dredg_live_at_the_fllmore.jpg L'intérêt d'un album live signé Dredg tel que ce Live at the Fillmore est triple. Déjà, il y a l'attrait de découvrir ce que peut donner en concert l'un des groupes les plus fascinants de la scène indépendante internationale des dix dernières années. Ensuite, il y a le tracklisting de l'objet qui parvient à compiler sur une seule galette les compositions les plus abouties du groupe, ce qui permettra au néophyte de découvrir le groupe au sommet de son art. En piochant habilement dans sa discographie, les natifs de Los Gatos (Californie), ont su extraire l'essence de Leitmotif, El Cielo et Catch without arms, leurs trois albums studio, en veillant à l'harmonie et el complémentarité de l'ensemble. Enfin, petit plus qui achèvera de convaincre les amateurs de Dredg, il faut savoir que cet album live recèle quelques morceaux inédits.
Dès lors quoi ajouter à cela sinon qu'en évitant la promo facile et béate, on pourrait parler de ce live comme celui d'un groupe en pleine communion avec son public le temps d'un concert. Concert au cours duquel l'assistance en aura eu pour son argent, le groupe ayant interprété pas moins de 19 morceaux ce soir-là. Live at the Fillmore est donc un disque pour le moins complet qui permet aux californiens d'éviter de passer par la case best-of tout en offrant un opus live de haute volée. Cela peut paraître logique de dire ça, mais Dredg en live, c'est encore mieux que sur CD, car c'est indéniablement sur scène que le rock enchanteur du groupe prend tout son sens. D'autant que le son est largement à la hauteur de l'évènement et le mixage est suffisamment bon pour que la voix de Gavin Hayes ne prenne pas le pas sur les instrumentations célestes de ses acolytes.
Et des titres tels que "Bug eyes", "Same ol' road" et "Of the room" de prendre une nouvelle dimension pour que le voyage musical au coeur de l'univers du groupe se transforme en une véritable expérience sensorielle. Comme touché par la grâce, Dredg offre à son public et par là-même à ses auditeurs plus d'une heure et demi de poésie émo-rock pure. Entre mélancolie douce, émotion à fleur de peau et mélodies pop graciles, le combo mélange avec classe l'énergie du rock indépendant, la douceur cotonneuse de la pop, l'intensité du post-rock et l'élégance de quelques arrangements néo-classiques, pour un cocktail, aux atmosphères parfois délicieusement jazzy, sans égal. Un must have, tout simplement.