En 2011 un duo décide de laisser libre cours à ses aspirations et oublie les contraintes du rock, jammer, jouer, improviser, voilà ce qui motive Belwil (chant, guitare) et Gui Omm (basse). Dompter les notes, pourquoi faire ? Ils veulent faire vivre leur musique et attirent dans leur antre parisienne Karim (batteur) à la fin de l'année 2012. Le travail de création continue et ils capturent des titres avec Patrick Muller, des titres qu'ils nous livrent en avril 2013 regroupés sous le nom Tibetan monk.
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Liens pour Domadora
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Domadora discographie sélective
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Numéro :
Mag #26
Voilà le sommaire du Mag #26 avec la blinde d'interviews, des gros articles, des plus petits, nos rubriques habituelles... La liste suivante est non e...
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Rock > Domadora
Biographie > La dompteuse
Interview : Domadora, interview mystique mais pas violente (janv. 2017)
Domadora / Chronique LP > The violent mystical Sukuma
Domadora n'a pas changé grand chose depuis son excellent Tibetan monk (un changement de batteur en cours de route tout de même), le titre de ce nouvel album est d'ailleurs dans la lignée du précédent avec ce qu'il faut de mystique et de peuplade éloignée. Le trio, amateur d'art sous toutes ses formes, s'est offert le luxe d'enregistrer une partie des titres à l'Auditorium du Louvre, un lieu idéal pour dynamiter l'inspiration et encourager les expérimentations.
Qui est donc ce The violent mystical Sukuma ? Difficile à dire tant les pistes explorent différents domaines et montrent de multiples visages. Celui d'"Hypnosis" et "Jack tripping" qui naviguent dans les mêmes tonalités même si le dernier apporte un peu de psychédélisme dans un album qui l'est beaucoup moins que le précédent ? Celui des titres plus concis (et du coup avec un peu chant) comme "Indian depression" ou "Rocking crash hero" (titre clin d'oeil au "Working class hero" de John Lennon) mais tout autant efficaces que le tentaculaire "Solarium", un titre coupé en deux dont la première partie est très rock et la seconde bien plus hard avec de beaux riffs option "stoner qui trace la route". Ou encore celui de "Girl with a pearl earring" et ses superbes distorsions ? L'essentiel étant ici de dessiner des structures, de les embellir avec des notes éclairées et de se laisser embarquer dans la folie créatrice.
Avec quatre pièces au-delà des 8 minutes (dont une qui dépasse le quart d'heure), il faut toujours s'accrocher et éviter de se disperser pour profiter de leur univers, ne compte pas "faire autre chose" en écoutant Domadora, le groupe accapare toute l'attention et ne permet pas à l'esprit de divaguer ou alors tu risques de perdre tout le sel des morceaux ou de te perdre tout court.
Publié dans le Mag #26
Domadora / Chronique LP > Tibetan monk
Domadora est un groupe qui ne refuse aucune expérimentation et laisse libre cours à son imagination pour créeer des compositions et s'ils les ont figées pour les mettre sur ce disque, il n'est pas certain de les réentendre un jour jouer de la même façon car leur maître mot est "improvisation" ! Avec un son très marqué seventies, on pense immédiatement à quelques folies contrôlées de Pink Floyd (celui du début de la décennie qui testait ses titres sur scène et qui a fait le succés de quelques bootleg) ou au talent de Frank Zappa (pour la guitare surtout, le reste étant assez éloigné). Dans l'idée et l'énergie envoyée, il faut plus chercher du côté de Led Zeppelin et de légion de groupes qu'ils ont inspiré car après l'introduction "Tibetan monk" où l'on sent une certaine retenue, Domadora lâche les chevaux et "Ziggy jam" est une ruée vers des riffs et des rythmes plus échevelés les uns que les autres...
Pas étonnant dans ces conditions que le début de "Naïroya" soit plus calme... Juste le temps qu'il faut pour se remettre de ses émotions et reprendre son souffle car ça repart de plus belle après quelques minutes. On arrive ensuite à "Chased and caught", titre axial de l'opus Tibetan monk puisqu'il se trouve au centre de quatre morceaux épiques qui avoisinent la dizaine de minutes, lui est différent car deux fois plus court et chanté ! L'atmosphère stoner se révèle alors plus qu'évidente et la chaleur du désert fait remonter dans mon esprit le nom de Yawning Man... Le micro est remis au placard pour la fin du disque même si sur "The oldest man on the left" on peut entendre quelques murmures en arrière plan. Quand on improvise et qu'on trouve de bons plans, ce n'est pas évident de les identifier, trouver un nom à une compo venue de nulle part, c'est un casse-tête et c'est ce qui a du arriver pour "Domadora jam" au riff principal bien gaulé et au son électrisant. Le titre s'apesantit peu à peu mais ne perd pas en dynamique, on ne sort de Tibetan monk qu'avec l'outro "Wild animal skin" au son plus léger et moins oppressant.
Grâce à leur maîtrise technique, les trois Domadora peuvent s'abandonner à leurs aspirations artistiques et vu la qualité de ce qu'ils proposent sur cet album, leurs prestations live doivent valoir le détour... A noter aussi l'excellent choix d'artwork, cette Chute des anges rebelles de Rubens fourmillent d'idées et imposent sa qualité au premier regard. Pour l'anecdote, c'est un thème qui avait été travaillé par Brueghel l'Ancien, un peintre dont l'univers doit également plaire au trio...