Le stoner est à la base un style, que dis-je, une autre manière de penser le rock, né au beau milieu du désert californien. Pas vraiment étonnant donc qu'une grande majorité des formations phares du mouvement stoner viennent d'outre-Atlantique (Yawning Man, Kyuss, QOTSA.). et pourtant, certaines formations inspirées par les Josh Homme, John Garcia et autres Brant Bjork, sont également nées sur le vieux continent et n'ont pas à rougir de la comparaison avec leurs équivalents américains. Aussi un groupe tel que Beaver, dont deux de ses titres sont sur le split CD réalisé aux débuts discographiques des Queens of the Stone Age, étaient originaires des Pays-Bas, les quatre membres de Dozer sont quant à eux des natifs de Borlänge en Suède.
Difficile de se faire connaître lorsque l'on s'essaie au stoner dans une région d'Europe bien éloignée du désert californien, plus connue pour l'extrème vitalité de sa scène metal extrême (Arch Enemy, Candlemass et autres At the Gates), pourtant Dozer va réussir à sortir de l'ombre et à s'imposer comme LE groupe incontournable de la scène stoner rock européenne. Après une série de trois split CD réalisé avec Demon Cleaner entre 1997 et 1999, Fredrik Nordin (chant et guitare), Tommi Holappa (guitare), Johan Rockner (basse) et Daniel Lid (batterie) sort un split avec Unida puis s'attele à l'écriture de son premier album In the tail of a come, sorti en 2002 chez Man's Ruin Records, label qui a signé plusieurs pointures du genre (Nebula, Fu Manchu, Unida, Earthlings?, Roadsaw.)
Un album resté relativement confidentiel, mais suivi l'année suivante de Madre de dios (Man's Ruin Records) qui fait progressivement monter le buzz autours des suédois. Une montée en puissance qui va permettre à Dozer d'exploser définitivement, comme le groupe de stoner à suivre en Europe, avec son troisième album Call it conspiracy, sorti sur le label que le combo a lui-même monté suite à la faillite de Man's Ruin Records, Molten Universe.