the elderberries : nothing ventured, nothing gained Voici donc ces fameux The Elderberries que la presse dite spécialisée, à deux doigts de les proclamer "nouveaux porte-étendards" du power-rock à la française (rires...), n'en finit plus d'encenser. Soit si on veut. Distribué par l'indépendant Discograph, qui a plutôt le nez fin en matière de disques à fort potentiel artistico-commercial depuis quelques mois (on pense au carton AaRON notamment ou au très récent duo Cocoon), ces nouveaux venus sur la scène hexagonale n'en ont pas moins le mérite de foutre un bon coup de pied au cul de la mouvance pseudo rock qui a débarqué en force dans les bacs depuis le début de l'année ; sans désacraliser personnes, citons en vrac Naast, BB Brunes ou Plasticines (soupirs las, très las). Oui, c'est toujours mieux de nommer, le mécontants peuvent envoyer doléances et injures jusqu'à ma boîte mail...
Evidemment, ces formations en question marchent plutôt bien et à ce rythme risquent de jouer les fossoyeurs d'un genre que The Elderberries parvient avec ce Nothing ventured nothing gained à sauver de la chute vertigineuse. Aussi furieusement éléctriques que savoureusement décomplexés, des titres tels que "Laying low" ou "I wanna bit", divertissent avec une énergie véritablement contaminatrice même si le groupe n'invente rien. Recyclant ses classiques avec talent et maîtrise, le groupe fait preuve de bon goût et offre aux amateurs de power-rock burné un album en forme de condensé hard-rock aux légères nuances stoner, le tout blindé par quelques soli de grattes salvateurs et de rythmiques épileptiques bien placées ("Double demons", "Like a bull"). Déjà entendu ailleurs, mais toujours appréciable.
Ajouté à cela un chant parfaitement en phase le reste et, entre mélodies rock sulfureuses, artwork "sexy babe" (rrrr..!) et atmosphères très Hell's Angels, The Elderberries déboule sur la platine avec une grosse douzaine de morceaux (dont les très funs "The little house", "What you gonna do ?") et largement de quoi emporter, sinon l'adhésion aveugle, tout du moins la sympathie évidente des inconditionnels du genre. Ce qui n'est déjà pas si mal en ces temps de disette discographique hexagonale. A bon entendeur...