Dozer artwork Quatre split CD et deux albums, Dozer faisait gonfler le buzz autours de lui et le groupe ne semblait pas près de s'arrêter en si bon chemin, sauf qu'entre-temps, petit détail fâcheux, Man's Ruin Records a mis la clef sous la porte. La solution ? Elle était toute trouvée, monter son propre label, qui permettrait d'ailleurs aux quatre suédois de ressortir leurs premiers split avec Demon Cleaner ainsi que (entre autres productions) les albums de ces derniers. Mais surtout, c'était pour Dozer, la meilleur alternative afin d'assurer la meilleur promo possible pour la nouvelle petite bombe stoner du groupe, Call it conspiracy.
Inspiré par le titre d'un film fantastique signé Wes Craven (plus connu pour avoir mis en scène la série des Scream au cinéma), le titre "The hills have eyes", qui ouvre ce Call it conspiracy s'inscrit dans la droite lignée des quatre titres présents sur le split CD réalisé avec Unida. Speedé, bondissant, beaucoup moins lourd que la majorité des combos stoner, ce Call it conspiracy nous fait découvrir un groupe qui n'hésite pas à mêler les mélodies inspirées et la sueur des riffs atomiques et des rythmiques percutantes du stoner.
Les norvégiens baladent leur coolitude et les lignes de gratte qui dérouillent le long d'une bonne petite douzaine de titres que contient cet album, parmi lesquels "Rising" et "Man made mountain" ou "Crimson highway" explosent à la face de l'auditeur. Du bon gros rock brûlant comme on l'aime.
Lancé à plein tubes, "The exit" arrive pour débrider la platine, ce titre, c'est du stoner punk ravageur qui surprend par sa vitesse d'exécution, les Dozer en rajoutant des tonnes sans jamais en mettre à côté. Respect. Stoner brut, desert rock speedé ou heavy rock ? A vrai dire, on s'en fout un peu et tant que les norvégiens continuent de nous balancer des titres tels que "Way to redemption" ou l'énorme "Glorified", on laisse les étiquettes de côté sans se retourner. Du net et sans bavure qu'on vous dit !
Un zeste de riffs psychédéliques alambiqués pour réussir ce cocktail détonnant, Dozer parachève son oeuvre avec l'électrisant "Lightning stalker". Electrisant. Rien à voir avec les Kyuss, Fu Manchu, Unida et autres Queens of the Stone Age, si Dozer envoie du gros son, il montre, une autre facette de ce que peut être le stoner rock, un style sans doute moins monolithique qu'il n'y paraît. Vous en reprendrez bien un petit peu non ?