Originaires de la ville de Quincy dans le Massachusetts, les membres des Dropkick Murphys se forment en 1996. Comme pas mal d'habitants de cette partie des Etats-Unis, ceux-ci sont des descendants d'Irlandais. Il n'y avait donc qu'un pas à franchir pour mêler leurs racines à leurs goûts musicaux communs à savoir grosso modo du punk rock sauce celtique. Les deux premières années sont dédiées à la stabilisation de la formation, aux concerts et à une série de EPs. Le groupe est lié par son histoire à Rancid. En effet, Tim Armstrong les remarque et les signe sur son label Hellcat Records tandis que Lars Frederiksen produit leurs deux premiers albums (Do or die en 1998 et The gang's all here en 1999).
Après l'enregistrement du premier opus, le chanteur Mike McColgan se tire et laisse sa place à celui qui sera LA voix du groupe, Al Barr (ex-The Bruisers). La formation va se forger une réputation dans le monde du punk à travers une succession de disques de qualité, un style assez atypique et des concerts de haut-rang notamment ceux donnés pour la fête de la Saint-Patrick à Boston. Très proches des milieux sportifs, les chansons des Bostoniens, fans des équipes locales (Red Sox, Bruins), sont souvent utilisées lors des matchs et parallèlement le groupe projette des images de sport pendant leurs concerts. En 2007, les Dropkick Murphys quittent Hellcat Records après cinq albums pour rejoindre Born & Bred Records, une division de Warner Music. Au début de l'année 2011, la troupe revient avec un septième album, Going out in style, où l'on retrouve un invité de luxe, Bruce Springsteen.
Infos sur Dropkick Murphys
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Liens pour Dropkick Murphys
- dropkickmurphys.com: site officiel (345 hits)
Dropkick Murphys discographie sélective
lp :
Okemah rising
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lp :
Turn up that dial
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lp :
Signed and sealed in blood
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lp :
Going out in style
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lp :
The meanest of times
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lp :
The warrior's code
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Dropkick Murphys dans le magazine
Numéro :
Mag #58
On a charbonné pour te livrer, relativement rapidement, un gros numéro avant de terminer l'année. Au menu : Empire State Bastard qui a profité de son concert parisien pour répondre à nos nombreuses questions, tu pourras lire également le live-report de leur show et une chronique de leur album. Côté interviews, il y en a d'autres comme celles de Benefits, Exsonvaldes, Princesses Leya, Bottlekids, 7 Weeks, Unspkble, Dusk of Delusion et Bad Situation ! Et on ajoute Blood Command qui inaugure une nouvelle rubrique qui fait honneur à la Norvège ainsi que l'équipe de Ca dégouline dans le cornet !.
Liens Internet
- reuno.net : webzine culturel
- MusikMania : tabs, paroles, traductions...
- Glaz'Art : site officiel
Rock > Dropkick Murphys
Biographie > Fort et vert
Review Concert : Dropkick Murphys, Les Drop kickent l'Olympia (fév. 2012)
Interview : Dropkick Murphys, Dropkick Murphys interview punk
Dropkick Murphys / Chronique LP > Okemah rising
Le titre "I'm shipping up to Boston" est un peu à Dropkick Murphys ce que la Guinness est à l'Irlande, une référence. Un des singles les plus connus du groupe, souvent utilisé comme hymne pour accompagner un paquet d'équipes professionnelles de sport, que ce soit en Europe ou outre-Atlantique. Normal après tout, une montée en puissance imparable, un mélange de rock et de musique celtique avec son thème à l'accordéon entêtant, et un refrain très simple, qu'on a envie de gueuler : 'I'm shipping up to Boston'. Et malgré la qualité toute relative du texte (en gros, à part 'je suis un marin et j'ai perdu ma jambe' et 'je prends la mer vers Boston', on n'est pas dans un recueil de William Butler Yeats), ces lyrics ne sont pas de Dropkick Murphys mais de Woody Guthrie. Woody Guthrie était un chanteur et guitariste américain folk et country qui a surtout tourné au milieu du siècle dernier. Communiste et antifasciste, il a inspiré un paquet d'artistes plus contemporain (Bruce Springsteen, Bob Dylan, Joe Strummer et bien sûr ...Dropkick Murphys). Mais pourquoi je te raconte tout ça ? Eh bien parce que le dernier album des Dropkick est un hommage à Woody Guthrie : textes de Woody, mis en musique pour les 7 du Massachusetts.
