Dolloster New tomorrow Alors que New tomorrow n'affichait pas encore une minute au compteur, je me suis retrouvé téléporté quarante ans en arrière sur le Strip avec son lot de futals en cuir et de coupes permanentées. Vu comme ça, ça peut paraître fort de café (ou même de Whisky a Go Go) mais Dolloster m'a fait forte impression avec son premier album qui sent bon les amplis Marshall et les grosses cylindrées !

C'est certainement moins exotique que L.A. mais Dolloster nous vient de Bordeaux. Bon, en y réfléchissant à deux fois, c'est la West Coast quand même. Tu auras saisi sans avoir enfourné le disque dans ton lecteur qu'on parle ici de hard rawk deluxe, celui que j'affectionne si particulièrement avec sa basse/batterie en béton armé, son chant aigu mais pas insupportable et ces putains de guitares qui défoncent. Les amateurs de riffs imparables et de soli à la grande classe en auront pour leur argent. Les gars ont dû poncer les discographies de Guns 'N' Roses, Mötley Crüe et Whitesnake, mais les quatre musiciens ont su en tirer le meilleur sans tomber dans un apathique plagiat. La biographie du groupe fait état d'un guitariste (Dorian, fondateur du combo) jouant sans médiator (ça s'entend), apportant une texture particulière au son, par ailleurs irréprochable. Dans un style très proche de Slash, le guitariste est à la fête tout au long du disque ("Riot", "Old as rock") mais toujours dans le but de servir le groupe. "The real fighter", mon titre préféré du disque, en est le parfait exemple : riff génial, refrain jouissif avec un chanteur (David Roth, ce blase !) en pleine forme. La traditionnelle balade du milieu de disque (tu ne peux pas y couper dans ce style) permettra à l'auditeur de respirer après ce déluge sonore et après quelques titres de bonne facture, la fin du disque est un vrai feu d'artifice avec un génial "Misfits", un "Who I am" en mode Gary Moore et un "Ride the tide" et sa talk box qui concluent de fort belle manière une galette explosive.

Pour un premier album, Dolloster n'y va pas avec le dos de la cuillère et propose un disque complet, avec son lot de tubes, d'envolées guitaristiques et de mélodies géniales, le tout servi par le son qui va bien et sans surjouer avec les clichés. La grande classe. Welcome to the jungle, dudes !!!