Edinburgh of the Seven Seas - L'âtre et l'enfant Si L'âtre et l'enfant renvoie à une image chaleureuse, c'est tout de même vers la mime référence (L'être et le néant) que la musique d'Edinburgh of the Seven Seas nous ramène rapidement, et plutôt du côté d'un vide ténébreux comme le laissent penser les titres des morceaux ("Les isolés", "Marais noir", "Nuit brune", "L'eau sourde"). Avec un EP instrumental, forcément que les noms choisis pour les plages donnent une direction... Le rythme est très mesuré, les sons sont presque toujours clairs (une petite distorsion sur "Feux follets", à peine quelques autres par ailleurs), les expérimentations ont été abandonnées, on s'est donc encore éloigné de Mudbath pour découvrir des territoires peu engageants mais calmes et beaux. Edinburgh of the Seven Seas réussit à nous dépeindre la désolation d'espaces sauvages avec une douceur étincelante. Et l'ensemble est plus cohérent que sur - inlandsis - qui, aujourd'hui, paraît comme une collection d'idées plus qu'un album, en tout cas, il semble moins homogène que celui-ci où les enchaînements sonnaient logiques. Au coin du feu, c'est donc à se plonger dans une histoire que nous invite Florian, une aventure au final très agréable car posée, réfléchie et envoûtante.