eagles_of_death_metal_death_by_sexy.jpg Entre deux albums des Queens of the Stone Age et deux volumes des Desert Sessions, Josh Homme a envie de jouer la déconne à plein tube avec son vieux pote Jesse "The Devil" Hughes. Et après un Peace love and death metal et son mélange de garage rock tout en spontanéité et de boogie éléctrique mais décalé, le duo revient avec un deuxième effort en forme d'énorme private joke furieusement rock'n roll et quasiment réalisé en famille. Sont ainsi crédités en tant qu'"additional eagles", Dave Catching (Earthlings?, Queens of the Stone Age), Mark Lanegan, Joey Castillo (QOTSA), Samantha Maloney (Hole), Troy Van Leeuwen (QOTSA, A Perfect Circle) ou Brody Dale, alias madame Homme dans la vie. En clair, l'habituelle troupe de musiciens venant sévir sur les albums composés et orchestrés par Joshua Homme.
Dès lors, on s'attend au pire (sic) et "I want you so hard", premier titre de Death by Sexy (la classe comme titre...), annonce la couleur, à grand renfort de rythmiques enlevés et de mélodies faciles mais efficaces, l'ensemble étant dominé par des textes toujours plus absurdes les uns que les autres. Les Eagles of Death Metal en font des tonnes, mais le résultat est clairement assumé. Energiques, fraîchement alcoolisés, des titres tels que "Cherry cola" ou "I like to move in the night", frisent parfois le grand n'importe quoi au niveau des paroles, mais la puissance "tubesque" de l'album fonctionne à plein régime. Les riffs n'ont certes rien de révolutionnaire, mais le but du jeu est ici de ne pas se prendre la tête et de pousser le concept de l'album délirant à son paroxysme ("Solid gold", "The Ballad of Queen Bee and Baby Duck"). Et si certains morceaux sont plus inégaux que d'autres, Death by Sexy nous réserve assez de morceaux énergisants et excitants pour que chacun y trouve son compte ("Dont speak", "Keep your head up"...), à condition d'apprécier le second degré... ("Poor doogie"). Parce qu'il faut au moins leur reconnaître dce mérite à ces Eagles, celui de n'avoir peur de rien, encore moins du ridicule et du coup, cet album a une furieuse tendance à se transformer par instants en parodie potache de Lullabies to Paralyze, le dernier QOTSA. L'avantage étant évidemment qu'ici, c'est franchement très drôle. Certes pas toujours révolutionnaire, ce Death by Sexy est sans aucun doute l'album le plus léger de l'année, à écouter au bord de la piscine, une bière bien fraîche à la main, les zygomatiques aux âguets...