Devianz

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Groupe créé il y a peine plus d'un an, le 15 septembre 2004, pour être précis, autour de l'idée d'écrire une musique sans limite. Sans prétention, la biographie décrit Devianz comme un groupe à part dans le paysage rock français, et elle pointe bien le particularisme de Devianz...
Un premier album écrit en l'espace de quatre mois et un passage en studio au terme du septième mois, Devianz ne fait pourtant pas dans la précipitation, et reste dans l'optique d'une trajectoire non conventionnelle (sic). Un premier album très rock, et mixé par une pointure du métal en la personne de Stéphane Buriez.
Côté biographie, à part la collision musicale de quatre individus mus par la passion et les émotions, pas grand chose à se mettre sous la dent, pas de jeu de chaises musicales, pas de groupes précédent à décortiquer et finalement c'est pas plus mal comme ça.

Interview : Devianz, Devianz s'explique...

Devianz / Chronique EP > Les lèvres assassines

Devianz : Les lèvres assassines Après un excellent album en 2005, Devianz se faisait attendre pour délivrer une suite à Una duna in mezzo all'oceano, après un changement de bassiste, le groupe s'est donc attelé à l'enregistrement d'un maxi 5 titres, Les lèvres assassines. Enregistré par Davy Portela (Pleymo) et produit par le groupe lui-même, cet EP est un peu à double tranchant, une sorte d'EP mi-figue mi-raisin, où le groupe à du mal à rebondir. Impression renforcée par le départ du batteur quelques mois après la sortie de ce nouvel effort studio.
Cinq titres qui montrent une nouvelle direction pour Devianz, plus mélodique, plus apaisée, la reprise piano de "Innocente petite chose" n'y étant pas tout à fait pour rien. Parmi les reprises se trouve également "Coeur d'odalisque", un peu le coeur de la meule d'"Odalisque I" présent sur Una duna in mezzo all'oceano, tout à capella, choeurs plus sombres, mais qui est également un ré-arrangement d'un titre précédent. On a un peu l'impression que Devianz fait du neuf avec du vieux, sans doute l'éternelle question, à savoir, "quand un titre est-il fini ?", la recherche de la perfection à t-elle une fin, questions presque méta-physiques, un travail perpétuel (voir par exemple Work in progress de Radius System). "Innocente petite chose" tient parfaitement la route au piano, avec dans le fond un violoncelle, mais fait pâle figure en tant que titre à part entière sur un maxi.
Devianz prend tout de même ses guitares en main sur une reprise de Daniel Balavoine, "Vivre ou reprise" et pourrait presque décrocher la timbale sur cette reprise facile, mais le titre convainc difficilement, un couplet qui manque de corps et d'âme, Devianz nous avait habitué à mieux, un solo de guitare qui démarre d'une manière faiblarde incroyable. Un titre juste bien, avec une impression de "peu faire mieux".
Finalement de ce cinq titres assassins, il n'y a vraiment que deux nouveaux titres, quoiqu'en fait "040506" est un instrumental très progressif, une longue intro sludgecore avec des guitares plutôt efficaces, mais au final un titre sans gras. "Vos enfants sont aussi des animaux" tient en fait tout ce maxi dans sa main, chant très haut, guitare acoustique, un couplet magique, un refrain un peu plus mordant, un basse solide mais un peu moins efficace que sur le précédent album, un titre qui part dans l'espace, orgasme cosmique, huit minutes de tension, un titre qui se retourne sur lui-même, dommage qu'il soit le seul de son genre sur ce maxi qui manque de consistance.

Devianz / Chronique LP > Una duna in mezzo all'oceano

Devianz : Una duna in mezzo all'oceano Voilà, Una duna in mezzo all'oceano est le premier album de Devianz, une dune au milieu de l'océan, un amoncellement de grains de sables sonores en une dune musicale mouvante noyée dans un univers liquide vaste et mouvant, berceau de la vie, avec quelques grains de sel pour fournir quelques ions. 12 titres cristallins et impressionnants; aux premiers abords, passée la première intro mélancolique, c'est la voix de Guyom qui donne les premiers frissons, propulse Devianz en dehors de la galaxie rock habituelle, cette voix qui donne ce caractère spécifique à Devianz, un chant aiguë, sans extrème, sans cris, mais avec douleurs et émotions. Ensuite vient cette basse à la fois ronde, régulière et trébuchante, des mélodies portant guitare et chant, incarnation de la première octave de Devianz, supportant les fondations mélodiques du groupe, cette basse nonchalante sur "Innocente petite chose" est simplement magnifique et la fin du refrain de "Solstice du premier âge" interessant... Frappes régulières, précises et percutantes, la batterie de Devianz brille par sa simplicité et sa justesse, même sur des morceaux plus énervés comme "Eleganz" qui rappelle un Lunatic Age par moment -je vois ses veines-. Arpèges aériens, riffs sombres, des accords de puissance massifs comme des parties acoustiques travaillées avec soin, la guitare de Devianz se fait versatile, et modèle l'atmosphère sonore du groupe avec soin et attention, en sachant se faire oublier si besoin est, "Des parralèles" et "Odalisque 1" en étant des exemples parfaits.
Ce Una duna in mezzo all'oceano est cohérent du début à la fin, avec des titres finaux dantesques, l'exultant dizième titre "тринадцать", l'obscur puis lent et majestueux "bitter landscape / simple de jade".