverture, « The salute », « Tenebrae ») à un punk « hardcore mélo » jamais assagi (« Waste legacy » et ses accents mélo, « Unreal TV », le puissant « Ozzy shark ») et même à un titre plus expérimental qui aurait sa place sur le dernier album des Burning (« The downfall » et son final mi dub mi rock) , Escape est à l'aise dans tous les domaines quand il s'agit d'envoyer le bois. Mais le groupe, dans ses tempos plus que soutenus et sa puissance sonore, sait habilement y insérer de fines couches de mélodies bienvenues. Et c'est bien là la force principale d'Escape : mixer un maximum d'influences pour aboutir à un ensemble de titres accrocheurs et fédérateurs qui collent à la peau du quatuor.

En résumé, et tu l'auras compris, ce disque est destiné aux amateurs de sensations fortes (notamment au niveau des voix) mais aussi à l'auditeur sensible aux mélodies rock et à la musique qui va vite. Très vite. Pas la peine de te faire un dessin, une écoute de The downfall et tu auras capté le délire : hardcore punk's not dead. En tout cas, pas tant que Escape sortira ses guitares et montera le volume des amplis. Et ça, c'est tant mieux.