Trio batterie-voix | guitare-voix | basse-voix, Dupek évolue depuis 2004 dans un registre rock noisy ouvertement nerveux.Quelques concerts et de nombreuses séances de répét parsèment les premières années de la vie du groupe avant que ne sort (en avril 2006) un premier maxi baptisé Je t'aime. Pas si fleur bleue que ça, le trio monte dans le camion à l'été de la même année et va se farcir 5 dates en... Pologne. Pourquoi en Pologne ? 3 ans plus tard, on essaie toujours de comprendre. Toujours est-il qu'à leur retour au pas, ils continent de jouer un peu partout dans l'hexagone jusqu'à ouvrir pour Lofofra, Semtazone ou Sleeppers.
En 2007, les Dupek s'enferment en studio pour enregistrer (en prises live s'il vous plaît) les 7 titres qui composent un mini-LP éponyme qui paraît au mois de juin. Les chroniques sont élogieuses et le groupe enchaîne les dates (avec Basement, Gâtechien et Papier Tigre notamment). Un an plus tard, le groupe apparaît sur le premier volume de la compilation Noise to the bone aux côtés de la fine fleur de la scène noise-rock européenne (Josh, Poutre, Royal McBee Corporation, Treehorn et consorts). Octobre 08, Dupek rejoint Deverova Chyba pour une tournée en République Tchèque qui conduira une nouvelle fois le groupe jusqu'en Pologne. C'est d'ailleurs avec les tchèques que les frenchies sortent un split 45t quelques six mois plus tard. Courant 2009, le groupe sort une poignée de "picture disc" collectors, figure sur la compile Noise to the bone (avec Akiko, Chick Peas, Io Monade Stanca ou Royal McBee Corporation encore une fois...), ouvre pour Ez3kiel et Hint et s'offre quelques joyeusetés du même genre...
Dupek
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Chronique Compil : Dupek, Is that some noise you need, ma'ame ?
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Larsen qui dévisse les tympans (c'est le vécu qui parle), des riffs qui commencent à s'amonceler autours des amplis, une voix étouffée qui se fraye un chemin à travers la saturation ambiante et des reliefs guitaristiques accidentés, Dupek commence pourtant son album en douceur. Car la suite va rapidement être plus ardue et torturée. Montée progressive, colère sourde et sous-jacente qui semble en permanence sur le point d'exploser à la face de l'auditeur, tachycardie sinusale, jusqu'à l'éruption cutanée noise hardcore rock qui passe nos membranes auditives au hachoir. 6'29'' d'une épreuve de force entamée par un groupe qui n'a pas peur de se mettre en danger, de se vider les tripes en faisant fumer les guitares, forcément on acquiesce. Toujours au bord de la rupture, à deux cordes de basse de sombre dans la démence, l'auditeur s'accroche pour suivre les Dupek dans leurs pérégrinations rock aux tendances hardcore, math, noise et autres joyeusetés du même genre. Non pas que cela soit désagréable, mais par contre, il faut s'attendre à en prendre plein les tuyaux. Façon "Doppler effect". Zéro concession à l'horizon, le groupe poursuit inexorablement sa marche en avant et fait du dégât autours de lui. Sorte de Poutre sous acide mélangé à du Condense cisaillé à coup de Portobello Bones, l'ensemble placé sous le haut patronage d'un Fugazi bien énervé, ce disque crache son venin à la face de l'auditeur et ça dure comme ça plus de 32 minutes. Après deux titres seulement, on est déjà sur les rotules, pas de bol, il en reste encore 5. Alors le groupe change un peu de registre, délaissant un temps la dissonance du début, avant de finalement laisser son naturel reprendre le dessus et au passage prendre d'assaut les enceintes. Groove psychotique, rifffing tendu, section rythmique math-rock ramassée sur elle-même, un chant qui oscille toujours entre éclairs de rage et colère contenue, Dupek n'interprète pas vaguement ses morceaux, il les exécute avec une précision quasi diabolique, ce, sans pour autant oublier de noyer l'auditeur sous un déluge de saturation électrique. Sur des charbons ardents, le groupe souffre d'un chant parfois un brin approximatif, mais le fait avec une classe DIY incontestable. Compact et ravageur.