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Originaire de Boston, contrairement à ce que l'on pourrait croire, les Dresden Dolls font dans le tragico-comique, le théatral-rock, enfin des folk-songs qui se remarquent plus dans leur spiritualité que dans leur attitude. Entre un Rasputina ayant troqué les archets contre un piano qui martèle, et une An Pierlé encore plus délurée et beaucoup moins sage, The Dresden Dolls doit cependant beaucoup aux influences allemandes, notamment théatrâle, à Patti Smith, mais également à Nick Cave.
Composé d'Amanda Palmer derrière le piano et de Brian Viglione aux baguettes, le duo se rencontre lors d'Halloween en 2000, s'en suit une lente évolution sur la scène locale, ainsi qu'à New-York. Le groupe attire de plus en plus de curieux et après son premier album s'apprête à fair eune tournée en Europe.

Review Concert : The Dresden Dolls, Les Dresden Dolls à l'Astoria (mai 06)

Review Concert : The Dresden Dolls, Dresden Dolls @ The Scala (London)

Interview : The Dresden Dolls, The London Dolls

The Dresden Dolls / Chronique LP > No, Virginia...

the_dresden_dolls_no_virginia.jpg No, Virginia... est le troisième album des Dresden Dolls, un assemblage hétéroclite digne d'une compilation, mais déguisé en album... No, Virginia... c'est : 1 B-Side, "Lonesome organist rapes page-turner", du précédent album Yes, Virginia..., 4 nouveaux titres, 1 vieille démo "The mouse and the model", 1 reprise d'un titre des années 80 "Pretty in pink", 5 anciens titres qui n'avaient pas encore été enregistrés. Une composition légèrement suspicieuse et pour aggraver la confusion une citation sur l'illustration du CD, "I was young I needed money"... Ironie ? Humour noir ? Excuse ?
Toujours produit par Sean Slade, ce court et bizarre album réserve quelques bonnes surprises, comme le très dynamique "Night reconnaissance" ou la délicate et ancienne démo "The mouse and the model". Léger piano, guitare acoustique en retrait, "The mouse and the model" se déroule avec fluidité, une caisse claire qui claque, la chanson procède par étapes, Amanda conduisant l'ensemble avec détermination. Un condensé des Dresden Dolls en sommes. Intro également calme, "The gardener" sussure avec douceur, une batterie réduite au stricte minimum, Bryan se chargeant de la basse, une complainte magique qui charme par sa simplicité et son côté intimiste.
"Lonesome organist rapes page-turner" est dans la droite ligne de Yes, Virginia... (normal pour une B-Side), piano dynamique, paroles inqualifiables, couplets qui s'enfilent comme des perles et une fin en apothéose.
"The kill", "The sheep song" et surtout "Boston" sont également très bons, mais on regrette un peu le manque d'homogénéité de cet album qui tient plus du patchwork que d'un album réel.

The Dresden Dolls / Chronique LP > Yes, Virginia...

The Dresden Dolls : Yes, Virginia... Oui, Virginia, le père Noël existe dans ton coeur, dans ton esprit et ceux de milliers d'autres personnes. Substance d'une lettre au New York Sun de 1897, cette touche d'espoir, de poésie et d'amour transparaît tout au long de Yes, Virginia... Produit par Sean Slade et Paul Q. Kolderie (Radiohead, The Pixies, Hole) aux studios Allaire, un ancien manoir dans l'état de New York.
The Dresden Dolls ne font pas mouchent à chaque fois sur cette album, "Backstabber" ou "Delilah" se font plutôt longuet, commme le poignant "First orgasm" qui ne tient que grâce à ces paroles sur une fin monotone... Bon, alors ça c'est fait, passons aux choses sérieuses. L'introducteur "Sex changes" met les pieds dans le plat, donne surtout le ton, piano dansant, léger sur les couplets, insistant sur les refrains, avec une mélodie et un phrasé accrocheur, un petit grain de folie qui propulse ce -today is a very special day-. The Dresden Dolls et surtout Amanda, a ce don pour mélanger paroles et musique d'une manière la plus harmonieuse possible, paroles espiègles ("Dirty business", -she's the kind of girl who leaves out condoms on the bedroom dresser-), paroles personelles ("First orgasm", -I arch my back cause I'm very close now-), paroles sincères ("Sing", -Life is no cabaret, we don't care what you say, we're inviting you anyway-), symbiose mise en exergue notammentsur un "My alcolic friends" subjuguant.
The Dresden Dolls retrouve son sens de l'absurde sur le chaloupé "Mandy goes to med school", ou une guitare fait son apparition, à l'instar de la basse tenu par Brian sur "Dirty business", mais se fait plus intraverti sur "Me & the minibar" ouson contrepoint "First orgasm". Des titres délicieux comme "Sex changes" ou "Shores of California", ou survolté comme "Necessary evil" et "Modern moonlight", où les choeurs de ce dernier sont d'un régal à eux-seuls, Yes, Virginia... réserve quelques bonnes surprises et des chansons magiques qui coulent doucement.

