Basé à Lille, Drive With A Dead Girl est composé de M (guitare, voix), A (voix, guitare, basse), H (batterie) & J (guitare, basse, voix). Malgré sa courte durée de vie, le groupe a déjà une discographie pléthorique : 2 EP (1ep en 2007, Live EP en 2008) et 4 albums (1 & 3 en 2008, Supay en 2009, Four et Fives en 2010).
Drive With A Dead Girl
Biographie > Boire ou conduire...
Drive With A Dead Girl / Chronique LP > Hotel California's
Sixième effort pour le groupe lillois Drive With A Dead Girl, après une jolie incartade pour Jean et Alexia avec Drown A Fish. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le groupe continue d'exploiter le terreau de Fives, leur méfait précédent, une noise aride influencée par Sonic Youth et la scène sadcore (Chokebore, Low, Codeine). On retrouve quasiment les mêmes ingrédients : des mélodies cryogénisées, un chant cristallin en mode "suicide toi avec tes lacets de converse", des stridences latentes et une dynamique qui s'emballe rarement. Mais vraiment rarement malgré quelques coups de sangs comme sur "Dodoma" et "Animals", la troisième et quatrième piste. Reste qu'on se prend, encore une fois, rapidement à leur petit jeu et que les compositions s'enfilent comme des perles. Mention spécial pour "Hay", un petit bijou.
Drive With A Dead Girl / Chronique LP > Fives
Quelle est belle la scène lilloise en ce moment avec des groupes tous autant talentueux les uns que les autres : Ed Wood Jr, Cercueil, Tang, Berline0.33 et j'en passe... Et il va falloir désormais ajouter les Drive With A Dead Girl tant le groupe marque les esprits. Froid. Rugueux. Brute. Dérangeant. Inconfortable. Bruitiste. En quelques mots, voilà l'univers de Drive With A Dead Girl et de son nouvel album Fives (comme Five, cinq, mais aussi un quartier de Lille...). Malmener l'auditeur autant que possible semble être un maitre-mot chez les nordistes, Fives est un peu l'album que les Sonic Youth ne feront plus : malsain et jusqu'au boutiste dans le "noise-éabond" (copyright W-Fenec) à souhait. Après une piste introductive, "C.J", premier véritable morceau de l'album donne le ton : des mélodies maladives, des ambiances qui sentent le souffre, un rythme anémique très sadcore (Low, Codeine, Chokebore), des phases limites stridentes, une voix féminine qui ne s'embarrasse pas d'artifices mais qui parvient à atteindre la corde sensible. Sur "Kvinna", c'est la basse qui donne le ton, salopé par des taches de guitares et cette voix toujours hautement émotionnelle qui s'accouple à une autre voix, masculine cette fois-ci, pour un ping pong vocal a capela qui finit par exploser sous les saturations. Les pistes se suivent, ne se ressemblent pas, alternent les attaques : on en ressort de l'écoute de cet album totalement essoré mais avec la certitude d'avoir su dompter une bestiole qui vaut son pesant de cacahuètes. Drive With A Dead Girl séduit grâce à une authenticité sans faille et une musique qui ne manque vraiment pas d'âme. Difficile d'accès de par son aspect cru et brut de décoffrage, Fives s'adresse toutefois à ceux qui aiment qu'un disque se mérite écoutes après écoutes. En gros, aux masos qui aiment se faire violence et se sentir bousculé. Moi, j'aime plutôt ça et toi ?