Domb - Pamalalarache Amateur du sens du rythme rondement mené, de percussions invitant la plus immobile des statues à se déhancher et d'une certaine manière de semer la transe, Pamalalarache est tout bonnement taillé sur mesure, expressément pour toi !
Pour te faire une idée de Domb, tu peux prendre les didjeridoos de JMPZ, la panoplie d'instruments (du monde) de Kaophonic Tribu et le coté percutant (y en a-t-il un autre ?) des Tambours du Bronx. Effectivement, la majeure partie des titres de ce premier album incite à secouer gravement les cocotiers à une cadence effrénée ("Tribal brazil", les deux parties de "Domb'a", "Batükada", "Wouala tek", ...). La plupart du temps, en complément des gros slaps de la part du bassiste, ça cogne fort et en cadence sur les bidons, djembés, fûts brésiliens et la bonne vieille batterie, comme le prouve un morceau dont le titre ne trompe pas : "Tohubohu". Au lieu de foncer tête baissée sans réfléchir, Domb innove, que ce soit en matière de "samba-core" ("Batükada") et au moyen des paroles, aux allures incantatoires, instaurant une véritable transe ("Malassa") ou excitant l'auditoire (les "'faut qu'ça pulse" de "Moins de baratins..."). Aussi, Domb développe un petit coté world-music sur certains titres apaisés (l'ultime "Geng gong", le très enfumé "Ahimsa") ou les deux interludes ("Import direct" et "Aux détours des rues"), offrant de quoi reprendre son souffle entre deux coups de "blasts acoustiques" !
En incorporant trois des quatre titres de son maxi live, le groupe parvient à restituer en studio une bonne part de l'énergie développée sur scène. Même si rien ne doit remplacer une prestation de Domb, qui se doit être aussi décoiffante que dévoreuse de calories. Bref, ce premier album de Domb est vraiment pas mal (voire excellent !), et en plus, si il a été fait à l'arrache, ça ne s'entend pas !