The Dresden Dolls / Chronique DVD > Paradise

The Dresden Dolls : Paradise Paradise met en scène The Dresden Dolls lors de leur concert au Paradise de Boston le 5 juin 2005... Comme un DVD live c'est un peu léger, ce Paradise vient accompagné des images backstages de la préparation du concert, "A life in the day of the Dresden Dolls" documentaire d'une heure entre le lever de Amanda et Brian et l'entrée en scène au Paradise : Brian chez le coiffeur, Amanda qui peint ses sourcils, Brian qui fait son inventaire pour la tournée, Amanda qui fait ses étirements, le tout accompagné par les préparatifs des fans et des saltimbanques pour cette soirée spéciale, une heure d'un documentaire mettant autant en scène les Dresden Dolls que les artistes du Punk-Cabaret qui gravitent autour.
Ce soir le maître de cérémonie est Christopher Lydon, candidat à la mairie de Boston en 1993, ancien journaliste du New-York times et actuellement présentateur d'un show radiophonique "Open Source" diffusé dans tout le pays; Christopher interview le groupe au cours du pré-show et en profite pour revenir sur la chanson humoristique dont il est le sujet. Ce pré-show est surtout le prétexte pour présenter les artistes du Punk-Cabaret sur scène et dans les salles : pantomimes, marionettes et statues humaines, danseuses...
Le live se compose de 10 titres qui font revivre la magie des Dresden Dolls en live. Des titres enflammés, avec Amanda et Brian plus endiablés que jamais, un "War pigs" repris au début, dense et intense, un "Pierre" hilarant - I don't care-, un "Good day" introducteur et enjôleur, un époustouflant et hallucinant "Half-Jack" avec un Brian brillantissime, volubile et magique, démontrant tous ces talents de batteur, à en faire pâlir plus d'un. Les paroles de "Christopher Lydon" changées pour l'occasion, -I don't care if you're old or incontinent-, font éclater de rire le maître de cérémonie.
Produit par Michael Pope, également auteur des clips des Dresden, le show alterne avec intelligence les angles de vues entre Amanda et Brian, mettant en relief les deux parties du Yin-Yang et leur complicité. Les incrustations d'images utilisées avec justesse et équilibre au cours du DVD notamment sur "Missed me", sont cependant parfois assez moches (autant l'avouer)... Mais l'ensemble cours, vole avec les Dresden Dolls, s'adoptant à leur dynamique et leur jeu de scène, un Brian clownesque ou une Amanda intenable sur sa chaise.
Bonus du DVD, "Coin-operated boy" et "Girl anachronism" se retrouvent en live au Roskilde Festival 2005, et surtout en clips, qui sont l'occasion de voir ou revoir ces excellentes vidéos.

The Dresden Dolls / Chronique LP > The Dresden Dolls

The Dresden Dolls : First album Premier album du groupe, cet éponyme The Dresden Dolls est produit par Martin Brisi (Swans, Sonic Youth). Chansons précises, aiguisées comme un scalpel, d'une sincérité touchante, les mélodies et les sentiments qui se diffusent de The Dresden Dolls vont droit à leur cible à font mouche la plupart du temps.
"Girl anachronism" déroule sa névrose avec verve, le piano tambourinne, les marteaux s'abatant avec un rigorisme exhaltant, une voix au bord de la crise de nerf, Amanda use de son piano comme d'une arme à double tranchant. Ambiances éthérées, balance entre un piano et une batterie, à la fois martelant et caressant, "Gravity" ou "Missed miss" sont des ballades lentes, graves et fragiles à la fois.
Boîte à musique en action, "Coin operated boy", mélodie enfantine, paroles résignées, "Coin operated boy" est un cri de désespoir qui s'accélère à en perdre le souffle, l'automate se met en route et dodeline légèrement.Piano sensible, au bords des larmes ou au bord de l'explosion, batterie tantôt absente, tantôt orageuse, "The perfect fit" ou "Bad habbit" donne la pleine mesure de The Dresden Dolls, sans doute moins attirant, plus sombre et brut, comme le très obscur "Slide", ou le calme "Truce" ou les cordes rejoignent le piano dans un élan final.