Formé en 2005 par Antony (basse/chant), Alex (guitare) et Anthony (batterie), Eepocampe avoue explorer un univers musical aux frontières clairement indentifiables tout en essayant de parvenir à quelque chose d'encore inexploré artistiquement parlant. Influencé par les maîtres du post-rock que sont Mogwai ou Explosions in the Sky, le groupe monte un site web au visuel étudié enregistre son premier effort entre septembre et novembre 2007 avant de le rendre disponible quelques mois plus tard, en totale autoproduction : son titre Day fater day... all takes another way.
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When things get abstract
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Eepocampe / Chronique LP > When things get abstract
A l'heure où les sphères de la mouvance post-rock connaissent un engorgement certain depuis maintenant quelques années, on ne compte plus les excellents groupes tentant avec plus ou moins de réussite de s'affranchir d'une étiquette devenue par voie de conséquence un peu encombrante. Ou alors, de rester dans une ligne d'expression respectant à la virgule près les dogmes d'un genre assez codifié, pour mieux en repousser les limites artistiques. Les nordistes d'Eepocampe, leur truc c'est de faire avec ce nouvel album, les deux à la fois, que ce soit avec l'inaugural "Lions & elephant" ou le très beau "Heart of volunteer". Le premier est une intro orchestrée par une volée de sample et quelques mélodies rock alternatif du plus belle effet, le second un single de post-rock ascensionnel en puissance.
En deux titres, le trio a démontré qu'il avait tout compris, en plus de faire l'étalage d'une classe peu commune à ce niveau. "Odyssey" vient alors confirmer que ces musiciens savent à peu près tout faire en livrant un titre qui renvoie invariablement à un mélange Deftones/Team Sleep en mode frenchy. Sous influence certes, mais divinement bien fait, Eepocampe démontre que l'on peut encore s'approprier une approche d'écriture sans pour autant livrer une pâle copie de ce qui a déjà été fait, surtout quand le final du morceau emmène l'auditeur sur des cimes post-rock évanescentes et s'offre un climax tout en onirisme délicat et décharge émotionnelle panoramique. Savoir maîtriser le dosage des genres, manier les styles, le groupe assure et s'offre donc un morceau éponyme dépassant les 9 minutes d'une "odyssée" ambient/post-rock classieuse bien qu'un peu inaboutie avant de lâcher les décibels sur "Indecisive mind", assurément l'un des sommets de l'album.
Une mise sur orbite géo-synchrone pop ("Polaroid fades"), un chant en osmose avec la trame narrative choisie et des envolées flirtant avec les sphères musicales des débuts et un travail de songwriting qui porte clairement ses fruits, "Soliloquies of a further death" poursuit le cheminement du groupe sur ce When things get abstract, avec des partis-pris étonnant (notamment cette touche rock alternatif californienne), mais parfaitement assumés d'autant que le rendu final sonne en parfaite conhérence avec le reste, ce avant un final en élégante apothéose et un modèle de post-rock enchanteur au crescendo tellurique : "Neumonal realm". Un ultime tour de passe-passe stylistique et la confirmation d'un talent pas si commun que ça. Classe.
NB : l'objet, livré dans un élégant digipack agrémenté d'un artwork de toute beauté, est indispensable pour les collectionneurs... et les autres. Que cela soit dit.
Eepocampe / Chronique LP > Day after day... all takes another way
Un artwork à l'élégante simplicité, un bleu nuit jouant avec les effets de lumière, Eepocampe nous offre un visuel à l'image de son premier essai discographique : sobre et délicat. Une huitaine de compositions qui naviguent à vue dans des eaux (post) pop-rock aux courants mélodiques affirmés, bercés par des vagues instrumentales habilement orchestrées ("Colors of night"). Rendant hommage au compositeur des musiques de Drugstore Cowboy, Entretien avec un vampire ou Michael Collins, le groupe livre avec "Elliot Goldenthal" un morceau à la cinégénie affirmée, une ode noctambule et délicatement contemplative qui semble trouver sa source d'inspiration dans les rêveries oniriques de ses auteurs. Un petit bijou de post-rock évanescent aux choeurs discrètement enchanteur et des mélodies empreintes de poésie douce éblouies par des lumières diaphanes. Assurément, le groupe a digéré ses influences (les incontournables Mogwai et autres Explosions in the Sky) pour mieux parfaire son style propre, sa griffe musicale qui s'oriente vers des groupes plus méconnus comme Sfumato au niveau de certaines instrumentations, ou Cecilia::Eyes pour le souffle émotionnel de sa musique. Des crescendo parsemés d'harmonies graciles, quelques lignes de guitares chaloupées, des ambiances subtilement distillées ("Katrina's forgotten", "The sun rises and sets with the moon") et voilà que Eepocampe attise le regard et effleure les sens... Sans pour autant remettre en question les codes d'un genre déjà bien balisés, le groupe lui rend un hommage poli au travers de morceaux où viennent perler quelques arpèges de guitares précieux et mesurés, des mélodies fragiles qui s'élèvent dans la stratosphère avant de venir se perdre dans des nuages post-rock aux ambiances nocturnes ("Fly for Icarius", "Aloove the Earth"). Entre clair et obscur, une déclaration enfiévrée, un embrasement soigneusement orchestré, "Even if you leave" est assurément le sommet de ce Day after day... all takes another way. Crescendo enivrant, mélodies rock intenses, chant habité, alternance des passages les plus enflammées avec les moments d'apaisement, le groupe maîtrise son sujet et livrera avec "Souvenir", un huitième et dernier morceau à la hauteur de ses prédecesseurs. Minimaliste, maniant l'épure comme d'autres usent à loisir du riff qui matraque, Eepocame conclue son premier effort discographique sur une ultime note de douceur qui vient nous plonger dans un sommeil paradoxal bienvenu et apaisant. Comme une évidence...