Duchess Says est né au Québec en 2003. Le groupe est composé d'Annie-Claude Deschênes (voix, guitare-piano, guitare, programmations), Ismaël Tremblay-Desgagnés (Claviers, guitare, programmations), Phil C. (guitare, basse), Simon Says (Beats, drums). La discographie de Duchess Says est constitué de deux EPs (Noviciat mère-perruche & Black Flag remixes) et deux albums (le fabuleux Anthologie des 3 perchoirs & le petit dernier In a fung day T!).
Infos sur Duchess Says
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Liens pour Duchess Says
Duchesssays.com: Site officiel (498 hits) Duchesssays: MySpace (309 hits)
Duchess Says discographie sélective
lp :
Sciences nouvelles
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Duchess Says dans le magazine
Numéro :
Mag #25
Ce sont les Duchess Says qui sont en couv' du Mag #25, ils nous ont accordé une belle interview et une longue session photos et t'invitent à ouvrir ce...
Liens Internet
- The HardCore Source : Webzine HardCore
- Glaz'Art : site officiel
- agenda-concert.com : L'agenda des concerts
Rock > Duchess Says
Biographie > Aristocratie & noise-music
Interview : Duchess Says, Interview d'une duchesse (nov. 2016)
Duchess Says / Chronique LP > Sciences nouvelles
Qu'ils nous manquaient profondément ces maudits Québécois de Duchess Says. Il aura fallu attendre pas moins de cinq ans pour qu'Anthologie des 3 perchoirs (2008) et In a fung day T! (2011) aient un petit frère répondant au nom de Sciences nouvelles. Bon, il y avait bien eu ce split-album avec les Belges Le Prince Harry l'année dernière, qui d'ailleurs nous donnait un alléchant aperçu de quelques titres de ce nouvel album ("Pink coffin" et "Travaillez") mais cela ne suffisait pour assouvir notre patience désespérée. Comme pas mal de journalistes aiment le rappeler, l'épreuve du troisième album est importante car elle est généralement le signe d'un nouvel élan dû à la peur de ne pas se renouveler après avoir posé les bases solides d'une identité artistique. En résumé : soit ça passe, soit ça casse. On tombe en plein dans le mille avec la bande d'Annie-Claude puisque Sciences nouvelles est issu principalement d'expérimentations élaborées dans le nouveau studio du groupe, là même où une partie de son enregistrement a été effectué. Une première pour le quatuor agrémentée au passage d'un changement de crèmerie puisqu'il a rejoint l'écurie Slovenly Recordings (JC Satan, Avenue Z, Red Mass).
Révélé quasiment dès le départ par son approche casse-gueule, donc atypique, du synth-punk et ses prestations scéniques dantesques, Duchess Says restait dans les mémoires comme un groupe bourrin mais pas trop, aux sonorités dansantes sans être totalement joviales et qui en quelques secondes agissait comme un agent psychoactif sur son auditoire. Comme son nom l'indique Sciences nouvelles apporte quelque chose de nouveau. La digestion de ce nouvel opus s'avère moins facile que ses prédécesseurs, c'est un fait. Son temps d'apprivoisement est bien plus long de par la diversité des ambiances qui le parcourt. Duchess Says est autant capable de larguer en 37 minutes quelques morceaux de synth-pop qui sont par moments bien dérangés (l'efficace "Inertia", le tube interstellaire "I repeat myself" marqué par sa voix maniérée ou bien "Travaillez", un titre au rythme chaloupé qui aurait très bien pu être composé par le regretté Jacno pour Debbie Harry), que des petites expérimentations maison pas piqué des hannetons (comme la très industrielle "Poubelle" qui met en avant des percussions sur... une poubelle, "Talk in shapes", une sorte d'interlude ambiant bourdonnant et cosmique, ou l'électro minimaliste très perché de "The family physicians").
On sent clairement chez Duchess Says la volonté de bouleverser ses principes, que ça soit dans sa façon de chanter (écoutez bien les différents timbres de voix utilisés par A-C), dans son approche de la composition (notamment une immédiateté moins évidente) et des sonorités portés sur la recherche intensive. Difficile alors de dire si un morceau échappe à la règle que s'est imposée le groupe, peut-être que la contagieuse et malsaine "Negative thoughts", l'une des meilleures chansons de l'album avec "I'm an idea", est l'heureuse élue. À moins que ce soit le punk foudroyant aux habillages dissonants de "Pink coffin". Vous trouverez surement la réponse en rentrant dans le nouvel univers inénarrable des disciples de l'Église de la Perruche, dont la démarche juste et honnête les fait monter encore d'un cran sur l'échelle de la jouissance auditive. Mais où donc s'arrêteront-ils, ostie de câlisse ?
Duchess Says / Chronique LP > In a fung day T!
On avait craqué pour Duchess Says après un live totalement incroyable à la dernière édition de Dour et doublement craqué pour les Québécois après la découverte d'Anthologie des 3 perchoirs, un album éléctro-rock brut de décoffrage, atypique et super attachant. 3 ans après, les voici de retour avec un nouveau disque intitulé In a fung day T!, une livraison qui nous conforte dans notre opinion : on a bien là affaire à un groupe spécial comme on les aime.
Dès le premier titre, le groupe déballe l'artillerie lourde avec une torpille made in Duchess Says intitulé "ANTePoc" ou l'on retrouve tout ce que l'on aime chez le groupe : de la frénésie instrumentale animée par un clavier perché, la voix extatique sur les lignes de chants singulières d'Annie-Claude Deschênes (qui porte bien son nom...) pour dynamiter le tout, et cette espèce de configuration primaire sur un parti-pris semblant de prime-abord assez intello.
Et la frénésie, le groupe va réussir à l'entretenir avec un songwriting de haut niveau : "L'ordre des secteurs" et "Mayakovsky" sont des compositions admirables, "Narcisse" te colle rapidement au paroi auditive, "Main district" et ses saccades se révèle rapidement sur-jouissive... Le groupe module intelligemment les ambiances en alternant les tubes péchus et des tracks plus vaporeuses à l'instar de "Time to reiterate", le morceau excellent que le groupe livra en avant-première sur son site, et "Gainsbourg", un titre que le grand Serge aurait surement apprécié à sa juste valeur. Oui, j'aime faire penser les morts.
L'album se termine sur une longue plage hypnotique et nuageuse ("Yellow pillow") ou la petite frontwoman fait encore des miracles via des petits hurlements s'alternant avec des phases spoken-word savoureuses. Et dire qu'il y a des critiques blasés qui considèrent ce groupe comme accessoire sur disque. On rêve. In a fung day T! est un disque parfait. Seul la pochette est un poil décevante, il fallait quand même le dire en ces temps ou il faut soigner un minimum le packaging pour vendre un peu de disques.