Avec Okemah rising, les Dropkick Murphys complètent donc leur hommage à Woody Guthrie, commencé en 2022 avec This machine still kills fascists. On continue de découvrir les Dropkick sur un répertoire plus folk, moins punk, plus d'acoustique, moins d'électrique, avec plus de Ken Casey au chant et moins de Al Barr puisque le chanteur principal s'est mis en retrait pour l'enregistrement de ce double album. Preuve que si tu es fan du punk rock celtique des Dropkick Murphys, tu ne trouveras pas forcément ton bonheur, la liste des guests (Violent Femmes, Jesse Ahern, Jaime Wyatt) est plutôt orientée country et folk (même si les Violent Femmes ont toujours eu un petit côté punk). Néanmoins, on reconnait la patte Dropkick Murphys, les sonorités irlandaises, la rythmique soutenue, les refrains chantés en chœur, sur des thèmes communs avec Woody Guthrie : les luttes sociales, les crises sociétales, l'antifascisme. Tantôt festif, tantôt mélancolique au gré des morceaux, on pourra notamment écouter une chanson intitulée "Run Hitler run" au refrain indiquant à Adolf 'qu'il a intérêt à courir, car on va l'attraper', titre à la fois anachronique mais toujours d'actualité. Et on terminera par "I'm shipping up to Boston - Tulsa version", en version acoustique, Tulsa étant le bled en Oklahoma où ont été enregistré ces 2 albums. La boucle est bouclée ! Assagis mais loin d'être endormis, sans renier leurs racines et leur style, tout en rendant hommage à leurs pairs, les Dropkick Murphys envoient ces 10 tracks pour 30 minutes denses, qui passent crème, comme celle d'un Irish Coffee.
Publié dans le Mag #57
Dropkick Murphys / Chronique LP > Signed and sealed in blood
L'engouement autour du huitième album des inénarrables Bostoniens Dropkick Murphys ne pouvait pas mieux débuter. Avant la sortie de ce Signed and sealed in blood, le groupe a sollicité ses hordes de fans en leur demandant de se faire tatouer le design de la pochette du disque et d'envoyer leurs clichés pour que les meilleurs soient inclus dans le livret. Une preuve supplémentaire que ces punks celtes bénéficient du soutien de true die-hard fans et qu'ils sont plébiscités par beaucoup (dont des figures comme Bruce Springsteen) comme étant une formation faisant (presque) partie des légendes du rock US. Signé sur leur propre label, Born & Bred Records, ce nouvel album débute par un hymne évocateur : "The boys are back" !
Ce n'est pas un secret de polichinelle, les Dropkick Murphys font du Dropkick Murphys. Sur ce Signed and sealed in blood, on reprend les mêmes ingrédients et on renvoie la sauce sans concession. Dans la continuité logique de Going out in style, ces douze titres mêlent le punk-rock de bad-ass dopé à la testostérone aux cantiques country fédérateurs à l'image du tube "Rose tatoo", le tout sans oublier cette touche importante de musique irlandaise celtique nourrie aux sons de cornemuse, mandoline, accordéon et autres instruments folkloriques. Dis comme ça, on s'imaginerait presque un plateau partagé entre les Pogues et Flogging Molly où les chœurs de guerriers envahiraient la salle. Les nouveaux morceaux de la bande d'Al Barr et Ken Casey dénotent toujours d'un pur plaisir instantané, d'une envie de se laisser aller grâce à leurs pouvoirs d'accroche incontestable. C'est aussi ça la marque Dropkick Murphys.
Dans ce cas présent, t'as deux solutions : soit tu lâches l'affaire parce que tu considères que c'est toujours la même rengaine et tu passes ton temps à t'en plaindre parce que ton groupe que t'aimais bien avant ne satisfait plus tes attentes, soit tu réponds à l'appel des caciques (du genre Motorhead ou AC/DC) qui te lâchent leur petit dernier et tu jouis sans te poser de questions parce que l'effet est immédiat et cela te suffit à ton bonheur. A vrai dire, on se situe un peu au milieu de tout ça et on scrute les dates pour trouver le groupe là où il excelle le mieux : la scène.
Dropkick Murphys / Chronique LP > Going out in style
Qu'on se le dise, les Dropkick Murphys sont devenus une institution, une grosse machine de guerre comptant dans ses rangs une artillerie de fans acquis à sa cause. Sa cause ? Et bien, à peu de chose près la même depuis 1996 et le premier de ses sept albums studio au compteur à savoir : satisfaire nos écoutilles d'un bon vieux (on retient son souffle) punk-rock n' roll country oï celtique folklorique et fédérateur au possible (beau pléonasme). Visiblement la recette fonctionne toujours autant, si bien que le petit nouveau, Going out in style, ne déroge pas à la règle.
