Le rock 'n' roll n'est pas mort. Bon, ok, ça, on le savait déjà. Mais il est toujours bon de se rassurer parfois. Et à l'écoute de Here we go again, on peut danser tranquille sur ses deux guibolles. Les guitares peuvent toujours être tranchantes, la batterie survoltée, la basse vrombissante et le chant envouté de Angelo Papas (également membre de l'Opium du Peuple). Dirty Fonzy le prouve avec son deuxième méfaits bien fait. Sorti chez Enragés Prod et mis en boite par Nico chanteur guitariste des Tagada Jones, ce disque est un hommage à la dynastie du punk rock influencé par The Clash, Rancid, Green Day, The Offspring et bien d'autres. Le format des chansons est globalement court (11 des 14 titres ne dépassent pas la barre des 3 minutes), le tout dans un soucis certain d'efficacité. Car oui, Dirty Fonzy est efficace. Diablement efficace. Des refrains entêtants ("Here we go again", "Radio n° 1",...), des riffs imparables terriblement rock 'n' roll et un chant lorgnant principalement du coté de Rancid. L'ensemble est constamment dans le rouge, même si le groupe semble relâcher la pression le temps d'un punky reggae ("Loaded Guns") agrémenté de cuivre, à la manière d'un Burning Heads, ou d'une intro composée à la guitare sèche ("Back in town") laissant rapidement place à un BPM relativement élevé, sans oublier "Bad Boy", ska reggae ensoleillé. Bref, vous l'aurez compris, Dirty Fonzy ne laisse rien au hasard, sachant user des riff rock 'n' roll cher à AC/DC tout en punkisant le tout, et en usant d'un chant particulier et toujours à la limite de la rauquerie extrême qui pourra peut être décontenancer l'auditeur l'espace d'une écoute, mais qui ensuite le confortera dans l'idée que le quintet a su magnifiquement marier ce punk rock clair et ces voices saturées. A la manière de ses modèles. On regrettera peut être l'accent anglais qui laissent parfois à désirer et un son de batterie qui aurait certainement mérité un meilleur traitement. Reste à voir l'ensemble sur scène, Dirty Fonzy jouissant d'une réputation de briseur de planches. Et on se réjouit d'avance des prochains concerts.
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Dirty Fonzy : Chronique LP
Here we go again
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