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Biographie > Don Caballero

don Caballero Don Caballero se forme en 1991 à Pittsburg en Pennsylvanie. Composé à l'origine de Damon Che (batterie), Mike Banfield (guitare), Pat Morris (basse), le groupe sort cinq albums sur Touch and Go entre 1993 et 2000, avant de splitter en novembre 2000. Damon che décide alors de reprendre les commandes en 2003, recrute Gene Doyle (guitare) et Jason Jouver (basse) et la nouvelle formation sort deux albums sur Relapse Records, World class listening en 2006, suivi de Punkgasm le 19 août 2008.
Souvent catégorisé math-rock, la formation se balade à la limite d'un rock presque exclusivement instrumental assez foutraque. Un premier album sort en 1993, For Respect, suivi deux ans plus tard par Don Caballero 2 acceuilli positivement par le public et les médias. Le groupe se sépare de son bassiste, qui rejoindra le groupe de nouveau quelques années plus tard. En 2000 le groupe enregistre avec Steve Albini pour son album American Don, et s'aventure dans une tournée à l'issue de laquelle le groupe décide de se séparer. Damon Che se consacre à Bellini, Ian Williams à Battles et Eric Emm à son groupe Good Morning.
À la surprise générale, Damon Che décide de reformer le groupe en 2003, après avoir contacté sans succès Mike Banfield et Pat Morris, Damon embarque Jeff Ellsworth, Gene Doyle (tous deux à la guitare), et Jason Jouver (basse). La nouvelle formation signe sur Relapse Records en 2005.

Don Caballero / Chronique LP > Punkgasm

Don Caballero : Punkgasm Punkgasm est un album complexe, démentiel et chargé. Don Caballero redéfinit la notion d'utilisation d'une guitare comme machine à produire des sons, des harmonies, des mélodies. Les guitares de Don Caballero sont tout celà à la fois et bien plus. "Loudest shop vac in the world" est un déluge calme et restreint de guitares sulfureuses qui s'embrasent à mi-chemin, riffs hypnotiques, cris électriques, basse insistante, un morceau en deux parties, grand silence, et un redémarrage des mêmes idées de façon plus désarticulée, basse métallique, guitare qui joue sur les harmoniques, riff qui s'emballe après presque 9 minutes d'exploration d'une idée simple. Entre ces titres dantesques, Don Caballero glissent des interludes qui n'ont l'air de rien mais sont partie intégrante de l'ensemble, donnant le ton pour le titre suivant et finalisant l'atmosphère précédente, une façon de concevoir ce Punkgasm comme un acte musical homogène.
"Bulk Eye" tourne en boucle sur un riff abrasif, envoûtant et indélébile, les riffs se répètent sans cesse, mais avec une palette extensive de variations; Contrairement à bon nombre de groupe instrumental, qui pourrait faire avec un chanteur pour combler leur lacune ou inhabilités, Don Caballero se suffit à lui-même.
Punkgasm reprend des idées explorées précédemment par Damon Che avec son groupe Speaking Canaries. Le groupe joue également des chaises musicales, avec Gene Doyle chantant sur un des titres, Damon Che chantant sur "Dirty Looks", et sur le lyrique "Punkgasm" c'est Gene derrière les fûts et Damon à la guitare! Parmi les petites perles de Don Caballero, citons le très pop et introspectif "Celestial Dusty Groove" avec sa basse très ronde et son chant presque aérien, les guitares sont toujours autant envoutantes, accompagné par un chant qui se transforme en un choeur. Au rayon des harmoniques artificielles, "Lord Krepelka" se place en tête de gondole, toujours avec attrait pour les signatures rythmiques particulières.
Afin de donner le change à la première formation de Don Caballero, "Challenge jets" s'épanouit tout en tapping, un clin d'oeil particulier où tout le monde participe, y compris la basse. "Slaughbaughs' ought not own dog data" trébuche, son creusé, guitare alpine, quant à lui "Awe man that's jive skip" déraille en pas chasseur, guitare claire, guitare étouffée, chaque titre surgit comme l'exploration intense d'une poignée de nouvelle idées. Cet album a un karma envoûtant et ne perd en rien de son attrait même après un nombre d'écoutes important.