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Numéro :
Mag #45
Pour le Noël d'une année merdique, on t'a préparé un bon gros mag avec la blinde d'interviews et de chroniques à commencer par les Pogo Car Crash Control très en forme ! Les autres discussions se font avec les Seeds Of Mary, Uncut, Ovtrenoir, les rédacteurs du best seller sur les Burning Heads, The New Horizons, Bonbon Noir, Do Not Machine, Fuzz Theory mais aussi Yan du fanzine Cafzik qui en est à son 80ème numéro et le fan absolu de Kiss.
Do Not Machine / Chronique LP > Celebrations of the end
Quand le premier album de Do Not Machine a commencé à tourner sur nos platines en 2020, ce fut une bénédiction. Rien de moins. La réunion des quatre mousquetaires - Alex (Zenzile), Ben (Last Time Voodoo) et les frères Belin (Camille et Etienne, Daria, Lane) - autour de ce projet presque sorti de nulle part, a donné naissance à Heart beat nation, un premier jet de toute beauté admirablement exécuté dans un registre indie power pop à haut degré de fuzz cher aux glorieuses années 90. En un disque et sans qu'on y soit préparé, Do Not Machine a plié le game, faisant de ce side-project un groupe irrésistible. Et ce qui aurait pu n'être qu'une formation éphémère le temps d'une production unique est devenue une aventure pérenne concrétisée par un deuxième effort qui vient de paraître.
On peut légitimement s'interroger sur une éventuelle pression qu'aurait pu supporter le quatuor angevin au moment de coucher sur bande le successeur de Heart beat nation. Mais en y réfléchissant à deux fois, je suis convaincu qu'il n'en a rien été. C'est l'amour de la musique, tant dans sa création que dans son exécution, qui a été le leitmotiv de Celebrations of the end et qui rend ce disque touchant et renversant. Enregistré, mixé et masterisé par la même équipe ayant œuvré pour le précédent opus, cette nouvelle production caresse le sublime. Et dès sa lancinante et impeccable entame ("Feather"), tout y est : guitares surpuissantes, refrain impeccable, mélodies vocales entêtantes, mélodies intrigantes. Cinq minutes pour se mettre dans l'ambiance et amorcer "The second take", la bombe du disque qui mettra d'accord les amateurs des sonorités "seattliennes". Et quand le groupe joue en mode plus aéré dans un registre post rock mélancolique et atmosphérique ("Constellation", "A new love ends"), on ne peut qu'être impressionné par la facilité avec laquelle il accroche l'auditeur. Un véritable travail d'orfèvre. Ou tout simplement, comme suggéré ci-avant, un boulot de passionnés. En bon rockeur que je suis, je suis bien plus accroché par les morceaux coup de poing ("Glass kingdom", l'hypnotisant "A shelter on demand" ou le génial "Waterfalls" s'étalant sur 8 minutes sans qu'on puisse s'en lasser) mais Celebrations of the end est à considérer dans son ensemble. Et j'ai beaucoup de considération pour ce disque !
Do Not Machine avait déjà mis la barre très haut avec son premier skeud. Sans changer sa formule magique, le groupe explore des terrains non balisés mais loin d'être impraticables au vu de son talent. Encore un disque qui va squatter la platine un bon moment, c'est sûr.
Décidément, tout ce que touchent dernièrement les frères Belin se transforme en or ou plutôt en miel pour les oreilles. Je dis dernièrement car si j'aimais bien Daria, découvert en 2006 grâce à un alter ego radiophonique (coucou Fred de Ça dégouline dans le cornet) avec qui on s'échangeait les bons tuyaux de groupes, lui sur Angers et moi Montpellier, c'est avec leur dernier album Impossible colours sorti en 2016 que je suis passé du pouce bleu en l'air au cœur rouge. Sans conteste un des meilleurs disques de rock par un groupe français ces dix dernières années et je pèse mes mots. Depuis ce petit bijou, ils ont donc formé Lane avec les frères (et fils) Sourice, sorti un EP en 2018 et deux albums en 2019, 2020 et voilà qu'arrive en plus, en cette fin d'année, ce Heart beat nation par Do Not Machine, nouveau groupe avec également un ex-Zenzile à la basse et le guitariste chanteur de Last Time Voodoo. Wow, ça chôme pas dis donc, de vraies machines ! D'autant que la qualité est au rendez-vous. On n'en attendait pas moins d'eux, ni du label Twenty Something, fondé par Frank Frejnik et Éric Sourice. Vous l'avez compris, on reste en famille.
L'album s'ouvre avec le punchy "Curious box", qu'on connaissait déjà car présent sur leur démo bandcamp. Certes c'est le morceau le plus court et pêchu du disque mais les bases sont posées. Le son va être dantesque (enregistré à la maison par Camille le batteur, mixé à Baltimore par Mossieur J. Robbins rien que ça et masterisé par Dan Coutant), les guitares heavy pop à souhait, le tout sans être avare de mélodies. Complètement ma came, donc. À chaque numéro du W-Fenec, il y a toujours un groupe français dont je parle, qui mériterait de faire le tour des Zéniths ou des SMAC, plutôt que son petit bonhomme de chemin, dans une relative indifférence générale et bien on est en plein dedans là. Vraiment rien n'est à jeter dans les dix titres qui composent Heart beat nation. Les références, influences sont indéniablement présentes mais pleinement digérées pour y faire hommage, payer leur tribute, tout en s'en détachant et proposant quelque chose de plus personnel. Oui il y a du Torche dans les guitares lourdes et foisonnantes de fuzz, fuzzonnantes quoi, comme dans "The host inside" et son final endiablé ou encore "A grain of truth", qui clôt l'album. Oui il y a du Jawbox dans la tension qui habite le morceau éponyme ou bien "Undertow". Étant donnée la relation privilégiée et l'amitié entretenue par les frangins et J. Robbins, ce n'est pas vraiment une surprise. J'avais vraiment halluciné quand à l'été 2012, dans le cadre du Sant Feliu Fest, j'avais vu J. lors d'un set acoustique reprendre un morceau de Daria. On est sur la Costa Brava, le gars est une icône, il aurait pu jouer un autre de ses morceaux ou faire une autre reprise mais non, il reprend un titre d'un relatif obscur groupe d'Angers ! Cela s'était confirmé quelques années plus tard quand ils tournaient ensemble en Europe et que Daria avait servi de backing band sur quelques morceaux. Gros souvenir de concert au Gibus mais je digresse, revenons à nos machines. Et enfin, oui il y a du post hardcore à consonance mélodique, plus pop, à la Rival Schools ou encore les différents projets électriques de Jonah Matranga tels Gratitude, New End Original dans les titres "A promise" ou mon préféré du disque, qui ouvre la deuxième face du vinyl, "Happy burial", qui me prend aux tripes, mon côté emo sûrement. Un peu de tout ça, donc mais surtout beaucoup de Do Not Machine, impérial et nouveau fier représentant de la french tough rock, qui bat la mesure pendant 40 minutes. On est en fin d'année, ça va être l'heure des bilans, il n'y a pas grand chose à garder de 2020 mais ce LP (l'album n'est dispo en physique que sous ce format) sera assurément dans mon top 10 !
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