Produit par le britannique Ted Hutt (Flogging Molly, MxPx, The Bouncing Souls), ce disque s'inscrit dans un "concept-album" en partie inspiré de la vie réelle du groupe - les membres sont eux-mêmes descendants d'immigrants irlandais - et relate celle d'un homme nommé Cornélius Larkin. Chaque chanson retrace et raconte le parcours de cet irlandais, marqué par ses traditions et sa culture, arrivant à l'âge de 16 ans aux Etats-Unis, embarqué dans la guerre de Corée, marié jeune et qui a travaillé dur pour nourrir sa famille nombreuse. Il se murmure même que cette histoire, pouvant paraître comme vraie avec sa vicissitude continuelle de peines et de joies, pourrait faire plus tard l'objet d'un livre plus détaillé.
Pour l'heure, Dropkick Murphys, se permet d'en tracer les grandes lignes à commencer par la naissance du personnage, ce dès le premier titre, "Hang 'em high", où la troupe s'en donne à c(h)œur joie. L'inévitable cornemuse des Bostoniens se pose sur le rouleau compresseur rythmique, le banjo apporte son folklore, pas de doute possible, les Dropkick n'ont pas changé d'un iota leur ligne artistique. Fallait-il en douter ? Inutile de vous dire qu'on en prend pour notre compte durant trois-quart d'heure, à l'image du titre éponyme où l'inénarrable Fat Mike de NoFX, accompagnés de Chris Cheney (The Living End) et de l'acteur Lenny Clarke, vient pousser la chansonnette pour une ode et une invitation à la fête. En somme, le morceau parfait pour remplacer le café ou le thé vert du matin. La troupe renoue également avec des chansons plus traditionnelles où le punk s'efface et laisse place à la mélancolie à l'image de la magnifique "Cruel" ou sur "1953", titre évoquant l'amour de Cornélius pour une femme lors de son difficile retour de la guerre de Corée.
La principale surprise de ce Going out in style vient à la fin lorsque qu'une légende du rock américain, l'immense Bruce Springsteen, vient poser son chant et participer avec ardeur sur le refrain de "Peg O'my heart". Magique ! Avec ce nouvel album, les Dropkick Murphys prennent tout doucement le chemin de ces groupes aux styles instantanément identifiables (je pense à AC/DC notamment) qui arrivent à garder leur horde de fans en ne prenant que très peu de risques artistiques. C'en est presque impertinent mais cela a le mérite d'être salué tant la sincérité du groupe est profonde. Et si vous ne me croyez pas, vous n'aurez qu'à vous déplacer les voir en live, c'est vraiment quelque chose à vivre. Let's go Murphys !!!
Dropkick Murphys / Chronique LP > The meanest of times
Une sonnerie qui retentit et annonce le début de la récré, on pointe le nez dans la cour et nous voilà embarqué dans un étrange périple folk punk rock en 16 étapes musicales dans les contrées celtiques des bostoniens (LA ville d'Amérique du Nord qui porte haut et fort les couleurs irlandaises) de ces fous des Red Sox que sont les Dropkick Murphys. Un "irish coffee" rock punkisant fortement alcoolisé, un peu foutraque et bercé par une cornemuse pour faire couleur locale. 16 titres donc, parmi lesquels, des morceaux comme "God willing" ou "Vices or vitues", rageurs, pas inventifs pour deux pennys, mais foutrement énergiques.
Des titres courts, grossièrement envoyés dans les enceintes mais déballés avec une véritable intégrité celto-punk rock qui avoine. The meanest of times est donc un album qui s'écoute passablement éméché dans son salon avec sa bande de potes généralement dans le même état (parce qu'en voiture, c'est quand même bien risqué...), une compilation de titres globalement primaires, gorgés de punk pur jus et d'instruments plus traditionnels (flûte, mandoline, cornemuse etc...), pour un cocktail qui a de quoi exploser l'éthylotest mais qui a également le bon goût de ne pas faire travailler l'intellect... (sic). Prod bien grasse, compos décérébrées mais joyeusement bordéliques ("I'll begin again", "Loyal to no one"), la cuvée Dropkick Murphys sent bon le bottage de cul généralisé à la sortie d'un pub anglo-saxon un soir de derby footbalistique, celui-ci s'éloignant peu à peu des prés verts pour donner dans le pugilistique.
Des guitares affutées qui crachent les décibels, des choeurs taillés pour faire vibrer les travées de Landsdowne Road (temple du rugby irlandais pour les allergiques à l'ovalie) et quelques morceaux plus calmes, fédérateurs, en forme d'hymne rock faisant appel à la fierté du peuple celtique ("Shattered", "Johnny, I hardly knew ya"...), Dropkick Murphys ne surprend plus mais se fait plaisir et fait plaisir aux amateurs d'un punk basique, mais immédiat, viril et fédérateur. Après une belle pile d'albums (The meanest of times étant rien moins que le dixième en onze ans d'existence), le gang de Boston n'a plus rien à prouver. Désormais, les Dropkick Murphys se font tout simplement bruyamment plaisir et c'est bien là l'essentiel...